NOËL 2022

              

NOËL 2022

 

Noël est la fête chrétienne par excellence. Elle finit l’année et elle évoque le début du christianisme. Il y a bien sûr une controverse sur la date de la naissance de Jésus, sur l’ajout du sapin et des guirlandes (lire Jér. 10 !), des cadeaux, et sur tout l’aspect commercial. D’autre part, il n’y a pas non plus de mandat biblique pour célébrer Noël.

Alors, faut-il célébrer Noël ?... Oui sans hésiter, car le message de Noël, c’est la venue du Fils de Dieu sur terre en faveur de la bénédiction de toute l’humanité.

Pourtant, nous devons savoir enseigner Noël à nos enfants, notamment pour ne pas tomber dans l’humanisme, et pire, dans le paganisme surtout avec l’histoire du Père Noël. Nous devons nous conformer aux Ecritures en reliant Noël à toute la Bible, et en conservant l’aspect hébraïque à cet événement glorieux. Lisons Luc 1 ;31 :

« L'ange lui dit : Ne crains rien, Myriam, car Dieu t’a accordé sa faveur. Voici, tu seras enceinte, tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Yeshoua. Il sera grand et on l’appellera Fils du Très-haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de son ancêtre David, et il régnera pour toujours sur la maison de Jacob ».

 

 

Les origines païennes

 

Avant la christianisation de l'Occident avec Constantin (272-337), il y avait une fête appelée Dies Natalis Solis Invicti, (« jour de la naissance du soleil invaincu »), le 25 décembre 274, sous l'empereur romain Aurélien. Aurélien avait choisi une date proche du solstice d'hiver, correspondant au jour de la naissance de la divinité solaire Mithra. Le dieu Mithra était originaire des cultures indo-iraniennes et connaissait un véritable culte dans l’empire romain. Dans la Rome antique, les citoyens fêtaient les Saturnales du 17 au 24 décembre, on faisait bombance, et on s'offrait toutes sortes de cadeaux.

C’est le concile de Nicée (325) qui fixera définitivement la doctrine de la divinité du Christ, le 25 décembre.

 

Dans la Bible, il est souvent questions d’idoles. L’hébreu « achera » et « acherim » (pluriel) que l’on traduit aussi par « pieu sacré » désigne Astarté ou Baal. Cette idole était la même déesse Ishtar des Babyloniens, la déesse égyptienne Isis, tenant son fils Horus sur ses genoux ; c’est une icône classique qui a été reprise dans les représentations de la Vierge Marie avec le fils.

Le roi Asa avait détruit toutes les idoles en Juda et même l’idole Astarté de sa grand-mère. Lisons 2 Chron. 15.16 « Le roi Asa enleva même à Maaca, sa (grand)mère, la dignité de reine-mère, parce qu'elle avait fait une idole pour Astarté. Asa abattit son idole, qu'il réduisit en poussière, et la brûla au torrent de Cédron ».

 

 

Les origines hébraïques

 

Le mot Noël est attesté dès le XIIe siècle, et vient du latin natalis, qui a donné « la nativité ». Pendant près de trois siècles, les chrétiens ne semblent pas avoir célébré d'autre fête annuelle que Pâque. Il faudra attendre plus de trois siècles et demi après Jésus-Christ pour que Noël devienne une fête religieuse officielle et encore deux siècles pour que cette fête soit généralisée.

L’événement de Noël se déroule en fait dans un contexte complètement juif. Dieu avait averti la maison de David sur le signe du miracle d’une vierge enceinte. Lisons Esaïe 7.14 : « Ecoutez donc, maison de David ! … le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d'Emmanuel. Il mangera de la crème et du miel, jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien ».

Le mot hébreu « almah » désigne une jeune fille non encore mariée. C’est le signe que l’on retrouve en Esaïe 9.5 : « un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ».

Nous remarquons là que cet enfant devient le Messie glorieux à qui est donné la domination sur le monde.

C’est en Esaïe 53 qu’est révélé le Seigneur offrant sa vie pour les péchés (v.12) : « Il s’est livré lui-même à la mort et a porté les péchés de tous les hommes ».

