HANOUKA 5783

              

 

HANOUKA 5783

 

‘Hanouka (18-26 décembre) est une fête juive qui se déroule cette année en même temps que Noël. 

‘Hanouka se fête le 25 kislev dans le calendrier biblique, en lien avec l’inauguration du Temple ayant été souillé par Antiochus, qui est cité par Daniel (Daniel 11.21) et qui représente l’Antichrist. 

Finalement, Noël parle de la naissance du Messie venu « tabernacler » sur terre (Jean 1.14), tandis que ‘Hanouka parle de l’inauguration du Temple purifié et d’une Ménorah qui reste miraculeusement allumée. On voit selon Jean que le Seigneur connaissait cette fête - Jean 10.22 : « On célébrait à Jérusalem la fête de ‘Hanouka. C'était l'hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon ». 

 

 

Une fête biblique

 

Lorsque Daniel eut une vision lors de la première année du règne de Belschatsar de Babylone (Dan. 7), il vit quatre animaux terribles désignant quatre périodes/exils d’Israël. Le lion désigne Babylone, l’ours désigne le règne des Mèdes et des Perses, le léopard celui de la Grèce, et enfin le dragon évoque l’exil de Rome, qui est aussi le temps de l’Eglise (2000 ans). ‘Hanouka correspond donc au temps de la Grèce. 

Deux ans après, Daniel a une nouvelle vision (Dan. 8.1) : Babylone a disparu, et Daniel parle précisément de l’empire grec ; Alexandre le Grand devient le Bouc à une corne ; et à sa mort, quatre cornes poussent qui sont les quatre généraux se partageant son royaume. Daniel 8.9 : « De l'une d'elles sortit une petite corne, qui s'agrandit beaucoup vers le midi, vers l'orient, et vers le plus beau des pays (tsebi = joyau, Israël). Elle s'éleva jusqu'à l'armée des cieux, elle fit tomber à terre une partie de cette armée et des étoiles, et elle les foula. Elle s'éleva jusqu'au chef de l'armée, lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de son sanctuaire ». 

Cette petite corne, c’est Antiochus IV Epiphane (175-164). Cet homme persécuta les Juifs et profana le Temple. C’est lui qui « jeta la vérité par terre » (Dan. 8.12), il s’éleva contre « le prince des princes » - l’archange Gabriel peut-être - et il mourut brutalement selon la Parole en 164 av JC (Dan. 8.25). 

 

 

Judas Maccabée 

 

Les deux livres des Maccabées racontent l’histoire des Juifs qui tinrent tête aux Grecs. Judas Maccabée est le chef juif, qui à la suite de son père Mattathias, conduit les forces juives contre la domination syrienne grecque des Séleucides. Judas est considéré comme l’un des grands héros de l’histoire juive. Son surnom Maccabi serait un acronyme formé des premières lettres du verset « mi kamokha ba-elim YHVH » (Exode 15.11) : Qui est comme toi entre les dieux, Adonaï. 

Cela fait aussi allusion au « marteau » que nous retrouvons sous la plume du prophète Jérémie (23.29) : « La Parole est comme un feu, et un marteau qui brise le roc ». 

C’est le Seigneur qui allume notre flamme, et sa Parole sera comme un marteau pour écraser les ennemis. Par rapport à ‘Hanouka et à Jérémie 23.29, on pourrait dire qu’une bougie sans flamme, n’a aucune puissance, ni aucune valeur. Elle n’existe que parce qu’elle brille. C’est pourquoi, les Juifs de tout temps, mettent la « Hanoukiah » devant la fenêtre pour que tout le monde la voit. Est-ce également l’idée que Jésus a émise, en demandant que notre lumière soit sur un chandelier, à la vue de tout le monde (Matt. 5.15) ? 

Antiochus voulait helléniser la Judée (1 Maccabées). C’était une bataille contre l’identité juive. Aujourd’hui, c’est un grand problème pour Israël, dans la mesure où les Juifs perdent leur identité par l’assimilation. 

Et c’est également une bataille pour les chrétiens qui sont dans une théologie hellénisante/humaniste, coupée des racines hébraïques, et amenant la doctrine de remplacement, la théologie a-millénariste, dans des églises de type babylonien. 

