LE SIONISME DE DIEU

               

LE SIONISME DE DIEU

 

Pour le premier message de cette nouvelle année, nous voudrions parler de ce que le Seigneur a mis sur notre cœur, selon le verset d’Esaïe : « Pour l’amour de Sion, je ne me tairai pas ! » (Es. 62:1). Le sionisme est décrit comme un mouvement national du peuple juif visant à la formation d'un foyer national juif ; il est décrit comme l’expression de la nostalgie de Sion dans les consciences juives de l'exil. Mais il révèle un sens hautement spirituel, étant l’expression de la volonté divine pour des projets d’amour en faveur de l’humanité.

Ps. 2:4-7 « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'Eternel et contre son oint ? Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes ! Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur : C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte ! ».

 

 

Le Millénarisme

 

Avant d’aborder le Sionisme, parlons de cette idée que les prophètes ont évoquée de manière précise, et que Jésus lui-même a laissé entendre : le Royaume messianique ou Millénium. On se souvient de l’interpellation du Seigneur par les disciples, avant qu’il ne monte au ciel : « Est-ce en ce temps que tu rétabliras le Royaume d’Israël ? » (Actes 1:6-7). Les disciples connaissaient les prophéties et s’attendaient à ce que la venue du Saint-Esprit corresponde à l’établissement du Royaume sur terre. Jésus n’a pas nié cet Avènement glorieux, mais a répondu en disant que seul le Père connaissait le temps de sa réalisation.

Le temps du Royaume terrestre est précisé par Jean, pour un règne de 1000 ans (Apo. 20). C’est ainsi que la théologie du Millénarisme a fait son chemin chez les chrétiens, existant depuis toujours dans la pensée juive. Le Millénarisme, ou théologie du Royaume, se réfère donc à la croyance selon laquelle le Christ régnera sur terre pendant mille ans, même si ce chiffre peut avoir une portée symbolique d’un temps infini selon les prophètes (Ez. 37:28 ; Michée 4:7b).

Or, Jean déclare alors que le diable sera enchaîné et ne séduira plus les nations (Apo. 20:2). Comment prôner le « Millenium maintenant » (Kingdom Now) et s’accorder avec ce que dit Jean sur l’enchaînement de Satan ?... Avec quelle sorte de lunettes lit-on la Bible ? L’Amillénarisme est anti-biblique et antisioniste, et va à l’encontre des plans divins, car elle rejette l’idée de l’Avènement du Roi des rois devant régner physiquement sur terre, avec Israël comme Rosh hagoyim, première des nations (Ez. 43:7, Jar. 31:7).

Lisons Zach. 14:4, 9 « Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient … L'Eternel sera roi de toute la terre ; en ce jour-là, l'Eternel sera le seul Eternel, et son nom sera le seul nom ».

 

 

Le Sionisme chrétien

 

Le Sionisme chrétien a précédé le Sionisme juif. Citons Martin Janecek – « Le Millénium et le Sionisme chrétien » : « Le Millénarisme fut partagé par de grandes figures de l’Église des premiers siècles, telles que saint Irénée de Lyon ou saint Méliton de Sardes. Ce fut saint Augustin qui marqua la rupture avec la tradition millénariste. Il interpréta le royaume de mille ans décrit dans l’Apocalypse comme désignant le « temps de l’Église », en privilégiant l’eschatologie individuelle — le jugement particulier de chaque homme, après la mort. Les réformateurs du XVIème siècle furent hostiles à l’idée du Millénium — que la Confession d’Augsbourg qualifiait de « judaïque ».

Aujourd’hui, nous constatons cette division dans le monde chrétien entre ceux qui pensent que le Millénium est représenté par l’Eglise, occultant au passage le rôle d’Israël, et ceux qui l’attendent avec le Messie qui l’inaugurera. L’interprétation concernant ce Royaume, à savoir s’il est spirituel ou terrestre, déterminera ce que nous pensons du Sionisme. Comme le prophète Zacharie, ayons « l’intelligence des visions de Dieu » (2 Chron. 26:5).

