SA NAISSANCE

         

SA NAISSANCE

 

Michée 5. 2 avait annoncé que le Christ naîtrait à Bethléhem. Joseph et Marie habitaient Nazareth. Comment Dieu agirait-il pour conduire Marie dans la ville de David pour y accoucher ? Dieu est au-dessus de tout. Un décret est rendu de la part de l'empereur pour faire un recensement (qui de fait aura lieu plus tard !). Le décret amène Joseph, comme tous les autres Juifs, à monter dans sa ville d'origine, Bethléhem, « parce qu'il était de la maison et de la famille de David » (Luc 2.4). Marie, « qui lui était fiancée », était enceinte. Pendant qu'ils étaient là, elle mit au monde son fils premier-né, l'emmaillota et le coucha dans la crèche. Il n'y avait pas eu de place pour eux dans l'hôtellerie. Leur premier acte à l'égard de ce fils est de « l'emmailloter » ; le dernier acte, quand son corps aura été descendu de la croix, sera de « l'envelopper » de linges (Jean 19. 40).

La généalogie de Matthieu 1, - après avoir répété comme un refrain tel et tel engendra tel et tel, - arrivée à Joseph, précise : « le mari de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ » (v. 16).

Cet enfant, « emmailloté et couché dans une crèche », est « le signe » pour les bergers, auxquels l'ange est apparu pour leur annoncer « un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; car aujourd'hui, dans la cité de David, vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ». Pour les mages, qui, un peu plus tard, viennent adorer le roi, le signe sera une étoile. Les bergers s'en vont jusqu'à Bethléhem ; ils trouvent Marie et Joseph et le petit enfant « et l'ayant vu », ils parlent de lui. Leur regard ne se porte pas tant sur Marie et Joseph, mais sur cet enfant dont l'infinie grandeur leur a été révélée. Ils s'en retournent « glorifiant et louant Dieu », faisant écho à la multitude de l'armée céleste qui louait Dieu et lui rendait gloire.

Le « sujet » de joie est « grand », il est « pour tout le peuple ». Contraste avec Luc 1. 14, où le sujet de joie est pour Zacharie et pour plusieurs qui se réjouiront de la naissance du baptiseur : celui-ci préparerait le chemin du Seigneur ; l'enfant de Bethléhem était le Seigneur lui-même.

Quand il eut huit jours, il fut circoncis. Se conformant en toutes choses à la loi, quarante jours s'étant écoulés, les parents le portent à Jérusalem pour la purification, non pas la sienne, mais celle de Marie, selon Lévitique 12. 7 (« pour elle »). A noter que les parents de Jésus n'ont pu offrir un agneau, ils étaient trop pauvres ; ils n'ont pu présenter qu'une paire de tourterelles.

Quand ils entrent au temple avec l'enfant, personne n'a remarqué qui était celui-ci, ni les sacrificateurs, ni les chefs du temple. Seul le vieillard Siméon, conduit par l'Esprit, le prend dans ses bras, bénissant Dieu parce que ses yeux ont vu son salut. Le père et la mère s'étonnent de ces choses, « Siméon les bénit ». Remarquons qu'il bénit les parents, pas l'enfant. « Sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent » (Héb. 7. 7). Comment Siméon aurait-il pu bénir l'enfant, alors que lui-même avait besoin de sa bénédiction ?

Anne, prophétesse, fort avancée en âge, qui ne quittait pas le temple, survient en ce moment. Elle loue le Seigneur et « parle de lui ». De qui parlait-elle ? De l'enfant bien sûr, mais cet enfant, qui était-il, sinon le Seigneur ?

Un peu plus tard, les mages sont venus. L'étoile les avait conduits vers « le roi des Juifs » (Mat. 2. 2). Arrivés à Bethléhem, ils entrent dans la maison, ils voient le petit enfant avec Marie, sa mère. Mais se prosternant, c'est à lui qu'ils rendent hommage et offrent leurs trésors : l'or (le métal le plus précieux de la Bible, qui nous parle de la divinité), l'encens (le parfum qui monte vers Dieu en bonne odeur, comme il montera de toute la vie de l'Homme parfait) et la myrrhe (l'amertume de ses souffrances), offrandes qui nous font penser au culte qu'en esprit et en vérité nous pouvons rendre à Dieu par Christ.

Le plus extraordinaire n'est-ce pas la fuite en Egypte ? Dieu aurait parfaitement pu faire un miracle pour protéger son Fils. Mais aucun miracle n'est fait en faveur de Jésus. Il est un homme sur la terre. Petit enfant il est emmené par ses parents, fuyant comme un réfugié, restant dans la terre étrangère jusqu'à ce qu'Hérode soit mort, pour habiter ensuite Nazareth, où il fut « élevé ».

 

G. ANDRE

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