TENTURES ET COUVERTURES

 

TENTURES ET COUVERTURES

 

Ex.26.1-14 ; 36.8-19.

 

 Le toit du Tabernacle était composé de quatre couvertures différentes. Pourquoi ? Une raison de sécurité, bien évidemment. Quatre valent mieux qu’un ! D’autre part, les quatre couvertures révèlent les différents aspects de la personne et de l’œuvre de Jésus-Christ. Si nous regardons depuis l’extérieur vers l’intérieur, que découvrons-nous ? Tout d’abord les peaux de dauphins. Leur couleur n’est pas attrayante. Elles sont ternes, d’un brun grisâtre. Dessous, se trouvait une couverture faite de peaux de béliers teintes en rouge. Venait ensuite une tenture en poils de chèvre, blanche. Sous ces trois couvertures se trouvait une quatrième en fin lin brodé et d’étoffes teintes en bleu, en pourpre, et en cramoisi. Elles tombaient très bas, de chaque côté, et rendaient invisibles les planches et l’or dont elles étaient recouvertes. Ces couvertures nous parlent de la protection de Christ à l’égard de son Eglise (voyez Ps.91.1 ; Job 34.29 ; Ps.27.1-3 ; Jean 14.27). Lisez Mt 11.28 ; Ps.32.7 ; Es.51.16 ; Ps.121.5 ; Es.25.1,4.)

 

 

1.La couverture de l’intérieur

 

- Ses couleurs étaient les mêmes que celles du rideau d’entrée du parvis, du rideau d’entrée du Tabernacle, du voile du lieu très saint, et des vêtements d’Aaron : Jésus est partout et en toutes les choses de Dieu.

 

- Le fin lin : il était d’une blancheur éclatante. Il est le symbole de l’humanité parfaite de Jésus dans son caractère et tout au long de sa marche terrestre.

 

- Le bleu : la couleur du ciel. Il est le symbole de l’origine céleste de Jésus et de sa divinité : 1 Cor.15.47.

 

- La couleur pourpre : la couleur royale. C’est une allusion prophétique à la royauté de Jésus, sur la terre et au ciel. Il a été rejeté comme roi, mais la réalité de sa royauté demeure (Jean 19.1-2 ; Jean 18.37 ; Marc 14.62 ; Jean 19.20-21 (langues de la religion, de la science, et du gouvernement). Rien ni personne ne peut changer les desseins de Dieu : Ps.2.6 !

 

- Le cramoisi : c’est la couleur du sang. Voyez 1 Pi.4.1.

 

- Note sur Ex.26.2 : « La mesure sera la même pour tous les tapis ». Quelle unité et quel équilibre dans le caractère de Jésus. Chaque trait de sa personnalité est parfait et à sa place. L’un n’empiète jamais sur l’autre.

 

- Les chérubins, Ex.26.1 : « …des chérubins artistement travaillés ». Ce sont les créatures célestes du rang le plus élevé, revêtues de puissance et de majesté. Ils exécutent les pensées et la volonté de Dieu. Leur présence sur cette couverture qui parle tant de Jésus, nous enseigne la vérité suivante : Jésus domine sur tout, même sur les anges : Mt 28.18 ; Marc 1.13 ; Jean 1.51 ; Luc 22.43 ; Mt 26.53 ; Eph.1.20-22 ; Héb.1.4,6 ; 1 Pi.3.22. 

 

- En levant les yeux, le sacrificateur pouvait voir les créatures célestes, les couleurs royales, les couleurs du sacrifice. Dans la présence de Dieu, nous pouvons apprendre à connaître et à contempler Jésus, l’homme parfait, le Fils de Dieu, le roi du ciel et de la terre, l’Agneau immolé pour nos péchés.

 

- Peut-être certains sacrificateurs s’habituaient-ils à la beauté du lieu saint, au point de ne plus y prêter attention. Le même danger nous menace. Soyons vigilants pour ne pas sombrer dans la routine religieuse. Veillons à ne pas perdre l’intérêt des richesses spirituelles. Lorsque notre vie spirituelle s’affaiblit et que notre affection pour les choses d’en haut diminue, le Seigneur est attristé.

