LE FIL CRAMOISI A LA FENÊTRE

              

LE FIL CRAMOISI A LA FENÊTRE

 

Lectures bibliques : Josué 2.1-22 ; 6.17, 23, 25

 

« Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous. » (Exode 12.13)

 

La fréquence avec laquelle les Écritures mentionnent Rahab la prostituée, éveille mon intérêt pour elle et son histoire. A part la place que lui accorde le livre de Josué, Matthieu l'identifie comme la femme de Salmon (un prince de la tribu de Juda), la mère de Boaz et l'arrière-arrière-grand-mère du roi David (Mat. 1.5 ,6). L'épître aux Hébreux l'inclut dans sa galerie des héros de la foi, aux côtés d'Abraham, Isaac et Moïse (Héb. 11.31). Jacques donne deux illustrations de la foi véritable manifestée par l'obéissance : Abraham et Rahab (Jac. 2.20-25).

Israël campait de l'autre côté du Jourdain, et son chef, Josué, envoya deux hommes pour espionner secrètement le pays. Les Israélites devaient en particulier prendre la ville de Jéricho. Il s'agissait d'une grande ville - la plus proche d'eux et la plus forte. Il leur fallait s'en emparer.

A partir d'informations dont nous disposons, plusieurs choses ressortent. La maison de Rahab se situait sur ou dans le mur d'enceinte de la ville (Jos. 2.15). On pouvait y trouver nourriture et logement. C'est la raison pour laquelle les espions s'y arrêtèrent (Jos. 2.1). On rencontre plusieurs fois la mention de son état de prostituée. A cette époque et dans ces pays, les femmes qui tenaient des cafés et des hôtels étaient aussi des prostituées.

Le roi de Jéricho apprit que l'on avait vu des Israélites à la maison de Rahab, et il lui demanda de les lui livrer. Elle cacha les espions sur le toit de sa maison, et répondit au roi que ces Israélites avaient effectivement séjourné dans sa maison, mais qu'ils l'avaient déjà quittée. On pourrait les rattraper si le roi envoyait quelqu'un à leur poursuite, ce qu'il fit. Dès le départ des hommes du roi, on ferma la porte de la ville. Rahab alla sur le toit, à la cachette des espions, et manifesta d'une magnifique manière sa foi dans le Dieu vivant (Jos. 2.8-11). Elle invoqua alors la miséricorde de l’Éternel sur elle et sur sa maisonnée pour le jour où le peuple de Dieu prendrait la ville (Jos. 2.12, 13).

Les hommes lui promirent de l'épargner, pourvu qu'elle reste fidèle en ne disant rien à personne au sujet de leur mission (Jos. 2.14). Il lui fallait aussi accrocher à sa fenêtre la corde de fil cramoisi avec laquelle elle leur fit descendre le mur. Elle et sa famille devaient rester à l'intérieur de la maison pendant la durée du combat (Jos. 2.18, 19).

Sa maison se situait sur le mur d'enceinte. Le devant donnait sur la ville, et l'arrière s'ouvrait sur l'extérieur du mur. Elle fit descendre les espions le long du mur à l'aide de la corde de fil cramoisi, et ils s'enfuirent vers la sécurité des montagnes. Lorsque Israël prit la ville, Josué ordonna d'épargner Rahab (Jos. 6.17, 22-25).

 

1. Rahab illustre la miséricorde et la grâce de Dieu envers les pécheurs, car elle était pécheresse de naissance et par son comportement. Toutes les contorsions des moralistes et des légalistes ne changeront pas Rahab de ce qu'elle était en réalité - une pécheresse notoire. Mais le Seigneur Jésus vint pour sauver les pécheurs (1 Tim. 1.15; Mat. 9.10-13 ; Rom. 5.6-8). Sa miséricorde s'étend aux misérables et sa grâce aux coupables.

 

2. Rahab est un exemple de la grâce efficace et spécifique de l'élection. Les espions ne s'arrêtèrent pas à sa maison par hasard, mais l'Esprit de Dieu les y avait conduits. Les propos de Rahab aux espions (Jos. 2.8-11) indiquent un cœur illuminé et enseigné de Dieu. La pensée et la logique naturelles ne produisent pas la foi, mais il s'agit d'un don de Dieu (Eph. 2.8, 9). Le témoignage de Rahab donne la preuve de sa connaissance du vrai Dieu, de sa foi en lui, et la révèle comme une croyante (Jean 6.44, 45).

 

3. Le fil cramoisi à la fenêtre symbolise le sang de Christ, par lequel le salut est accompli. Cette corde de fil cramoisi qu'elle laissa tomber par la foi de sa fenêtre est une image du sang de Christ aussi précise et claire que l'agneau d'Abel, le sang de la Pâque sur la porte, ou l'holocauste dans le Tabernacle. C'est par son sang, et dans la foi en son sang, que les pécheurs obtiennent la rédemption, le pardon, la réconciliation, la sécurité et la protection face à la justice et la colère vengeresses de Dieu. « Lorsque je verrai le sang, je passerai au-dessus de vous ». Lorsque les Israélites virent le fil cramoisi à la fenêtre de la prostituée, ils s'écartèrent de sa maison, alors qu'ils détruisirent toutes les autres.

 

4. Rahab et sa famille devaient entrer dans la maison d'où le fil cramoisi pendait. Là uniquement résidait leur sécurité. Comme les Israélites devaient demeurer dans leurs maisons, sur lesquelles ils avaient aspergé le sang pascal, ainsi Rahab et sa famille devaient rester sous la protection et la sécurité de Dieu. S'aventurer au-dehors signifiait la destruction (Jos. 2.18, 19).

 

 

Questions :

 

1. « La grâce efficace et spécifique de l'élection ». Que signifie cette expression?

2. Quelle est l'importance de l'effusion du sang dans l’œuvre de la rédemption?

3. L'espoir de délivrance pour Rahab résidait dans la corde de fil cramoisi et dans la promesse. Quel est le fondement de l'espérance du croyant?

 

Henri MAHAN

www.batissezvotrevie.fr

 

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