QUI SONT LES 144 000 RACHETÉS ?

  

QUI SONT LES 144 000 RACHETÉS ?

 

« Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. Et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre; et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes. Et ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau; et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles. » (Apocalypse 14.1-5) 

 

Dans mon précédent article, j’ai parlé de l’Agneau de Dieu qui se tenait sur la montagne de Sion, et j’ai souligné l’importance pour nous chrétiens de voir continuellement l’Agneau de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ.

Dans cette vision donnée à Jean, le Seigneur n’est pas seul. Il est entouré par une foule de 144 000 personnes.

 

 

Qui sont les 144 000 ?

 

Ce sont, évidemment, ceux qui sont mentionnés déjà au chapitre 7 de l’Apocalypse, les versets 1 à 4 :

« Après cela, écrit Jean, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu'il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, et il dit: Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël ». Les douze tribus d’Israël sont alors citées dans les versets suivants.

 

De toute évidence, il s’agit là de Juifs. Il est vrai que sur cette question, il y a là encore, comme pour d’autres passages de l’Apocalypse, diverses interprétations ; certains voient ici l’Église, qu’ils n’hésitent pas à appeler « le nouvelle Israël de la Nouvelle Alliance ». Nous ne pouvons pas admettre l’idée selon laquelle ces 144 000 représentent la totalité des rachetés. Ce serait une absurdité. Nous y reviendrons dans quelques instants. La Parole de Dieu est très claire à ce sujet : il s’agit de personnes issues des douze tribus d’Israël, douze mille par tribu. D’ailleurs arrivés à ce point, les commentateurs qui voient ici l’Église, peinent un peu et jonglent avec les symboles. Nous n’entrerons pas dans toutes ces considérations.

Comme l’indique l’apparition de l’ange, chargé de marquer du sceau du Dieu vivant ces 144 000 personnes, cette apparition se fait du côté du soleil levant. Il est précisé : « de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille... » (7.5-8).

Certains sont même allés jusqu’à prétendre que ce nombre fixait d’une manière absolue celui des véritables élus ! Il faut admettre que ce serait bien peu. Ne devrions-nous nous demander, dans ces conditions, qui ferait partie de ce petit nombre ? De plus, s’il est question de non-Juifs, à quoi correspondent les noms des tribus ? Qui fait partie de la tribu de Juda ? Ou de celle de Ruben ? Ou de celle de Gad ? Si vous demandez à un tenant de ces théories à quelle tribu il appartient , il sera bien embarrassé pour répondre. Une semblable division dans l’Église ne présente aucun sens.

 

 

Qu’en est-il du nombre 144 000 ?

 

Loin de tout esprit polémique, je voudrais préciser certaines choses comme un fait.

Les adventistes du Septième jour étaient persuadés que ce passage et ce nombre particulier de 144 000 les concernaient.

De leur côté, les Témoins de Jéhovah prévenaient ceux qui voulaient bien les écouter que la fin du monde surviendrait au jour où leurs adeptes auraient atteint ce nombre fatidique de 144 000. Lors que le cent-quarante-quatre-mille unième adepte se joignit à eux, ils ne voulurent évidemment pas le refuser. Force leur fut alors de modifier leur théorie et de trouver une autre explication.

Le mystère fait autour de ces 144 000 a donné lieu aux hypothèses les plus invraisemblables. Mais si la Bible désigne nommément chacune des douze tribus d’Israël, n’est-ce pas pour souligner la seule explication rationnelle de ce passage ? Ces 144 000 sont, sans conteste, des Israélites, serviteurs de Dieu et marqués de son sceau.

 

Pour certains commentateurs, le nombre 12 000, aussi bien que son multiple 144 000, sont purement symboliques. Nous le pensons aussi personnellement.  

Secondement, le nombre 12 est lié au témoignage. Israël, appelé à être le peuple témoin de Dieu parmi les nations comptait 12 tribus. Le Seigneur a choisi 12 apôtres pour être ses messagers par toute la terre. Les 144 000 indiquent qu’en ces temps de la fin, et conformément à toute la prophétie le concernant, Israël reprendra son rôle de peuple-témoin. Mis à l’écart, pendant le temps de la grâce et des nations, il reparaîtra sur la scène mondiale pour y remplir à nouveau sa tâche de témoin ; mais dans les temps les plus difficiles. C’est pourquoi il doit être marqué du sceau protecteur de Dieu.

Certains précisent encore que ces 144 000 vainqueurs constitueront le « reste d’Israël » si fréquemment évoqué par les prophètes et que Paul a rappelé lorsqu’il écrivit: « De même aussi dans le temps présent il y un reste, selon l'élection de la grâce. » (Romains 11.5) Ils seront tous marqués du sceau de Dieu, et le Seigneur sanctionnera glorieusement leur témoignage.

