INTERVENTION DIVINE DANS LES AFFAIRES HUMAINES

           

INTERVENTION DIVINE

DANS LES AFFAIRES HUMAINES

 

« Une femme oublie-t-elle l’enfant qu'elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l'oublierait, moi., je ne t'oublierai pas. » (Esaie 49.15)

 

« Intervenir » signifie « se placer entre » et suppose une bonne intention de la part de celui qui intervient, son action ayant en vue une heureuse solution dans un problème posé ou, encore, une délivrance à obtenir.

 

Ce verbe est différent de « s'ingérer » (I Pierre 4.15) lequel revêt le sens péjoratif, car si le premier suppose un plein consentement de la part d'une partie en cause (si ce n'est des deux), il n'en est pas de même du second, bien au contraire.

Dieu peut intervenir, mais il ne s'ingérera jamais dans notre vie ou dans nos affaires.

 

 

Dieu intervient-il ?

 

Il est évident que bien des questions se posent, spécialement aux esprits superficiels, en ce qui concerne une intervention possible de Dieu, parmi les hommes et nous avons entendu répéter mille fois : « Pourquoi donc Dieu permet-il la guerre ? » D'autres personnes s'écrient : « Comment Dieu tolère-t-il ces débordements de corruption morale auxquels nous assistons de nos jours ? » Même, certaines consciences chrétiennes paraissent troublées du fait que Dieu ne semble pas intervenir visiblement dans leurs propres affaires, d'une part, et surtout dans les temps de persécutions pour délivrer les martyrs !...

 

Dieu a élaboré un plan, de toute éternité, tant à l'égard des inconvertis qu'à l'égard des chrétiens et il ne pouvait en être autrement.

 

Pour les premiers, nous avons les déclarations du Seigneur (Jean 3.16 ) : Dieu a tant aimé tous les hommes qu'il s'est donné lui-même en la personne divine de Jésus, et, grâce à ce sacrifice librement consenti, répondant à toutes les exigences de la loi divine, les pécheurs sont sauvés en retour d'un peu de foi de leur part.

 

Dieu est donc intervenu, on peut dire qu'il a payé d'avance en pourvoyant au salut de l'humanité mais, à l'encontre du Tentateur, il n'oblige personne. La Vérité se fait suppliante ! « Je me tiens à la porte et je frappe. » (Apocalypse 3.20)

 

En ce qui concerne les croyants qui s'attendent à Dieu, ils ont toujours et sans cesse été les objets de sa sollicitude. Qu'il s'agisse des théophanies accordées en Eden et aux Patriarches, de la « Présence » liée au 'Tabernacle ou à la Nuée du désert, de la « Présence » plus réelle encore en la Personne de Jésus qui, avant de quitter ce monde a dit : « Je ne vous laisserai point orphelins... » (Jean 14.18), les croyants de tous les temps au cours des différentes dispensations ont été soutenus, bénis et encouragés par Dieu, dans la mesure dans laquelle ils se sont attendus à lui. On peut, toutes proportions gardées, comparer Dieu à un père de famille, lequel agit toujours pour le bien de ses enfants quoique ceux-ci ne s'en rendent réellement pas très bien compte.

 

Enfin, il faut de toute nécessité arriver à discerner entre la volonté et les permissions de Dieu à l'égard de l'humanité. Il y a des choses que Dieu veut absolument et d'autres qu'il se plaît à permettre. Exactement comme un père de famille qui permet à ses jeunes enfants de faire certaines expériences dans l'espoir qu'elles leur seront salutaires, tandis qu'il y a certaines choses qui resteront formellement interdites sous peine de grands malheurs.

 

Il est superflu, sans doute, d'affirmer ici que le Prince de la Paix ne peut pas vouloir la guerre; quant à l'empêcher, son action n'est limitée que par la volonté humaine, car Dieu respecte toujours la volonté de l'homme. Satan est très puissant, mais Dieu est tout puissant. Certainement, Satan exerce une action très étendue ici-bas et Dieu a mesuré la longueur de sa chaîne, de telle façon qu'il ne peut aller au-delà du domaine qui lui reste assigné. Jésus a appelé Satan « le Prince de ce monde » (Jean 12.3I ; 14.30; 16.11), et lorsqu'il lui offrit tous les royaumes de ce monde et leur gloire, Jésus ne contesta pas à Satan son droit de priorité; il ne le traita pas d'imposteur, il lui intima simplement l'ordre de se retirer (Matt. 4.8-10). Il n'est pas interdit de supposer que le gouvernement de la Terre avait été accordé à Lucifer au temps où il était un chérubin aux ailes déployées. (Ezéchiel 28.14 et Esaïe 14.12) et que, en vertu de circonstances et de faits qui nous sont inconnus, l'Astre de l'Aurore devenu l'Adversaire soit encore le Prince de ce monde et y possède certains droits ( ?). Il convient donc de considérer Satan comme exerçant une grande et redoutable puis¬sance , mais comme un Prince lié par une chaîne dont Dieu a mesuré la longueur.