Michée prédira également ce Messie glorieux issu d’un enfantement miraculeux –Michée 5.1-3 « Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont l'origine remonte aux temps anciens, aux jours de l'éternité. C'est pourquoi il les livrera jusqu'au temps où enfantera celle qui doit enfanter, et le reste de ses frères reviendra auprès des enfants d'Israël. Il se présentera, et il gouvernera avec la force de l'Eternel, avec la majesté du nom de l'Eternel, son Dieu ; et ils auront une demeure assurée, car il sera glorifié jusqu'aux extrémités de la terre. C'est lui qui ramènera la paix ».

Tout est dit dans cette parole sur la naissance miraculeuse d’avec la femme, sur l’aliyah des Juifs, et sur la royauté souveraine du Messie, devant apporter sécurité pour Israël et paix pour toute l’humanité.

 

 

Le récit évangélique

 

C’est Matthieu et Luc qui parlent le plus de la naissance de Jésus - Matthieu cite Esaïe et Michée, la fuite en Egypte et le massacre des enfants de Bethlehem. Luc qui met l’accent sur l’humanité parfaite de Jésus, semble avoir reçu le témoignage de Marie. Il raconte, en parallèle avec la naissance de Jean (le Baptiste), l’annonce de la naissance du Sauveur avec l’ange Gabriel, ainsi que la présentation de Jésus au Temple.

Le contexte reste complètement juif. L’ange Gabriel qui était aussi l’ange de Daniel, révèle les choses à une jeune fille, Myriam, cousine de Elisheva/Elisabeth, femme du sacrificateur Zakhariyah, de la tribu de Lévi. Il lui annonce cette incroyable nouvelle (Luc 1.35) : « L'ange lui dit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu ».

En hébreu, le nom « Yeshoua » a un sens, il s’agit du salut de Dieu. Dans le verset 35, l’ange met l’accent sur la divinité du Sauveur – il est l’œuvre du Saint-Esprit et son origine est céleste, il est Ben Elohim, Fils de Dieu. Mais également Emmanuel, Dieu avec nous (Mat. 1.23).

Le cantique de Marie (Luc 2) est l’écho du cantique de Anne (1 Sam. 2), du temps de Samuel, et c’est un hymne à la gloire d’Israël. Quant à Siméon et la prophétesse Anne lors des sacrifices au Temple offerts par Joseph et Marie, ils évoquent tous deux la délivrance d’Israël, et les deux venues du Seigneur, pour la bénédiction des nations et celle d’Israël - Jésus sera alors « lumière pour les nations, et gloire d’Israël » (Luc 2. 32).*

 

 

Une bonne nouvelle

 

Noël, par un joli jeu de mot, c’est la bonne Nouvelle ! C’est cela le message de Noël, notamment donnée par les anges, Luc 2.10 :

« Je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d'une très grande joie. Un Sauveur vous est né aujourd'hui dans la ville de David ; c'est lui le Messie, le

Seigneur… tout à coup apparut, aux côtés de l'ange, une multitude d'anges de l'armée céleste qui chantaient les louanges de Dieu : Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Et paix sur la terre aux hommes qu'il aime ».

 

On peut aussi parler des trois mages ou voyants venus de l’Orient qui, peut-être, avaient connu les écrits de Daniel qui était le chef des voyants en Perse ; tout cela révèle l’élargissement de la Bonne Nouvelle qui s’adresse non seulement à Israël mais à toute l’humanité.

Dieu est venu « tabernacler » sur terre comme le dit Jean (1.14), il est venu payer le prix pour le pardon de nos péchés, et il donne à chacun qui le reçoit, de découvrir la paix avec Dieu, un sens pour notre vie sur terre, et l’espérance d’un avenir glorieux. Sa venue nous fait découvrir l’amour de Dieu, celui du Créateur qui honore ses créatures, un Berger qui prend soin de ses brebis.

 

Pour finir, comment fêter Noël ?... Le message de Noël est dans la lecture des Ecritures, dans la louange, à l’égal des anges, mais également dans la Crèche qui nous aide à partager le message à nos enfants, et à fixer dans nos cœurs un événement extraordinaire et merveilleux.

 

Joyeux Noël à tous !

 

Gérald FRUHINSHOLZ

Shalom Israël

 

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