L’AUTEL DES PARFUMS

          

L’AUTEL  DES  PARFUMS

 

Lecture biblique : Exode 30.1-10 ;  37.25-28.

 

Nous sommes maintenant à l’intérieur du Tabernacle. Rappelons à notre cœur l’enseignement de la Parole de Dieu à ce sujet : le Tabernacle trace le chemin de la communion avec Dieu. Au départ nous sommes à l’extérieur, dehors, puis progressivement, après avoir franchi la porte du parvis, être passé par l’autel des holocaustes et la cuve d’airain, avoir franchi le second voile, celui de l’entrée du Tabernacle, nous pénétrons à l’intérieur du lieu saint. Nous ne sommes plus des gens du dehors (comparez  Éphésiens 2.19).

 

- L’autel des parfums est aussi appelé « l’autel de l’encens ». Il servait, selon son appellation, à faire brûler des parfums sur des charbons ardents. Une autre traduction dit : « Tu feras un autel pour faire fumer l’encens ».

 

- Il y avait donc deux autels : l’autel des holocaustes, à l’extérieur, dans le parvis, et l’autel des parfums, à l’intérieur, dans le lieu saint (comparez  Psaume 84.4 : « Tes autels… »). L’autel des holocaustes, rappelons-le, était en bois recouvert d’airain ; on y offrait des sacrifices, et il était constamment couvert du sang des nombreuses victimes. L’autel des parfums était en bois recouvert d’or ; on y offrait des parfums, de l’encens.

 

 

 

1. Un type de la prière

- L’encens est un symbole de la prière : voyez Psaume 141.2. Considérez attentivement les textes suivants : Luc 1.8-10 (ce texte établit un rapport entre le parfum et la prière) ;  Apocalypse 5.8 ; Apocalypse 8.3-4.

 

- Nous comprendrons aisément que l’autel des parfums est un type de l’intercession de Jésus pour son Église (l’autel étant à l’intérieur et non à l’extérieur du Tabernacle). Dans la prière de Jean 17, dite prière sacerdotale parce que Jésus est présenté là comme le Souverain Sacrificateur de notre foi, il est très intéressant de relever les versets 9 et 20 ! Ici, Jésus prie pour les siens, et pour ceux qui deviendront les siens.

 

- Voyez encore  Romains 8.34 ;  Hébreux 7.23-25 ;  Hébreux 9.24.

 

- Jésus prie. Il est notre modèle en toutes choses. Il prie pour que nous priions aussi (méditez profondément Luc 11.1). Que d’exhortations, dans les Écritures, nous conviant à une vie de prière intense !

 

 

2. En bois recouvert d’or

 

- Tous deux respectivement symboles de l’humanité (le bois) et la divinité (l’or) de Jésus.

 

- Les deux natures de Jésus se sont manifestées dans son ministère d’intercession. Cela était nécessaire, voire indispensable. C’est ce qui donne à sa prière sa valeur unique et sa toute-puissance. En tant qu’homme, Jésus nous connaît parfaitement (voyez  Jean 2.25). Il connaît nos souffrances, nos faiblesses, nos peines, nos luttes, nos larmes, nos échecs, nos chutes, nos pensées, nos besoins, nos multiples difficultés. En tant que Fils de Dieu, il connaît le cœur de Dieu le Père, et il sait comment intercéder efficacement pour nous. Il peut présenter son sang à Dieu comme la base de la grâce.

 

- Nous découvrons donc avec l’autel d’or, la magnificence de Jésus dans son intercession. Il est la substance dont se nourrit l’affection de Dieu le Père.

 

 

3. Les quatre cornes

 

- Nous avions déjà fait cette remarque à propos de l’autel des holocaustes.

 

- La corne nous parle de puissance. Il est donc question ici de l’efficacité et de la puissance de l’intercession de Christ : lisez  Romains 8.31-34. Une autre traduction dit : « Ses cornes feront corps avec lui ».

 

- Quatre cornes : elles évoquent, comme nous l’avons dit ailleurs, les points cardinaux. L’enseignement est facile à comprendre : le ministère de prière du Christ est efficace pour tous ses enfants, et partout où ils se trouvent (comparez  1 Timothée 2.1).

 

 

4. La bordure

 

- Elle était là comme une couronne d’or (voyez  Hébreux 2.9 : prenons le temps de contempler Jésus).

 

- En cas de faux pas durant le voyage, lors du transport de l’autel des parfums, les charbons ardents ne rouleraient pas à terre. Ainsi, Dieu voulait que le feu ne s’arrêtât jamais. C’est une belle image de la prière incessante de Christ, malgré nos faux-pas (lisez pour illustrer cette pensée Luc 22.31-32). Il est évident que cette vérité n’est pas un encouragement à la faiblesse et au péché !

