TRIBULATIONS

        

TRIBULATIONS

 

« Vous aurez des tribulations dans le monde, mais

prenez courage, j'ai vaincu le monde. »

(Jean 16.33)

 

Par la grâce de Dieu, je n'ai pas refusé d'accepter l'amour de la vérité, qui m'a été présenté par le Seigneur, pour être sauvé (2 Thessaloniciens 2.10) et ma décision date du 22 août 1902.

Ayant eu connaissance du « salut » par l'Armée du Salut, j’ai compris le « baptême des croyants » grâce à l'Eglise Baptiste et finalement, j'ai reçu le « baptême de l’Esprit » dans le Mouvement dit « Pentecôtiste ».

Ces trois expériences restent claires et définies dans mon esprit et il est superflu ajouter que j'étais présent et consentant à chacune d'elles.

Le jour de ma première « consécration » au Seigneur, le 30 octobre 1902, il me fut remis une petite carte portant le simple verset Jean 16.33. Au cours de ces années écoulées, j’ai eu tout le loisir nécessaire pour méditer sur cette déclaration du Sauveur et j'y ai découvert :

 

1° Une prédiction pour l'avenir : « Vous aurez des tribulations. »

 

2° Un encouragement pour le présent : « Prenez courage. »

 

3° Une garantie appartenant au passé : « J'ai vaincu ! »

 

Cette « mise en garde » concernant l'avenir terrestre de l’enfant de Dieu est, réellement, chose salutaire, car un certain nombre de jeunes chrétiens seraient capables de se décourager dès les premières difficultés à la suite d'une fausse compréhension de la vie de la foi. Le Seigneur n'a jamais dit : « Vous n'aurez plus de soucis et la source en sera tarie lors de votre conversion », la Parole de Dieu dit : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis » (1 Pierre 5.7.) Le pèlerinage chrétien n’est pas exempt de difficultés, de deuils et de « tribulations »; loin de là, mais alors que l’inconverti n'a que ses yeux pour pleurer, le chrétien a un Sauveur pour le consoler. Selon le Dictionnaire Napoléon Landais le mot « tribulation » est un dérivé du grec « tribolos » (trois dards) et désignait, dans l’antiquité une sorte de traîneau destiné à battre le blé. C'est dans le même ordre d'idées que le Seigneur a dit à Pierre : « Satan vous a réclamés pour vous cribler » (Luc 22.31) Le chrétien doit donc s'attendre, dès sa conversion, à ne pas voir les difficultés diminuer, puisqu'il doit « remonter » le courant, tandis que le mondain n'a qu'à « se laisser aller » au cours de l’onde, c'est-à-dire « en descendant ».

On peut classer les « tribulations » en trois catégories :

 

1° Celles qui proviennent de notre profession de foi et de notre fidélité au Seigneur.

 

2° Celles qui sont indépendantes de notre foi, mais qui proviennent simplement des circonstances et des coïncidences de l'existence.

3° Celles qui sont le produit de notre manque de sagesse : c'est là le cas le plus grave.

 

Dans le premier cas, nous pouvons compter sur l'appui du Seigneur. On ne passe pas par la « nouvelle naissance » au sein d'une génération corrompue et perverse sans que le Diable tarde à « mettre des bâtons dans les roues ». Les apôtres, au cours de leurs tournées missionnaires, mirent toujours les nouveaux convertis en garde contre une illusion funeste et ils leur répétèrent, pour les fortifier dans la foi et pour les affermir dans la persévérance « que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu » (Actes 14.22).

Le principe a été posé par le Seigneur et le fait doit être accepté par tout croyant : « Si quelqu'un veut venir après moi », premièrement « qu'il renonce à lui-même », secondement « qu'il se charge de « sa » [propre] croix et », troisièmement « qu'il me suive » (Matthieu 16.24). Chaque chrétien a une croix à porter et le disciple n'est pas plus que le Maître. L'apôtre Paul considère que la vie chrétienne fidèle est, généralement, une voie de tribulations ; « c'est à cela que nous sommes destinés » déclare-t-il (1 Thessaloniciens 3.3. Malheureux sont ceux qui « trouvent une occasion de chute dans la tribulation » (Matthieu 13.21). Ce sont ceux qui ont reçu la bonne semence dans des endroits pierreux.

Dans le second cas, où des tribulations surviennent indépendamment de notre foi et de notre témoignage, nous pouvons encore compter, comme dans le cas précédent, sur l'aide et l'appui du Seigneur. Demandons-lui qu'il nous garde, en toutes circonstances, dans la persévérance, la patience et la joie sereine de la foi. (2 Thessaloniciens 1.4 ; 2 Corinthiens 6.4 et 8.2 ; Colossiens 1.24)

Quant à la troisième catégorie de tribulations : celles que nous aurions pu nous attirer par notre manque de sagesse, ce n'est peut-être pas la moins importante, la moins répandue et la moins grave. Que de chers enfants de Dieu sont... « inconsidérés » et agissent avec légèreté, sans réflexion, parfois dans le feu du premier élan d'amour chrétien s'attirant, ainsi, des difficultés qui dégénèrent en tribulations. Il est « naturel » qu'un chrétien soit exposé aux « opprobres » et aux « tribulations » à cause de Christ (Hébreux 10.33…) mais il est anormal qu'un enfant de Dieu tombe dans « l'opprobre » et dans le « piège » du Diable (1 Timothée 3.7). Frères et sœurs, veillons donc et prions :

ne confondons pas l'opprobre de Christ » qui est la part de chaque chrétien quant à sa vie en général et à son témoignage en particulier, avec « l'opprobre du Prince de ce monde » qu'on peut s'attirer soi-même par un manque de bon sens, de sagesse, d'équilibre moral et spirituel en allant au-delà de ce qui est écrit et en donnant, ainsi, accès à l'Adversaire de nos âmes. (1 Pierre 4.15)

Et maintenant : « Qui nous séparera de l'amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril ou l'épée ?... Or, dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés et... rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8.35 à 39).

 

Pierre NICOLLE

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Carine (vendredi, 04 novembre 2022 06:35)

    Ce texte est d'une grande limpidité.