CALEB « LE CHIEN FIDELE »

          

CALEB « LE CHIEN FIDELE »

 

Lecture : Nombres 14.1-25.

 

« Et parce que mon serviteur Caleb a été animé d’un autre esprit, et qu’il a pleinement suivi ma voie, je le ferai entrer dans le pays où il est allé, et ses descendants le posséderont. »

 

Nous regardons à des images de Christ dans l’Ancien Testament. Même si Caleb n’est pas ce que l’on qualifierait de « type de Christ », le récit de sa fidélité à l’Eternel nous donne pourtant un excellent moyen de prêcher Christ et sa fidélité envers ceux qui croient en lui.

Les enfants d’Israël campèrent au pied du Mont Sinaï pendant à peu près une année et, pendant ce temps, Dieu leur donna la loi, le tabernacle, les fêtes, etc. Après avoir traversé le désert à la suite de la nuée, ils arrivèrent à Kadès-Barnéa (Nombres 32.8), au bord du désert et à la frontière du pays que Dieu leur avait promis. L’Eternel ordonna à Moïse d’envoyer des hommes pour examiner le pays qu’il leur donnait (Nombres 13.1-20). Ces espions restèrent dans le pays quarante jours avant de retourner chargés des fruits du pays et de leur rapport sur le pays et ses habitants (Nom. 13.23-29).

Tous les espions à l'exception de deux, Josué et Caleb, découragèrent le peuple d'entrer dans le pays (Nom. 13.31-33). Caleb et Josué croyaient en Dieu, et ils supplièrent le peuple d'obéir à Dieu et d'entrer en Canaan (Nom. 13.30; 14.6-9).

Le peuple refusa d'écouter ces deux hommes fidèles et préféra suivre la majorité. Ils auraient même lapidé ces deux véritables serviteurs de Dieu (Nom. 14.10). Dieu envoya le peuple mourir dans le désert. Tous ceux qui avaient plus de vingt ans (exceptés Josué et Caleb) n'entreraient jamais dans le pays (Nom. 14.24,28-33).

Il est significatif de noter l'appartenance de Caleb à la tribu de Juda, qu'il représentait. De cette tribu devait venir le fidèle Rédempteur (Gen. 49.10).

 

 

1. Le nom de Caleb veut dire « chien » ou « chien fidèle »

 

Je ne sais pas pourquoi le père de Caleb lui donna pour nom « chien fidèle ». Un chien est un chien ! Mais je trouve que ceux à qui le Seigneur Jésus a eu la miséricorde de se révéler dans sa personne et son œuvre ne sont jamais trop orgueilleux pour refuser le nom de « chien » pour eux-mêmes. Mephiboscheth se qualifie de « chien mort » face aux bontés de David (2 Sam. 9.8). La femme cananéenne reconnut n'être qu'un chien devant le Seigneur (Mat. 15.25-27).

Christ ne vint pas pour appeler les hommes justes, bons et moraux, mais pour sauver des pécheurs. Il mourut pour les impies (Rom. 5.6-8; Mat. 9.10-13). Il faut être perdu avant d'être sauvé, vide pour être rempli, humilié avant d'être exalté. Dieu nous abaissera dans la poussière du néant afin que Christ ait toute la gloire (1 Cor. 1.26-31). Il nous fermera la bouche avant d'ouvrir nos oreilles à la bonne nouvelle de la rédemption en Christ (Rom. 3.19-24).

Les hommes dans les Ecritures qui eurent la bénédiction de voir la gloire de Dieu reconnurent n'être rien devant lui, pas même des chiens ! (Job 42.5,6; Esa. 6.1-5 ; 1 Cor. 3.18)

 

 

2. Qu'est-ce que suivre pleinement le Seigneur ?

 

Il est dit de Caleb, le chien fidèle, qu'il a « pleinement suivi la voie du Seigneur » (Nom. 14.24; 32.12; Deut. 1.36; Jos. 14.9). Qu'est-ce que cela veut dire ?

Il s'agit de suivre le Seigneur : « Mes brebis entendent ma voix... et elles me suivent... Elles ne suivront point un étranger » (Jean 10.27,5). Il est leur Seigneur et Maitre, elles n'en ont point d'autre. Les brebis prennent plaisir à faire sa volonté : « Que ta volonté soit faite.»

Il s'agit de le suivre. Les disciples ne courent pas au-devant du Seigneur, mais le suivent plutôt. Israël ne bouge pas avant que le nuage ne bouge. Nous n'osons pas courir au-devant de la bonne providence de Dieu, mais il nous suffit « d’espérer en l’Eternel ».

Il s'agit de suivre le Seigneur dans le cœur. « Mon fils, donne-moi ton cœur. » Suivre le Seigneur n'est pas un exercice physique, mais une relation et une expérience du cœur. Paul déclare : « C’est l'amour de Christ pour moi et mon amour pour lui qui me contraignent, me motivent et qui me font tressaillir de joie. »

Beaucoup d'églises ont une croix sur leur clocher, mais la croix a depuis longtemps disparu de leur message. Notre Seigneur dit à Pierre : « Si tu m'aimes, pais mes brebis. » Si nous l'aimons, nous le ferons aussi ! L'amour suscite notre obéissance, notre service et notre labeur, et non la peur ou la convoitise.

Il s'agit de suivre le Seigneur tous les jours de notre vie (Jos. 14.6- 14). Caleb avait quarante ans lorsqu'il se tint ferme devant Israël et les supplia de croire en Dieu et d'envahir le pays. Quarante-cinq années plus tard, il déclara : « Je crois toujours en Dieu ; donnez-moi mon héritage. » Certains suivent Christ pour les pains et les poissons, d'autres pour les miracles, et d'autres encore pour la tradition et la coutume. Ceux-là s'arrêtent très vite, mais ceux qui le connaissent, qui croient en lui et l'aiment, le suivront tous les jours de leur vie (Col. 1.21-23 ; Héb. 3.6,14).

Il s'agit de suivre Christ même si nous sommes seul à le faire (Nom. 14.10). Même lorsque la foule refusa de croire, et l'aurait même lapidé, Caleb crut en Dieu. Un seul homme peut transformer toute une situation mais, que ce soit le cas ou non, l'homme qui croit en Christ croira même s'il est le seul (Actes 20.22-24). Etienne se tint seul et mourut pour l'Evangile auquel il croyait.

Il s'agit de suivre Christ dans la puissance et la force de son Esprit. « Mon serviteur Caleb a été animé d'un autre esprit » (Nom. 14.24). Nous ne croyons pas par notre propre sagesse, et nous ne recevons pas la grâce par notre mérite. Nous ne tenons pas debout par notre propre puissance non plus, mais par son Saint-Esprit. « Ni par puissance, ni par force, mais par mon Esprit, dit l'Eternel.»

Au temps marqué, Dieu donne à tous ses élus de croire, il nous garde par sa puissance au moyen de la foi. « Non pas à nous, Seigneur, mais à ton nom donne gloire ! » Le croyant authentique ne s’attribue pas le mérite de son statut, de ses possessions ou de ses actions (1 Corinthiens 4.7 ; 15.10).

Questions :

 

1. Pourquoi devons-nous hésiter à présenter Christ à l’incroyant comme la voie pour sa « joie, paix et prospérité » ?

 

2. Les brebis de Christ entendront et suivront le Seigneur. Pourquoi les croyants croient, entendent et suivent-ils, alors que les autres ne le font pas ? (cf Jean 10.26)

 

3. Si suivre Christ devient difficile, quelle confiance avons-nous que Christ ne nous fera pas défaut dans la difficulté ?

 

Henti MAHAN

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