 

 

5. Les parfums

 

- A l’extérieur, on pouvait sentir les odeurs de mort, émanant de l’autel des holocaustes et des nombreuses victimes. Mais, à l’intérieur, s’exhalaient les parfums de l’autel d’or. Arrêtez-vous, et réfléchissez un instant : quelle atmosphère offrez-vous à votre vie spirituelle ? Ne restez pas à l’étape de la mise à mort du péché et de l’esprit du monde. Avancez dans la douce intimité de Christ : Jean 17.15-18, comparez avec le verset 24 !

 

 

6. Les barres et les anneaux

 

- Les barres n’étaient jamais ôtées. Ainsi, l’autel était toujours prêt pour le départ.

 

- Quel bonheur ! La prière de Jésus nous suivra partout, au cours de tout notre pèlerinage terrestre. Quelle grâce et quelle paix !

 

 

7. Au centre du lieu saint

 

- v.6.

 

- C’est la place que doit occuper, dans notre vie chrétienne, l’intercession de Jésus. Il nous faut saisir cette vérité par la foi : Jésus prie pour nous.

 

 

8. Pas d’éléments étrangers

 

- Lisez  Lévitique 10.1-3 ; 16.12.

- Jésus a donné sa vie sur la croix avant de pouvoir assurer son office céleste d’intercesseur.

 

- Ce qui veut dire que pour nous, devant l’autel des parfums, nous en avons fini avec la chair, avec le moi. L’autel des holocaustes, symbole de l’œuvre de Jésus sur la croix, est une étape que nous avons déjà franchie. Nous sommes maintenant préoccupés de ce qu’est Christ devant Dieu, pour nous.

 

- Il n’y a aucun atome du moi devant l’encens pur et le feu pur sur cet autel d’or de la prière. Dans ce lieu saint, sanctuaire du culte et du service, il n’y a pas de trace de péché, ni de place pour le « »moi ». Nous y respirons seulement la bonne odeur de Christ (comparez Psaume 66.18 ; Proverbes 28.9 ; Esaïe 1.15 ; Jean 9.31 ; Jean 15.7 ;  1 Jean 3.20-22).

 

- Le feu pur est le symbole de la puissance indispensable pour le culte que nous rendons à Dieu. Cette puissance provient de l’œuvre de Jésus à la croix, tout comme les brasiers provenaient de l’autel des holocaustes. N’introduisons pas dans notre piété une excitation charnelle, ni la manifestation de sentiments naturels de dévotion, fruits de notre nature humaine déchue. Dieu ne peut se satisfaire de l’énergie de notre chair dans l’adoration, ni d’une adoration simulée ou formaliste (voyez Philippiens 3.3 ; Marc 7.6-7). Gardons-nous aussi des efforts pour rendre un culte à Dieu au moyen de facultés humaines non sanctifiées. Rappelons-nous toujours que :

 

* Dieu est l’objet de notre culte.

* Christ est le fondement de notre culte.

* Le Saint-Esprit est la puissance de notre culte.

 

- Lisez très attentivement le texte de Jean 4.20-25 : cet enseignement de Jésus sur l’adoration est un magnifique résumé de tout ce que nous venons de dire :

 

* v.23 : « …adoreront le Père » : Dieu est l’objet de notre culte.

* v.23 : « …adoreront…en esprit » : La chair n’a pas sa place dans notre culte. Le Saint-Esprit confère la vraie puissance à notre adoration.

* v.25-26 : Christ est le fondement de notre culte.

 

 

9. Lien avec l’autel des holocaustes

 

- Ainsi que nous l’avons dit plus haut, les charbons ardents venaient de l’autel des holocaustes ; le sang versé sur les cornes de l’autel, également.

 

- Quel est, ici, l’enseignement pour notre vie ? L’intercession de Jésus est fondée sur son sacrifice. Tout repose sur le fondement du sang répandu (Hébreux 9.14-24). C’est parce qu’il s’est offert pour nous, que Jésus peut intercéder en présentant son propre sang à Dieu le Père.

- Note : Le mot « autel » est le même, en hébreu, pour parler de l’autel des holocaustes et de l’autel des parfums. Le mot « brûler », en rapport avec les victimes de l’autel des holocaustes et avec les parfums de l’autel d’or, est le même. L’holocauste, dans le parvis, et le parfum dans le lieu saint (Exode 30.6-8), étaient offerts en même temps (voyez  Exode 29.38-39,41).

 

- Il en est ainsi pour nous : ce n’est qu’en nous approchant de Dieu au travers du sang de Christ, que nos prières sont efficaces : Hébreux 4.14-16 ; Hébreux 10.19-22. Comment pourrions-nous nous en approcher autrement ? C’est ce que signifie « prier au nom de Jésus ».

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    René (jeudi, 24 novembre 2022 15:02)

    Merci pour la profondeur et la richesse de cette étude