LA FOURMI

    

LA FOURMI

 

Comme on le sait, la classe des Insectes est la plus étendue du règne animal. A elle seule, elle en représente les quatre cinquièmes. On en distingue actuellement près d'un million d'espèces.

Comme l'abeille, la fourmi appartient à l'ordre des Hyménoptères, c'est-à-dire des insectes porteurs d'ailes membraneuses. Les myrmécologues - les savants qui s'occupent de la science des fourmis (myrmex est un mot grec qui signifie fourmi) - en ont découvert huit mille espèces environ, que l'on rencontre dans toutes les parties du globe, mais avant tout dans les régions tropicales. Elles abondent en Palestine, mais ne représentent qu'une douzaine d'espèces! Si, dans nos pays, elles sont hibernantes, n'ayant donc besoin d'aucune nourriture durant l'hiver, il n'en est pas de même dans les pays chauds: elles amassent leur nourriture durant la moisson, dit la Parole de Dieu, en vue des jours où le froid et la pluie les empêcheront de sortir.

De l'anatomie de la fourmi, nous retenons les six éléments suivants:

1. Le cerveau, organe considérablement développé chez la fourmi, ce qui peut expliquer les phénomènes surprenants de son existence.

2. Les yeux, au nombre de deux, saillants, à facettes.

3. Les antennes, au-dessous des yeux, longues et coudées, qui renferment les sens de l'odorat, du goût et du toucher. C'est par les antennes que les fourmis communiquent entre elles. Elles sont indispensables à leur vie. Si elles les perdent, dans un combat par exemple, elles ne tardent pas à mourir.

4. Les mandibules, au-dessous des antennes, au nombre de deux, puissantes, servant d'armes et d'outils tout à la fois. Lorsque la fourmi entre en conflit avec quelque ennemi, elle n'hésite pas, d'un mouvement latéral de ses mandibules, à trancher la tête de son adversaire.

5. Les pattes, au nombre de trois paires, dont l'antérieure, munie d'un crochet, sert au nettoyage des antennes.

6. Les ailes, au nombre de deux paires, portées par les mâles et les femelles, mais qui

n'existent pas chez les fourmis ouvrières, êtres asexués.

La Parole de Dieu parle de la fourmi à deux reprises, au livre des Proverbes. «Elle prépare en été son pain» , est-il écrit, elle prépare en été ses vivres (6.8; 30.25). Selon que les fourmis édifient leur nid ou fourmilière dans le sol, dans le bois des arbres ou dans les feuilles qu'elles cousent ensemble, les naturalistes parlent de fourmis agricoles, charpentières ou couturières. Il y en a aussi qui sont dites boulangères. Ce sont elles qui tirent la farine des grains de blé en les broyant avec leurs robustes mandibules. Elles la pétrissent avec leur salive et en façonnent de minuscules miches qu'elles accumulent en diverses chambres de la fourmilière. Elles seront leur nourriture durant l'hiver.

Dans les deux passages du livre des Proverbes la sagesse de la fourmi est soulignée. Dans le premier, l'auteur adresse un triple appel au paresseux: «Va vers la fourmi… regarde ses voies... sois sage!» (6, 6). Nous avons besoin d'être repris et stimulés quant à la lecture et à l'étude de la Parole de Dieu, nous souvenant que les jours de la jeunesse sont des jours propices, favorables, les jours des facultés fraîchement écloses, les jours où nous apprenons, assimilons, retenons. C'est le jour où nous pouvons «amasser» des provisions en vue de jours moins faciles, où il ne sera plus possible de sonder les Écritures comme alors. «Quant à l'activité, pas paresseux, dit l'apôtre; fervents en esprit; servant le Seigneur» (Rom. 12.11).

Dans le deuxième passage, il est parlé de la fourmi, chose petite sur la terre, «sage entre les sages» (30.24). «Dieu a choisi», dit le même apôtre, «les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes» (1 Cor. 1.27). La sagesse selon Dieu va toujours de pair avec la petitesse.

Prenons donc à cœur ce que nous enseigne ce petit insecte, sans force, qu'est la fourmi! Elle nous est donnée d'une part comme exemple de prévoyance constante et d'activité incessante. Elle est d'autre part l'expression de cette faiblesse dans laquelle la force de Dieu s'accomplit: «Je prends plaisir dans les infirmités», dit encore l'apôtre avec une voix de triomphe, «car quand je suis faible, alors je suis fort» (2 Cor. 12.10).

 

P. ROSSEL

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