 

Troisièmement, ce nombre montre que Dieu connaît exactement tous ses serviteurs, tous les siens, tous ceux qui lui appartiennent. La Bible dit : « Le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau: le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent » (2 Timothée 2.19) C’est vrai pour le reste fidèle d’Israël, c’est vrai aussi pour l’Église de Jésus-Christ. Quelle consolation et quelle assurance pour chacun de nous ! Le sceau de Dieu dont nous sommes marqués n’est-il pas en premier lieu la grâce qui donne aux élus de Dieu la précieuse assurance de ne pas périr avec le monde au sein même des plus terribles dangers ? A propos des temps difficiles de la fin, Jésus a dit : «  Si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés » (Matthieu 24.22). Oui, nous sommes scellés par la grâce de notre Dieu ! L’apôtre Paul a écrit : « N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (Éphésiens 4.30). Réjouissons-nous et fortifions-nous donc dans le Seigneur pour affronter les temps à venir.

 

L’apôtre Jean a donc vu les 144 000 en compagnie de l’Agneau, sur la montagne de Sion. Et il écrit :

« Et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre; et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes. » (v.2) On ne peut manquer d’être surpris par le contraste. Le bruit des grosses eaux comme celui du tonnerre sont parmi les plus solennels que l’oreille humaine puisse percevoir. Au contraire, le son de la harpe est quelque chose de particulièrement doux et subtil. Jean exprime, par ce contraste, ce qu’il y a, à la fois de puissant (le volume des voix et à la puissance acoustique du chant) et de doux dans les hymnes célestes.

 

 

Les sept caractéristiques des 144 000 rachetés

 

1. Ils se tiendront sur la montagne de Sion avec l’Agneau. C’est ce que les prophètes avaient annoncé. Le reste d’Israël se tiendra sur le mont Sion, dans la présence divine, au jour du salut final :

« Le salut sera sur la montagne de Sion, elle sera sainte, et la maison de Jacob reprendra ses possessions » (Abdias 17)

« l'Éternel des armées régnera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, resplendissant de gloire en présence de ses anciens » (Esaïe 24.23)

 

2. Ils chanteront : «  Ils chantaient un cantique nouveau » (v.3) Ils seront seuls capables d’apprendre et de chanter le cantique de l’Agneau : « Personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. » (v.3)  

 

3. Ils seront vierges : « Ce sont ceux, dit la Parole de Dieu, qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges » (v.4)

Ce verset a fait couler beaucoup d’encre. Certains ont voulu se servir de ce texte pour faire l’apologie du célibat. C’est absurde. Il n’y a pas ici une allusion au célibat de ces vainqueurs. Il suffit de se souvenir de tout ce que l’Écriture enseigne de beau et de sain dans le mariage. La présentation de ces rachetés reprend les images des prophètes qui évoquaient l’idolâtrie d’Israël comme un adultère, ou une prostitution. On sait que l’idolâtrie comprenait souvent le rite de la prostitution sacrée. Ici, la Parole de Dieu veut nous dire que les 144 000 ne se sont pas laissé aller à la compromission avec les pratiques païennes, les cultes idolâtres, et l’immoralité. A l’heure du plus coupable des compromis spirituels et de l’adultère avec la grande Babylone, ils se tiendront résolument à l’écart de toute situation trouble et resteront donc « vierges » au sens que le Nouveau Testament donne à ce terme.

Quelle exhortation pour chacun de nous, enfants de Dieu, dans l’attente où nous sommes de notre Seigneur ! Dans l’une de ses paraboles, Jésus a parlé du royaume des cieux semblable à dix vierges qui allèrent à la rencontre de l’époux. Et le Seigneur termine cette parabole en disant : « Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure » (Matthieu 25.13) Nous avons également en mémoire les paroles de l’apôtre Paul, qui écrivait aux Corinthiens : « Je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. » (2 Corinthiens 11.2).

Ces 144 000 rachetés seront sans tache. Il y a là encore une très grande leçon spirituelle pour l’Église de Christ. La Bible dit : « Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par le lavage d’eau par la parole, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible » (Éphésiens 5.25-27). Souvenons-nous toujours du prix payé par notre Sauveur pour que nous soyons purs : « Le sang de Christ, qui, par l’esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! » (Hébreux 9.14) ; et encore : « Il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche » (Colossiens 1.21-22) Faisons tous nos efforts pour rester purs au sein d’un monde corrompu. La Bible dit : « Que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde » (Philippiens 2.15).

