APPELÉ PAR DIEU

                

APPELÉ PAR DIEU

 

Alors qu'il réfléchit à son indignité, à l'inimitié que son cœur entretenait autrefois contre son Créateur, au caractère charnel de ses affections, à l'entêtement de sa volonté et à l'orgueil de son être, notre homme [voir les articles précédents] s'étonne grandement de ce que Dieu ne l'a pas plongé depuis longtemps en enfer. L'étonnement se saisit de lui à la pensée de son ancienne réticence à reconnaître la souveraineté de Dieu, à son refus de plier devant la grâce divine, à la résistance qu'il opposait aux appels de la providence, au silence qu'il imposait aux élans de sa conscience. Il comprend maintenant que, si l'Esprit divin ne l'avait pas fait plier, il aurait fini dans une dureté inéluctable et une misère éternelle.

Quand il compare ce que méritent ses offenses à ce que Dieu lui accorde, le pécheur qui bénéficie de la grâce ne peut s'empêcher d'exalter une miséricorde aussi étonnante. Sa propre expérience le convainc du fait qu'il lui faut attribuer son appel au salut à la grâce souveraine. Il est pleinement persuadé que Dieu en est l'instigateur, ainsi que de toute bénédiction qu'il lui a accordée et lui accordera. Méditant sur cet appel au salut, l'homme s'exclame : « Celui que je n'aimais ni ne cherchais m'a trouvé. Le Dieu que je ne cherchais pas s'est révélé à moi » (Luc 15.4, 5: Romains 10.20). Il dit : « J'ai été connu de Dieu et saisi par Christ », plutôt que : « J'ai connu Dieu et je me suis saisi de Christ » (Galates 4.9; Philippiens 3.12)

Être appelé par Dieu de cette manière est un exemple du règne de la grâce dans le salut et une preuve de l'amour de l'élection. Si vous connaissez par expérience cet appel de la grâce, alors vous êtes vraiment heureux. Si ces choses sont vraies de vous, vous avez pour devoir de marcher d'une manière digne de votre vocation, car celle-ci est exaltée, sainte et céleste (Éphésiens 4.1).

Oui, vous êtes appelé des ténèbres à l'admirable lumière de Dieu, d'une servitude pire que celle de l'Égypte à la merveilleuse liberté des enfants de Dieu. Dieu vous appelle hors de ce monde à la communion de Jésus-Christ, de votre état de rébellion ouverte et de profonde détresse de l'âme à l'état de réconciliation et d'amitié, à une paix réelle et une joie céleste.

Vous êtes appelé de l'esclavage du péché à la pratique de la sainteté. Dieu lui-même vous appelle à un état de grâce en ce monde et à la jouissance de la gloire ci-après, à marcher dans la voie de la sainteté et à goûter l'héritage impérissable d'un royaume éternel. Il s'agit à la fois d'une bénédiction et d'un devoir. La contemplation de ces choses devrait enflammer l'esprit d'un zèle ardent et remplir le cœur d'une gratitude spirituelle, diriger les pas dans les sentiers du devoir et manifester la force de leur influence dans toute la conduite du croyant.

 

Abraham BOOTH

 

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