L’INTERCESSION DU SOUVERAIN SACRIFICATEUR

          

L’INTERCESSION DU SOUVERAIN SACRIFICATEUR

 

Lecture biblique : Nombres 16.41-50.

 

« Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4.12)

 

Koré, Dathan, Abiram et deux cent cinquante hommes de renom dans l'assemblée d'Israël se révoltèrent contre l'autorité de Moise et d'Aaron (v.1-4). Moïse tenta de leur montrer la folie de leur rébellion (v.5-11), puis il commanda à tous de venir s'assembler devant l'Eternel le lendemain, avec Aaron, afin de résoudre le problème (v.16-18). Lorsque Dieu voulut détruire l'assemblée tout entière, Moïse et Aaron intercédèrent pour eux (v.19-22). Alors, Dieu ouvrit la terre et engloutit Koré, Dathan, Abiram, leurs familles et tous leurs biens (v.26-33). Il envoya ensuite le feu du ciel et consuma les deux cent cinquante hommes qui les avaient suivis et avaient offert du parfum (v.34,35). La rébellion ne s'élevait pas seulement contre Moïse (le prophète et le chef), mais contre Aaron, le souverain sacrificateur choisi par Dieu (v.9-11). Elle se révèle ainsi être une rébellion contre la voie divine de la rédemption par Christ, car Aaron représente Christ, notre souverain sacrificateur (Lév. 16.17,18, 33,34 ; Héb. 9.7,8).

On pourrait penser que l'incident aurait un effet durable sur le peuple d'Israël, mais ce n'est pas le cas, car dès le jour suivant, toute l'assemblée murmura contre Moïse et Aaron, disant: «Vous avez fait mourir le peuple de l'Eternel. (v.41). Ces paroles révèlent le complet aveuglement et la dureté du cœur humain. Aucun déploiement de signes, de miracles ou de témoignages ne fera venir des hommes à Dieu sans une régénération et une révélation divines. En Jean 5.32-40, le Seigneur déclare au peuple qui se reposait dans la religion: «Jean a rendu témoignage de moi, les œuvres que je fais révèlent mon identité, le Père lui¬-même a authentifié mes dires, et les Ecritures témoignent de moi - mais vous ne voulez pas venir à moi!»

La colère de Dieu se leva contre le peuple rebelle, et il dit à Moïse et Aaron: «Retirez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai» (v.45). Moïse dit à Aaron de prendre le brasier, d'y placer le feu de l'autel avec du parfum, et d'aller rapidement vers l'assemblée pour faire l'expiation devant Dieu pour eux. La plaie envoyée par Dieu avait déjà commencé (v.46). Aaron, le souverain sacrificateur, courut avec le brasier de parfum et se tint entre les morts et les vivants, car la plaie avait déjà tué quatorze mille sept cents personnes. Quand Aaron se tint entre le Dieu saint et le peuple avec l'expiation, la plaie s'arrêta (v.47-49). Il s'agit là de l'une des images les plus fortes de Jésus-Christ, notre grand souverain sacrificateur. Examinons-la à travers Aaron.

 

1. Aaron aimait le peuple pécheur

 

Le peuple n'aimait certainement pas Aaron. Le complot entier s'élevait contre lui afin de le dépouiller de son office pour que le peuple se l'arroge. N'est-ce pas là l'attitude de la race d'Adam à l'égard de Christ? Dans le jardin d'Eden, à la tour de Babel, et à Golgotha, le cri a toujours été et continue d'être: «Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous.» «Ils m'ont haï sans cause», déclare Christ, et l'homme est prêt à le dépouiller de toute sa prééminence.

Pourtant Aaron aimait le peuple et, sans se soucier pour sa propre vie ou sa sécurité, il descendit précipitamment au milieu du peuple soumis à la malédiction divine pour s'identifier avec eux. Christ, notre Seigneur, nous a aimés, vint sur la terre, s'identifia avec nous dans la chair sous la loi de Dieu, et prit une forme de serviteur (Phil. 2.6-8). «Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés» (1 Jean 4.10).

 

2. Aaron agit en tant que souverain sacrificateur de Dieu

 

Il ne se précipita pas devant Dieu les mains vides, avec seulement une requête pour la miséricorde et une prière pour la compassion. Le peuple avait péché, et la colère de Dieu ne peut être écartée sans un sacrifice d'expiation (Héb. 9.22). Aaron apporta le brasier de parfum. Pareillement, Christ, notre Seigneur, en tant que souverain sacrificateur, doit offrir quelque chose (Héb. 8.1-3). Son tabernacle est son corps et il s'offre lui-même en sacrifice, apportant son propre sang en expiation (Héb. 9.11.12).

Aaron ne plaida pas sur la base des œuvres ou des actions du peuple. Il ne leur promit pas non plus qu'ils feraient mieux à l'avenir. Il éleva l'expiation. Christ ne plaide pas sur la base de notre justice et de nos œuvres, mais des siennes!

 

3. Aaron servit de médiateur

 

Le peuple tombait comme des mouches lorsqu'Aaron s'avança entre eux et Dieu pour implorer la miséricorde de Dieu pour eux. 

La colère et le jugement ont un droit sur nous. La justice s'apprête à frapper les brebis, mais Christ, le Médiateur, se tient entre nous et la justice de Dieu, et dit : «Tu dois marcher sur moi et ignorer mon sang pour détruire mes brebis» (1 Tim. 2.5; Rom. 8.33,34).

Le peuple n'avait pas d'autre espoir qu'Aaron et son expiation, tout comme Christ en vous est l'espérance de la gloire. Aaron ne reçut aucune aide, mais il se tenait seul en balançant le brasier. De même, Christ, à lui seul, a purgé nos péchés. Aaron sauva avec efficacité. La mort vint jusqu'à ses pieds et s'arrêta. Le Seigneur Jésus-Christ, lui aussi, est le Rédempteur efficace et suffisant pour tous ceux qui croient. Le jugement doit s'arrêter à ses pieds (Rom. 8.1), car: «il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur» (Héb. 7.25; 10.12-17).

 

Questions :

 

1. L'amour de Christ pour son peuple n'est pas une bénévolence faible et sentimentale; c'est une puissance qui agit et triomphe. Comment savons-nous que Dieu nous aime? (cf. Rom. 5.8)

2. La colère de Dieu se déchaîne avec justesse contre le péché et les pécheurs. Comment le grand souverain sacrificateur nous sauve-t-il, tout en respectant la justice?

 

3. Peut-on trouver un autre sauveur parmi la race humaine? Donnez une liste de ce que l'on a essayé.

 

Henri MAHAN

www.batissezvotrevie.fr

 

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