Ayons foi dans la toute-puissance du Seigneur pour nous tenir debout et saints, selon qu’il est écrit : «  A celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l'allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen! » (Jude 24-25)

Les 144 000 rachetés se seront volontairement séparés du péché et de toute souillure par amour pour Christ leur Seigneur. Un homme a raconté avoir vu autrefois en Orient une femme avec une écuelle d’eau dans une main et du feu dans l’autre main. « Je voudrais, disait-elle, brûler le Paradis et éteindre l’enfer afin que personne ne fasse le bien pour une récompense ou par peur de l’enfer, mais par amour pour Dieu ». Mes amis, séparons-nous de tout péché, de toute forme de mal, par amour pour Jésus. Rappelons à notre cœur l’exhortation de l’apôtre Paul : « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit: J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout puissant. Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » (2 Corinthiens 6.14-7.1)

 

4. Les 144 000 suivront l’Agneau partout où il ira. Il est écrit en effet : « Ils suivent l’Agneau partout où il va » (Apocalypse 14.4)

Ils le suivront docilement comme les brebis qui suivent leur berger et se détournent d’un étranger, ainsi que le déclare Jésus lui-même : « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent » (Jean 10.27) ; il a dit aussi : « Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » (v.5)

Ils suivront son exemple de pureté morale ; ils suivront ses traces ; ils suivront le même chemin, celui du renoncement, de la souffrance, de la persécution et du sacrifice suprême, parce qu’ils l’auront aimé plus qu’eux-mêmes. L’apôtre Pierre écrit : « Si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c'est une grâce devant Dieu. Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, » (1 Pierre 2.20-21). Considérons ceux qui ont été des exemples pour nous :

Lévi, le péager, devenu Matthieu l’évangéliste. En passant, Jésus le vit, assis au bureau des péages. Il lui dit: Suis-moi. Lévi se leva, et le suivit. (Marc 2.14)

Philippe, également : « Jésus voulut se rendre en Galilée, et il rencontra Philippe. Il lui dit: Suis-moi. Philippe était de Bethsaïda, de la ville d'André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit: Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. » (Jean 1.43-45) 

Mes frères et sœurs, fuyons les mauvais exemples :

Celui du jeune homme riche ! « Jésus...lui dit: Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Mais, affligé de cette parole, cet homme s'en alla tout triste; car il avait de grands biens. » (Marc 10.21)

Et cet autre… « Jésus dit à un autre: Suis-moi. Et il répondit: Seigneur, permets-moi d'aller d'abord ensevelir mon père. Mais Jésus lui dit: Laisse les morts ensevelir leurs morts; et toi, va annoncer le royaume de Dieu. » (Luc 9.59-60)

Et cet autre encore qui dit à Jésus: « Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d'aller d'abord prendre congé de ceux de ma maison. Jésus lui répondit: Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu. » (Luc 9.61-62)

Serrons fortement sur notre cœur cette parole de l’apôtre Jean : « Celui qui dit qu'il demeure en lui [Jésus] doit marcher aussi comme il a marché lui-même. » (1 Jean 2.6)

La Parole de Dieu mentionne le triomphe sur Satan de ceux qui « n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort » (Apocalypse 12.11)

Pour revenir aux 144 000, ces « rachetés d’entre les hommes », ainsi que les désigne la Parole de Dieu (v.4 de notre texte) sont des hommes et des femmes qui seront soustraits à la mainmise de l’Antichrist par la puissance rédemptrice du sacrifice de Christ à la croix, et par leur identification à l’Agneau immolé.

 

5. Ils seront « rachetés d’entre les hommes comme des prémices pour Dieu et pour l’Agneau » (v.4)

Le mot « prémices » fait référence aux arrhes de la moisson. Arrêtons-nous quelques instants sur ce mot « prémices ».

« L'Éternel parla à Moïse, et dit: Parle aux enfants d'Israël et tu leur diras: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe, prémices de votre moisson. » (Lévitique 23.9-10)

Sur le plan spirituel, il y a eu les prémices d’Israël ( cf. Romains 11.16)

Il y a eu aussi les prémices de l’Église. Paul écrit : « Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui a été pour Christ les prémices de l'Asie » (Romains 16.5) ; et encore : « Vous savez que la famille de Stéphanas est les prémices de l'Achaïe, et qu'elle s'est dévouée au service des saints. » (1 Corinthiens 16.15)

D’autre part, par sa résurrection, Christ a été les prémices de ceux qui ressusciteront pour la gloire éternelle : « Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts » (1 Corinthiens 15.20) ; « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement » (1 Corinthiens 15.22-23)

Le Seigneur désire que nous soyons les prémices de ses créatures : « Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures » (Jacques 1.18).