De toute façon, la volonté de Dieu n'étant limitée que par celle de l'homme, Dieu peut intervenir et il intervient dans certains cas et dans certaines circonstances.

 

 

Dans quels cas Dieu intervient-il ?

 

a) Quand il n'y a pas d'opposition de la part des principaux intéressés.

 

b)Quand ces derniers sollicitent l'intervention divine en leur faveur.

 

c) Quand la chose pour laquelle l'intervention divine est ré¬clamée est bonne, importante, indispensable, et parfois, urgente.

 

d) Quand Dieu trouve la foi suffisante dans le cœur du croyant pour lui offrir une base d'action.

 

Naturellement, il serait puéril de réclamer l'intervention de Dieu pour des choses futiles et insignifiantes. Il serait, de même, inconsidéré de faire appel à Dieu pour des choses que l'on peut régler par ses propres moyens ou de lui demander conseil pour ce qui tombe sous le simple « bon sens ». Enfin Dieu ne répond qu'à la fol et la foi ne peut avoir en vue que ce qui appartient an domaine de l'impossible.

 

 

De quelle manière Dieu intervient-il ?

 

Certainement Dieu a ses méthodes et ses principes en tou¬tes choses. Les interventions divines et miraculeuses se produi¬sent, la plupart du temps, de la façon la plus inattendue et, aussi, par les moyens les plus extraordinaires propres à confon¬dre la sagesse humaine. Qu'il s'agisse de la guérison de Naaman le lépreux (2 Rois 5), de l'antidote au venin des serpents brû¬lants (Nombres 21), de la prise de l'imprenable Jéricho (Josué

6) et d'une quantité d'autres choses concernant ]'intervention de Dieu parmi les hommes, la sagesse humaine est toujours confondue et Dieu répond par des moyens imprévus parce qu'il fait appel à la foi. Il y a un temps pour tout dit l'Ecclésiaste et l'heure de Dieu n'est pas toujours l'heure de l'homme. (Jean 2.4 et 8.20) Voilà pour le temps; examinons maintenant ce qui se rapporte au genre d'intervention divine : « Dieu parle, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre et... l'on n'y prend point garde », dit Job (33.14.) Dieu intervient intérieurement dans le cœur du croyant et si sa voix n'est pas audible au sens physique du mot, elle n'en est pas moins sensible au sens spirituel. C'est dans ce même ordre d'idées que Paul a pu écrire dans Romains 2.4 : « La bonté de Dieu te pousse à la repentance. » C'est donc uniquement grâce à une intervention divine par le Saint-Esprit, qu'une âme irrégénérée est poussée à la repentance pour le salut, ainsi qu'un chrétien tombé l'est pour son relèvement. Comment ces choses peuvent-elles se faire ? Le vent divin souffle où il veut ! En un mot, l'intervention de Dieu n'a d'autre objet que « d'accomplir, par sa puissance, tous les desseins bienveillants de sa bonté. » (2 Thessaloniciens 1.11) Et ce n'est pas peu dire ! Un mot avant de terminer ce paragraphe : il est certain que Dieu est intervenu plus d'une fois dans la vie de certains chrétiens par des songes, mais il est sage de ne pas accorder à nos rêves une importance qu'ils ne méritent pas, pour la raison toute simple que Dieu a, dans ses mains puissantes, mille autres moyens d'intervention dans la vie de ceux qui lui sont soumis. En effet, si nous considérons le peu de songes dont le livre des Actes nous entretient, alors qu'il couvre une période d'une trentaine d'années et nous présente les hommes de Dieu les plus remarquables du premier siècle de l'ère chrétienne, nous resterons prudents à cet égard.

 

Conclusion : N'attendons pas l'intervention de Dieu selon nos propres vues,

 

« Car, mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies,

Dit l'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. » (Esaïe 55.8-9)

 

Pierre NICOLLE

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