NATIVITE

           

NATIVITE

 

« Un enfant nous est né, un fils nous est donné. » (Esaïe 9.5)

 

« Je suis l'étoile brillante du matin. » (Apocalypse 22.16)

 

L'auteur de l'Epître aux Hébreux s'exprime ainsi, en son langage inspiré, dans son entrée en matière : « ...Dieu, dans les derniers temps, nous a parlé par le Fils » (1.2). Le Fils de Dieu est donc « la Parole faite chair s (Jean 1.14). L'enfant, né à Bethléhem il y a plus de vingt siècles, est venu ici-bas en vertu d'un acte de divine parthéno-genèse appelé « incarnation » ; ceci signifie que le Dieu créateur, faisant exception aux règles de la nature dont il est le maître a, par un acte de sa puissance, fait naître un enfant dans le corps d'une vierge, uniquement par l'intervention du Saint-Esprit. Or, cet enfant né de Marie selon la chair n'est autre que Jésus, le Fils de Dieu selon l'Esprit. Le fait se trouve spécifié dans Matthieu 1.15 : « Joseph était l'époux de Marie de laquelle naquit Jésus appelé le Christ » ; Joseph ne fut donc que le père adoptif de Jésus. Dans l'autre généalogie de Luc 3.23, il est écrit que « Jésus était (« comme on le croyait ») fils de Joseph. Cette locution, « comme on le croyait » est l'équivalent de « reconnu par la loi » ou « adopté », c'est-à-dire « fils adoptif ».

 

La naissance du Sauveur se trouve annoncée tout au travers de l'Ancien Testament, même dès les premières pages de la Genèse (3.15). Elle fut accompagnée de signes miraculeux et, premièrement, de celui de l'étoile qui « marcha » devant les mages (Matthieu 2.9). Il s'agit, en la circonstance, moins d'un phénomène atmosphérique que d'un acte divin. La première question qu'on trouve dans l'Ancien Testament fut posée par l'Eternel à Adam : « Où es-tu ? » (Genèse 3.9). La première question qu'on rencontre dans le Nouveau Testament est : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître car nous avons vu son étoile en Orient » (Matthieu 2.2). Dans le dessein divin, les étoiles étaient destinées, non seulement à éclairer les nuits terrestres, mais encore à servir de « signes pour marquer les époques, les jours et les années » (Genèse 1.14). Il plut à Dieu d'employer un « signe » de ce genre dans le ciel lors de la naissance de Jésus par l'étoile de Bethléhem. Le mot « signe » (gr. semeïon) revêt le sens de « signification » ; un « signe », scripturairement parlant est la signification ou l'annonce d'une chose qui doit se produire dans un certain avenir ou qui s'est déjà produite. C'est aussi un enseignement, les deux mots ont une même racine. L'étoile de Bethléhem annonçait donc un événement important : la venue ici-bas de celui qui est d'En-Haut. D'autre part, Jésus (Apocalypse 22.16) s'est comparé lui-même à « l'étoile brillante du matin » ; à cette magnifique étoile qui précède presque immédiatement la lumière du jour et dont les païens ont fait la déesse de la beauté; n'est-il pas « le plus beau des fils de l'homme ? » (Psaume 45.3). N'est-il pas venu sur cette terre pour en dissiper les ténèbres? Enfin, non seulement les mages ont salué l'étoile de Bethléhem annonçant la venue de Jésus, mais chaque croyant est appelé à voir « l'étoile du matin se lever dans son cœur » (1 Pierre 1.19). Notons, en passant, que le terme de l'original, expression unique dans le Nouveau Testament, « phosphoros » signifie « Porteur de lumière ». Le Contrefacteur, l'Adversaire de Dieu, est nommé « astre brillant, fils de l'aurore » (Esaïe 14.12) et, sous sa forme latine « Lucifer » (porteur de Lumière) ; on peut voir par là d'où Satan est tombé. La prophétie s'adressant à Edom peut lui être appliquée : « Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de l'aigle, je t'en précipiterai, dit l'Eternel » (Jérémie 49.16) (voir Ezéchiel 28.16).

Paix, joie et lumière, tel est le message de la Nativité (Matthieu 2.10, Luc 2.10). Pour les Israélites le sang était le « signe » (Exode 12.13) au temps de la sortie d'Egypte. La foi dans ce « signe » donnait la paix à tous ceux qui étaient dans la demeure. Pour la venue de Jésus, le prophète Esaïe avait déclaré (7.14) : « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe ». La foi en Jésus, « l'étoile du matin » renferme une promesse spéciale pour les vainqueurs (Apocalypse 2.28).

 

Pierre NICOLLE

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Commentaires: 1
  • #1

    Jean-Paul (lundi, 05 décembre 2022 09:02)

    A quelques jours de Noël, voici un bon message sur la "NATAVITE" apporté par Pierre NICOLLE.