LE FRELON

         

LE FRELON

 

Appelé aussi « crabron », le frelon est, comme l'abeille et la fourmi, un représentant de l'ordre des Hyménoptères, c'est-à-dire des insectes porteurs d'ailes membraneuses, soutenues par de longues nervures. Il appartient à la famille des guêpes, dont il est le plus redoutable spécimen. Insecte superbe aux couleurs vives et tranchées, noire et jaune, il mesure de vingt à trente-cinq millimètres, alors que la guêpe commune n'en mesure que quinze.

Les frelons sont fréquents en Europe, en Afrique et en Amérique du Nord. Ils pullulent en Palestine et commettent de gros ravages chez les animaux et les hommes. Il y avait même autrefois dans la terre de Juda, entre Jérusalem et la mer, une ville à laquelle on avait donné le nom de Tsorha, ce qui signifie lieu des frelons.

Du mode d'existence de cet insecte nous soulignons les deux faits suivants:

1. Le frelon est muni d'un fort aiguillon qui possède à sa base un réservoir à venin. Il n'est pas agressif; il n'attaque pas l'homme, si celui-ci ne l'importune pas. Mais, s'il est irrité, il le pique cruellement et la piqûre, fatale chez l'enfant, peut l'être chez l'homme ou le cheval qui, par exemple, poseraient le pied sur son nid.

2. Le frelon construit sa demeure sous les poutres d'un vieux toit, dans le creux d'un arbre ou, plus rarement, dans le sol. Il l'édifie avec une sorte de papier. Comme les guêpes en géné¬ral le font, il détache avec ses mandibules une fine lamelle de bois, l'entoure en une pelote gri¬sâtre, la transporte au lieu où le nid sera construit, la déroule, l'imprègne de salive et la colle soigneusement. Lamelle après lamelle sont ainsi détachées, et le nid s'achève, pouvant contenir jusqu'à cinq mille alvéoles! C'est avec raison que le célèbre physicien de France du 18e siècle, Antoine de Réaumur écrivait: «Les guêpes et les frelons nous ont appris à utiliser le bois dans la fabrication du papier».

Il n'est pas parlé de la guêpe dans la Parole de Dieu. Par contre, il y est fait mention à trois reprises du frelon en rapport avec le fait que l'Eternel chasserait les nations de Canaan devant son peuple, le peuple d'Israël:

 

1. «J'enverrai des frelons devant toi, et ils chasseront le Hévien, le Cananéen et le Héthien de devant toi... je les chasserai peu à peu devant toi, jusqu'à ce que... tu hérites le pays» (Ex. 23.28-30).

 

2. «LEtemel, ton Dieu, enverra aussi les fre¬lons contre eux, jusqu'à ce que ceux qui seront restés et ceux qui se seront cachés devant toi aient péri» (Deut. 7.20).

3. «J'envoyai devant vous les frelons qui les chassèrent devant vous, comme les deux rois des Amoréens: ce ne fut point par ton épée ni par ton arc» (Josué 24.12).

 

Les enfants d'Israël sont entrés dans la Terre promise. Ils ont dû déposséder les nations qui y habitaient. Celles-ci sont mentionnées dans les Ecritures au nombre de deux (Gen. 13.7) ou de trois (Ex. 23.28) ou de cinq (Ex. 13.5) ou de six (Josué 9.1) ou de sept le plus sou¬vent: «sept nations plus nombreuses et plus fortes que toi... que l'Eternel, ton Dieu... aura livrées devant toi» (Deut. 7.1). C'est ce que rappelle l'apôtre Paul, dans la synagogue, à Antioche de Pisidie: «ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en donna le pays en héritage» (Actes 13.19).

Dieu, qui abonde en moyens, est donc intervenu par l'appel de frelons devant son peuple pour le protéger et contre ses ennemis pour les vaincre. La victoire est venue de lui et non des enfants d'Israël. On ne réalise peut-être pas la déroute qu'un essaim de ces insectes peut provoquer au sein d'une armée. On n'a pas d'armes qui puissent garantir de leurs attaques. On ne sait comment les éviter. C'est la mort qui bourdonne autour des hommes et les contraint à la fuite la plus rapide.

Le chrétien, lui aussi, a un combat à soute¬nir, un combat de chaque jour. Il sait qu'il n'aura pas la victoire par lui-même: «Nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés» (Rom. 8.37). Ce n'est «point par ton épée, ni par ton arc», dit Josué de la part de l'Eternel, alors qu'il est arrivé au terme d'une carrière où les combats n'ont pas man¬qué, les victoires non plus. Il proclame en ses dernières paroles que la victoire n'est venue que de Celui qui avait dit, avant que commencent les combats dans le pays: «j'enverrai ma frayeur devant toi, et je mettrai en déroute tout peuple contre lequel tu iras... et j'enverrai des frelons devant toi,» qui chasseront tes ennemis (Ex. 23.27-28).

 

P. ROSSEL

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