 

- La splendeur du lieu saint était cachée. A l’extérieur, on ne pouvait soupçonner la réalité d’une telle richesse, et d’une telle beauté. De la même manière, le pécheur qui se trouve encore en dehors de la grâce de Dieu, ne connaît rien de la magnificence de Christ (Jean 6.44 ; Mt 16.15-17 ; 1 Cor.2.6-10). Pour ne pas décliner dans notre marche avec Dieu, gardons toujours l’ardent désir et la volonté ferme d’avoir nos yeux ouverts sur les splendeurs divines.

 

 

2. La couverture de poils de chèvre

 

- Comment ne pas penser au bouc qui était chassé dans le désert, chargé des péchés de tout le peuple d’Israël (Lév.16.1-10, 15, 20-22) ? Du même coup, comment ne pas voir dans ces tapis de poils de chèvre un symbole du sacrifice de Jésus pour le péché ? Christ a ôté les péchés et les a emportés pour toujours (voyez Ps.103.12 ; Es.43.25 ; Es.44.22 ; Es.53.6 ; Jér.50.20).

 

- Cette couverture était plus grande que la couverture de fin lin. Que nous enseigne ici le Seigneur ? La mort de Jésus suffit amplement pour les besoins de tout pécheur qui se repent et croit en lui. Comparez Luc 10.35 : nous sommes le blessé, Jésus est le samaritain. Quand il reviendra, nos désirs, nos aspirations seront pleinement satisfaits (Lisez 1 Jean 3.2).

 

 

3. La couverture de peaux de béliers teintes en rouge

 

- Le bélier figurait dans de nombreux sacrifices, notamment dans les sacrifices de consécration. Quant à la couleur rouge, elle évoque le sang.

 

- Le sens symbolique de cette couverture s’impose à notre esprit : Jésus s’est entièrement consacré, et s’est humilié jusqu’à la mort de la croix. Son obéissance et son abaissement l’ont conduit jusqu’au sacrifice suprême : Phil.2.8 ; Es.50.5-6 ; Luc 9.51 ; Jean 10.17-18.

 

- Et nous ? Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour notre Maître ? Considérez Phil.2.8 : « Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix ». Comparez Mt 16.24-25.

 

 

4. La couverture de peaux de dauphins

 

- Il existe quelques variantes selon les traductions : « Dauphins » ou « taissons » ou « dugons ». 

 

- Ces peaux n’avaient pas été teintes. Rappelons qu’elles étaient d’un brun grisâtre ou bleuté. De couleur terne, elle n’offrait rien d’agréable au regard.

 

- Par contre, elles étaient solides, imperméables, impossibles à déchirer. Les vents pouvaient souffler impétueusement, les pluies d’orage pouvaient tomber avec violence, il ne pénétrait ni sable, ni eau, à l’intérieur. Quelle belle image de la protection de Jésus à l’égard de son peuple (voyez Jean 10.27-30).

 

- En regardant cette couverture, nul ne pouvait se douter qu’elle cachait une telle beauté intérieure, et recouvrait une telle richesse (comparez Es.53.2-3). Ce qui est vrai de la tête de l’Eglise (Christ), l’est aussi des membres de son Corps, l’Eglise : voyez 1 Cor.1.26-30.

 

- L’orgueil précède la chute (Prov.16.18 ; 18.12). Ce qui a fait la force de Jésus-Christ en face de Satan, ce sont l’abaissement, l’humiliation, l’acceptation de la souffrance, et le renoncement à lui-même (Mt 4.8-10 ; Mt 9.11-13 ; Luc 19.7,10 ; Luc 23.37-43 ; Jean 13.3-4).

 

- Le dépouillement, le renoncement, sont des voies peu attirantes pour le chrétien mondain et charnel. Mais ils sont la force du chrétien : Mt 16.24-25 ; 1 Jean 2.15-17 ; Rom.12.16 ; Ps.131.1-2.

 

- Parce que Jésus s’est anéanti et humilié lui-même, il peut être aujourd’hui la protection parfaite de son peuple : voyez Es.53.5,10-12.

 

- Seuls les sacrificateurs pénétrant à l’intérieur du sanctuaire pouvaient apprécier la splendeur du lieu saint. Comparez Apoc.1.5-6. C’est lorsque nous sommes en Christ, et que nous apprenons à le connaître, que nous apprécions sa beauté : Phil.3-7-11.  

 

Paul BALLIERE

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