 

 

Fils de Sion et Fils de la Grèce 

 

Zach. 9 :13 : « Je bande Juda comme un arc, je m'arme d'Ephraïm comme d'une flèche, et je soulèverai tes fils, Sion, contre tes fils, Grèce… L'Eternel apparaîtra au-dessus d'eux et sa flèche partira comme l'éclair. Le Seigneur, l'Eternel, sonnera de la trompette, il s'avancera dans l'ouragan du sud ». 

Derek Prince a écrit sur « l’établissement du Royaume millénaire ». Il dit : « Avant la période finale de tribulation, Dieu a encore de nombreux desseins qu'il accomplira à travers ses disciples dans toutes les parties du monde. Une moisson de miséricorde précédera la moisson du jugement. La préparation de Dieu pour cela est révélée en Zacharie 9.13 : « Je soulèverai tes fils, Sion, contre tes fils, Grèce ». Les « fils de la Grèce » sont ceux qui embrassent l’illusion de l'humanisme. Les « fils de Sion » sont ceux qui prennent position sur la Parole infaillible de Dieu, embrassant à la fois ses promesses et ses engagements… Face à ce défi, nous devons tous nous poser une question : « Suis-je prêt à prendre position en tant que fils et fille de Sion ? » 

 

 

Le shamash 

 

La fête de ‘Hanouka nous donne une magnifique image de l’Eglise : c’est le Shamash, le Seigneur, la lampe du centre, qui nous « illumine » par sa grâce. Ayons conscience de cette responsabilité. Le chiffre 8 de la ‘Hanoukiah est le chiffre de la résurrection, et de la venue de l’Esprit qui va se répandre sur le monde entier, selon Joël 2.28 « Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, dans ces jours-là, je répandrai mon Esprit ». Croyons de même que la Ménorah/Hanoukiah représente Israël. Sans Israël, pas de racines, pas d’identité, pas de Sauveur ! 

 

 

‘Hanouka 1917 

 

Il est intéressant de rappeler un fait historique et prophétique : c’est à ‘Hanouka du 9 décembre 1917, que Jérusalem a été délivrée après 1900 ans d’occupation. Le général britannique Edmund Allenby, un chrétien, à la différence du Kaiser qui entra à cheval dans la ville en 1898, entra à pied dans une Jérusalem libérée des Ottomans turcs. Allenby estimait que seul le Messie pouvait entrer à cheval dans la ville sainte (Apo. 19.11). 

Cinquante ans après (un jubilé), lors de la guerre des six jours, le 6 juin 1967, les paras Israéliens libéraient la ville de David de l’occupation jordanienne. 

Cinquante ans après, un certain Donald Trump, le 6 décembre 2017, déclarait Jérusalem « capitale d’Israël », provoquant la colère des nations. Contrairement à tous les pronostics d’un embrasement, ce fut un accord de paix qui vit le jour avec les nations arabes environnantes. 

 

Est-ce que nous discernons le lien de ‘Hanouka, avec Jérusalem, et avec le Temple ? A ‘Hanouka, Jésus déambulait dans le Temple, et cette remarque n’est pas anodine sous la plume de Jean. Dans son évangile, le Temple est central. Jésus montait à Jérusalem lors des fêtes de l’Eternel, et sa venue était souvent reliée au Temple, dans lequel il enseignait - Jean 7.28, 37 : 

« Jésus enseignait dans le temple … Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria : si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Ecriture ». 

 

‘Hanouka est la Fête de l’attente messianique, et le Temple, le cœur du projet divin. JM Thobois a écrit (« Les fêtes de l’Eternel ») : « Jésus purifie le Temple qu’Il aime, et dans lequel il se sent chez lui, car c’est là la maison de son père, parce qu’il est aussi destiné à devenir un lieu de prière pour toutes les nations. Aussi, le Temple accomplit son rôle, son rôle messianique, celui pour lequel les Hasmonéens avaient donné leur vie, de telle sorte que l’on peut dire que le sacrifice des Hasmonéens (les Maccabées) a rendu possible l’Evangile et la venue de Jésus ; c’est-à-dire, finalement, ‘Hanouka a permis Noël ». 

 

Peut-être, cette année, fêterons-nous Noël dans un esprit différent. Si Noël est la fête de la lumière venue dans le monde, ‘Hanouka nous enseigne comment cette lumière a pu miraculeusement briller au travers de la Menorah, purifiant le sanctuaire, évoquant l’inauguration du Temple à venir, et le glorieux avènement du Roi des rois ! 

 

Gérald FRUHINSHOLZ, le 16 décembre 2022

Shalom Israel

 

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