L’ARAIGNEE

     

L’ARAIGNEE

 

Chacun sait que les espèces animales sont réparties en embranchements. Celui des Arthropodes, c'est-à-dire des êtres constitués par de nombreux segments et appendices articulés, en est le plus étendu. L’entomologiste le divise en quatre classes : les Insectes, les Arachnides représentés par l'araignée principalement, les Myriapodes ou mille-pattes et les Crustacés.

On sait aussi que les araignées, ennemies irréductibles des insectes sont très répandues. Leur nombre, en Palestine, est considérable. On y compte plusieurs centaines d'espèces différentes. Des observateurs ont pu établir que, sur un hectare de terre, vivent en moyenne cinq millions d'araignées qui, de par leur quantité, sont fort utiles dans la destruction d'insectes nuisibles.

De l'anatomie de l'araignée, il nous paraît indiqué de relever les cinq éléments suivants :

 

1.Les yeux, au nombre de huit ; par ce total, l'acuité visuelle de l'araignée n'est nullement augmentée.

 

2.Les chélicères, au nombre de deux, qui surgissent de la tête telle une tenaille, devant la bouche, et qui se terminent par une griffe, d'où jaillit un venin qui immobilise la victime.

 

3.Les pédipalpes, au nombre de deux, derrière les chélicères, organes du sens tactile, par la sensibilité desquels l'araignée peut repérer une proie qu'elle n'arrive pas à voir. Ce n'est que par les vibrations de sa toile, enregistrées par les pédipalpes, qu'elle est avertie qu'un insecte s'est laissé prendre.

 

4.Les pattes, au nombre de quatre paires (et non de trois paires, caractéristiques des insectes).

 

5.Les filières, orifices de l'extrémité de l'abdomen, au nombre de six, par où s'échappe un filament qui provient des glandes productrices de la soie. C'est avec ces filaments que l'araignée va tisser sa toile.

De l'araignée, ou plutôt de sa toile, la parole de Dieu tire une expressive comparaison. Elle s'y rencontre à deux reprises : au livre de Job et au livre d'Esaïe.

 

1. Au livre de Job, Bildad, au lieu de consoler son ami durement éprouvé, prononce contre lui un réquisitoire sévère. Il est tout près de le comparer à un homme qui oublie

Dieu, à un impie même. Il lui reproche de mettre sa confiance en des choses vaines et lui déclare que « l'attente de l'impie périra ; son assurance sera retranchée, et sa confiance sera une toile d'araignée ». Il s'appuiera sur des choses visibles, apparemment solides, sa maison par exemple : « et elle ne tiendra pas ; il s'y cramponnera, et elle ne restera pas debout »

(Job 8.13-15).

L’auteur du livre des Proverbes nous met en garde également contre la confiance dans les choses de la terre, dans les hommes du monde qui sont appelés des perfides, et en notre propre cœur (Prov. 11.28; 25.19; 28.26). Il nous exhorte à nous confier de tout notre cœur en l’Eternel : l'Eternel sera ta confiance, est-il écrit (Prov. 3.5, 26). Le contraste est grand, du tout au tout, entre cette confiance, sûre à jamais, et celle de l'impie comparée à une toile d'araignée, édifice fragile qu'un rien peut faire disparaître !

 

2. Le prophète Esaïe, (59.2-8) est appelé à dénoncer l'état moral du peuple d'Israël, un état de dépravation tel qu'il doit dire : « Vos iniquités ont fait séparation entre vous et votre Dieu ». Il parle de leurs mains et de leurs doigts souillés de violence et d’iniquité ; de leurs lèvres et de leur langue qui disent le mensonge ; de leurs pieds qui courent au mal ; de leur cerveau dont les pensées sont des pensées d'iniquité. Ce passage est important, car il sert de soutien, avec d'autres, à l'enseignement de l'apôtre Paul au sujet de l'état de péché irrémédiable de tout homme (Rom. 3.15).

Le prophète ajoute : « Ils tissent des toiles d'araignée... Leurs toiles ne deviendront pas

des vêtements, et ils ne se couvriront point de leurs œuvres ; leurs œuvres sont des œuvres d'iniquité » (Es. 59.5, 6). Telle est la pensée de Dieu au sujet des œuvres de l'homme qui ne saurait se présenter à lui, vêtu d'œuvres qui ne sont que le fruit de la volonté propre et de la prétention. Elles sont vaines, elles ne servent de rien, elles ne valent pas plus aux yeux de Dieu qu'une toile d'araignée !

La parole de Dieu, par l'araignée et sa toile, nous enseigne donc deux vérités : la confiance en dehors de Dieu est la fragilité même et les œuvres de l'homme, aux yeux de Dieu, ne sont que vanité. Par conséquent, le chrétien est exhorté d'une part à mettre sa confiance en Dieu seul, d'autre part à marcher dans les seules œuvres valables, celles qui sont préparées à l'avance par Dieu lui-même, afin que, sauvé par sa grâce, il marche en elles. Il est ainsi démontré que nous n'avons rien en nous, que nous avons tout en lui.

 

P. ROSSEL

www.batissezvotrevie.fr

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0