« ET SUR CETTE PIERRE... » (2° partie)

               

« ET SUR CETTE PIERRE... » (2° partie)

 

Qui est cette pierre ? 

 

 

2) La pierre c'est Jésus-Christ.

 

Cette opinion a pour elle un certain nombre de versets bibliques désignant Christ comme la pierre de fondation de l’édifice : Jésus lui-même dit qu'il est la pierre maîtresse. « N'avez-vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la pierre angulaire » (Es. 8. 14). (Selon beaucoup d'exégètes la pierre angulaire serait la pierre de fondation.) Cette parole est rappelée deux fois par l'apôtre Pierre lui-même : devant le sanhédrin (Act. 4. 11) et dans son épître (1 Pi. 2.4-7) où il la rapproche d'une autre citation de l'A.T. (Es. 28. 16) prouvant que la pierre de fondation est Jésus-Christ lui-même : « Voici je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui croit en elle ne sera point confondu... Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu... »

C'est aussi la pensée de l'apôtre Paul : « Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. » (1 Cor. 3. 11). « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l'angle. » (Eph. 2.20.)1

Le roc de fondation qui donne la stabilité à tout l'édifice ne pouvait pas être un homme faillible comme Pierre (Jn. 18.15-27 ; Gal. 2.11-14) ; seul Jésus-Christ pouvait lui assurer cette solidité.

Cependant il faut avouer que l'explication qui assimile ici la pierre à Jésus-Christ ne parait guère naturelle. Pourquoi ne pas avoir dit : « Tu es Pierre, caillou branlant, je bâtirai mon église sur moi-même, le Rocher inébranlable » ?

Il est vrai que d'après les travaux de Strack-Billerbeck2 le texte araméen qui serait à la base du texte grec, c'est-à-dire le texte dans la langue que Jésus a parlée, se traduirait comme suit : « Moi aussi je te dis à toi, oui à toi Pierre : sur ce rocher je bâtirai mon Eglise ». Ce serait donc Jésus en tant que Messie qui serait le fondement de l'Eglise. Cependant cette interprétation non plus n'a pas rallié l'unanimité des avis.

On a proposé une troisième solution !

 

(à suivre)

Alfred KUEN

 

1. Voir aussi : Deut. 32.18 ; 1 Sam. 2.2 ; 2 Sam. 22.2, 3, 32 ; Ps. 31-2-3 ; 62.2, 6, 7.

 

2. Kommentar zum N.T. aus Talmud und Midrasch, t. I, pp. 731-732.

 

 

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