LES DEBUTS DU MOUVEMENT DE PENTECÔTE EN FRANCE (5° et dernière partie)

           

LES DEBUTS DU MOUVEMENT DE PENTECÔTE EN FRANCE

(5° et dernière partie)

 

En Afrique du Nord

 

Dieu nous avait déjà permis d'évangéliser quelques villes en Algérie en 1933 et 1934, et nous avions pu voir, par une mission dans la ville de Relizane, quoique dans le Temple protestant, les immenses possibilités d'un ministère de délivrance dans l'Afrique du Nord. Dans cette mission, nous avions prié pour environ 160 personnes dans les quatre jours et nous avions pu constater 39 guérisons presque instantanées parmi lesquelles un jeune garçon para¬lytique et un autre sourd-muet ainsi qu'une femme aveugle. Nous avions alors promis à Dieu d'y retourner plus tard pour établir une œuvre de Pentecôte. Ce fut lors de la mission de Perpignan que Melle Carlier, qui nous a ouvert sa maison à Alger, nous a remis en mémoire cette question de l'Afrique du Nord. Quelque temps après, Mme Scott a eu en vision la confirmation de l'appel lorsqu'elle a vu devant ses yeux une banderole avec ces paroles écrites : « Les Assemblées de Dieu en Afrique du Nord ». Notre frère Gaillard avait aussi un appel pour l'Algérie et, devant Dieu, nous avons décidé d'y aller ensemble. Mais il était libre de son œuvre à Grenoble avant que je le fusse de la mienne à Bordeaux. Lorsque nous sommes arrivés quelque temps après lui, nous avons trouvé de petits groupes réunis dans quelques salles de café de la ville d'Alger. C'est donc lui qui a fait la première brèche dans la ville blanche. Une fois de plus, la Bonne Nouvelle a été confirmée par des guérisons et de vrais miracles qui ont produit des conver¬sions profondes souvent instantanées et véritables. Il y avait une femme arabe dont la délivrance a provoqué le premier mouvement dans le quartier de la casbah. Elle était malade depuis 30 ans et avait vu tous les médecins, les spécialistes d'Alger dont les facultés de médecine étaient renommées, et aussi les spécialistes de Paris. Malgré ses atroces souffrances, ils n'ont pas pu vraiment discerner la racine de ses maux.

Cette femme se trouva dans une de nos réunions. Lorsque nous sommes allés vers elle pour prier, Dieu nous a donné de discerner un esprit de maladie que nous avons chassé et le démon, en partant, a poussé un si grand cri, presque un hurlement, que la réunion en a été quelque peu déroutée. Mais la délivrance était là et bien des musulmans ont été touchés par ce témoignage.

Avec le frère Gaillard, nous avons travaillé pendant plusieurs mois. Après cela, il est parti vers l'ouest, à Oran, et nous sommes partis vers l'est, à Constantine. A Oran, il a trouvé un terrain comme celui du Havre, préparé par les prières des chrétiens pendant vingt ans et lorsqu'un terrain est préparé ainsi, les sillons sont là et la semence n'a qu'à tomber pour produire des fruits. Nous nous sommes réjouis avec lui de cet immense travail que d'autres ont continué par la suite.

En ce qui concerne l'Afrique du Nord, nous sommes censés reconnaître que Dieu, dans sa prescience, a vu le moment de l'exode de presque tous les Européens de là-bas et il leur a donné une occasion de salut pendant qu'il faisait encore jour. La nuit est venue, l'œuvre n'est guère possible. Mais nos Assemblées en France ont été enrichies par les âmes que Dieu a touchées pendant les dix ans de mission en terre africaine.

Par la grâce de Dieu, nous avons pu faire l'œuvre de pionniers dans les villes missionnaires et le Seigneur a suscité des vocations pour continuer. Dans notre Mouvement, nous avons maintenant bien des pasteurs qualifiés, quelques évangélistes, quelques docteurs.

En ce qui nous concerne, en 1955, Dieu nous a révélé ce qui allait arriver en Afrique du Nord et nous avons laissé ce champ à d’autres pour retourner en France où Dieu nous a encore bénis.

 

Douglas SCOTT

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