Dans notre texte d’aujourd’hui, le terme « prémices » s’applique aux 144 000. Il faut donc les considérer comme les prémices du peuple d’Israël qui, un jour, se tournera dans sa totalité vers son Messie, et chantera à son tour les louanges de l’Agneau selon ce que Paul écrit : « Je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j'ôterai leurs péchés » (Romains 11.25-27).

Cette vision est pour nous le sujet d’une grande joie. Comment le chrétien pourrait-il rester indifférent à la vue d’un Israël enfin converti ?

 

6. Les 144 000 marcheront dans la vérité. « Dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge » (v.5). Dans le chapitre précédent, le faux prophète obligera les hommes à croire au mensonge. Ici, les 144 000 parleront avec vérité. Ils demeureront intègres envers et contre tout, dans une époque où, comme il est écrit dans le prophète Daniel, « la vérité sera jetée par terre » (8.12). Ces fidèles d’Apocalypse 14 resteront intègres à l’heure où la puissance mensongère triomphera par toutes sortes de prodiges.

Rappelons-nous, à ce sujet, les paroles du prophète Sophonie : « Les restes d'Israël ne commettront point d'iniquité, ils ne diront point de mensonges, et il ne se trouvera pas dans leur bouche une langue trompeuse; mais ils paîtront, ils se reposeront, et personne ne les troublera » (Sophonie 3.13).

En son temps, l’apôtre Jean écrivait à l’ancien, Gaïus : « Je n'ai pas de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité » (3 Jean, v.4). Soyons les enfants de Dieu, connus comme des hommes et des femmes marchant dans la vérité.

 

7. Les 144 000 seront irrépréhensibles (v.5). Faut-il penser à une élite d’ascètes, de gens n’ayant pas seulement fini par triompher des tentations, mais n’y ayant jamais cédé ? Si oui, si ceux-là seuls répondant à ce critère spirituel sont admis, toute la Bible est là pour nous prouver qu’il n’y en a aucun sur la terre. Notre texte lui-même nous donne la solution : « Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’Agneau ». S’ils ont été rachetés – et la fin du verset 3 l’indique également – c’est qu’ils étaient coupables comme nous tous. Si Dieu relève en eux une pureté absolue, ce n’est pas à cause des exploits qu’auraient accomplis quelques personnes perfectionnées, mais c’est parce que tous les rachetés portent la nature de Jésus-Christ, l’ « agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1.9), le seul irrépréhensible. C’est la position de perfection que Christ leur a acquise par son œuvre de rédemption et de justification. C’est l’aboutissement, dans la présence de Christ, de la sanctification entreprise et achevée seulement au moment de la rencontre avec l’Agneau.

La virginité de Christ – si j’ose m’exprimer ainsi – sa vie tout entière vécue dans la vérité, son absolue perfection recouvrent tous les siens devant la face de Dieu. Que dit l’Écriture ? « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature » (2 Corinthiens 5.17). Christ fera paraître l’Église devant lui « glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible » (Éphésiens 5.27). Voilà comment Dieu voit dès maintenant et à jamais son Église en Jésus-Christ.

Il n’empêche que nous sommes en devenir. Les deux pensées ne sont pas contradictoires, mais complémentaires. Nous devons marcher de progrès en progrès, de gloire en gloire ; nous devons nous perfectionner jusqu’au jour où nous serons semblables à Jésus parce que nous le verrons tel qu’il est.

 

 

En résumé…

 

Ces cinq premiers versets du chapitre 14 de l’Apocalypse se présentent comme un contraste frappant avec le chapitre précédent :

Les 144 000 sont devant le trône de Dieu et de l’agneau, alors que la Bête se tient devant le trône du dragon.

Ils chantent un cantique nouveau, alors que les nations adorent la Bête

Ils ont le nom de l’Agneau et celui de son Père inscrits sur leur front, tandis que les nations portent la marque de la Bête sur la main droite ou le front.

Ils suivent l’Agneau partout où il va, tandis que les nations suivent la Bête

Ils sont vierges, ils n’ont pas été infidèles à leur Dieu, ni à Christ, en rendant un culte à la Bête. Ils font ainsi contraste avec celle que la Parole de Dieu appelle, au chapitre 17, « la grande prostituée ».

 

On peut dire que le chapitre 13 présentent les sujets de la Bête et que les versets que nous venons de méditer présentent les sujets du Roi des rois, Jésus-Christ.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Jean-Paul (jeudi, 01 septembre 2022 07:47)

    Merci frère Paul d'avoir élucidé parfaitement ce sujet ==> "QUI SONT LES 144000 RACHETES ?" à la lumière de la Parole de Dieu.
    Que le Seigneur vous bénisse encore et encore avec tous les membres de votre famille...