Dès le 17e siècle, Dieu avait donné à des chrétiens la vision que le peuple juif devait entrer dans sa Terre promise. En 1686 parut « L’accomplissement des prophéties », par Pierre Jurieu, un huguenot français exilé aux Pays-Bas. Il écrit : « C’est une chose qui n’a pas d’exemple et qui ne se peut comprendre que Dieu depuis deux mille ans conserve ce peuple dispersé parmi les nations, sans qu’il se confonde avec elles. Cela dit clairement que Dieu les conserve pour quelque grande œuvre ». Jurieu prévoyait un rassemblement sur la Terre promise des exilés d’Israël qui, après avoir reconnu son Messie, y exerceraient « un règne collectif, qui consistera en ce que cette nation sera la plus zélée, la plus sainte ».

 

 

Sionisme politique et religieux

 

Aujourd’hui, il y a ce slogan : Sionisme = Racisme. Le 10 novembre 1975, l'Assemblée générale des Nations unies, décréta par la résolution 3379 que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ». Cette Résolution antisioniste fut révoquée en 1991 par l’AG des Nations unies, puis réhabilitée à Durban en 2001, lors de la Conférence mondiale contre le Racisme, organisée par l’Unesco.

Dieu a utilisé le Sionisme politique pour rétablir Israël sur la scène internationale. En 1897, Dieu s’est servi d’un homme laïc, Theodor Herzl qui a prédit la création d’Israël 50 ans plus tard, lors du Plan du Partage de la Palestine, le 29 novembre 1947. Le mouvement national juif est apparu principalement en Europe centrale au 19e siècle, et a trouvé une concrétisation politique avec la déclaration Balfour en 1917. L’aliyah juive avait déjà démarré dès la fin du 19e siècle.

Le terme « sionisme » fait référence au « retour à Sion », Sion étant un synonyme utilisé pour Jérusalem, et par extension la terre d'Israël. Le terme apparaît pour la première fois en 1890 sous la plume de Nathan Birnbaum (1864-1937), et le sionisme était premièrement un mouvement nationaliste. Ben Gourion (1886-1973) premier chef d’état israélien, et tous les sionistes de cette époque, étaient des laïques non religieux. Il y eut par la suite un mouvement sioniste religieux, dont le Rav Kook (1865-1935), qui fut le premier grand-rabbin ashkénaze en Terre d'Israël.

 

 

Chrétien sioniste

 

Doit-on se définir comme chrétien sioniste ?... Cela paraît logique si Dieu lui-même est sioniste.

Lisons Ps. 132:13-18 « Oui, l'Eternel a choisi Sion, il l'a désirée pour sa demeure : c'est mon lieu de repos à toujours ; j'y habiterai, car je l'ai désirée … Là, j'élèverai la puissance de David, je préparerai une lampe à mon oint, je revêtirai de honte ses ennemis, et sur lui brillera sa couronne ».

De nombreux chrétiens ont adopté une lecture allégorique de la Bible que St Augustin avait initié. Ils doivent changer de lunettes !

 

A l’époque du désert, seuls Caleb et Josué avaient accepté de rentrer en Canaan (Nombres 13). La pensée juive dit que les dix autres princes avaient refusé d’y entrer, non par peur des géants, mais par peur de perdre leurs privilèges.

Le diable a su faire en inoculant le virus antisioniste. Il importe, en tant chrétiens, de se débarrasser de ce virus et de cette pollution spirituelle répandue par les nations. Peut-être peut-on lire tous les versets qui se réfèrent à Sion, au nombre de 167 dans toute la Bible ?...

C’est une guerre qui fait rage dans les derniers jours que nous vivons – Babylone ou Jérusalem, c’est le choix que nous devons faire.

 

 

Notre identité en Sion

 

Ps. 87 : « L'Éternel aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob. Des choses glorieuses sont dites de toi, cité de Dieu. Selah/Pause… De Sion il sera dit : Celui-ci et celui-là sont nés en elle ; et le Très-haut, lui, l'établira. Quand l'Éternel enregistrera les peuples, il comptera : Celui-ci est né là. Pause. Et en chantant et en dansant, ils diront : toutes mes sources sont en toi ! ».

 

Selah (Pause) est un terme de silence signifiant « Prêtez attention ! ». Sommes-nous nés en Sion ?... Quelles sont les sources de notre foi ? En ce début d’année, il est crucial d’évaluer notre foi ; elle doit être alignée sur les pensées de Dieu.

 

Gérald FRUHINSHLOZ

 Shalom Israël

 

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