LE LIEU TRES SAINT
Lectures bibliques : Ex. 26.31-33 ; Héb. 9.2-3.
C’était la partie la plus secrète dans laquelle résidait la gloire de Dieu. Les Israélites l’appelaient aussi le « lieu de la présence sainte ». Nous reviendrons sur cette notion ultérieurement. Le lieu très saint était plongé entièrement dans le silence et l’obscurité. Jamais le souverain sacrificateur ne faisait allusion à ce qu’il voyait dans cet endroit. Il est des richesses que le Seigneur réserve exclusivement aux siens. Le monde y est étranger, et n’y a aucune part (voyez 2 Cor. 12.1-4). En outre, plus nous nous approchons de Dieu, plus nous demeurons dans le silence de l’adoration et de l’instruction.
Personne n’entrait dans le lieu très saint, sauf le souverain sacrificateur, une fois l’an (voyez notre étude précédente).
Ce lieu était la partie la plus sacrée du Tabernacle, regardée comme la demeure-même de Dieu, son trône sur la terre. C’était, en quelque sorte, la demeure de Celui qui est parfaitement saint. Comprenons que c’était la présence de Dieu qui sanctifiait ce lieu. Aucun lieu n’est saint en lui-même. Seule la présence de Dieu sanctifie ! Comparez Ex. 3.5. Le secret de toute sainteté est la présence de Dieu. La sainteté n’est pas tant un objectif qu’une habitation. Ce qui veut dire qu’il est moins question de s’élever que de s’abaisser. Toute sainteté est en Dieu. Nous serons saints dans la mesure où nous serons remplis du Dieu saint (Eph. 3.14-21).
1. Les dimensions
C’était un cube de cinq mètres de côtés. Il n’était pas grand pour un lieu si important. Il n’était pas imposant pour être la demeure du grand Dieu des cieux. Mais rappelons-nous que c’est Dieu qui avait indiqué les dimensions du lieu très saint.
Dieu ne voulait rien d’autre. Et aujourd’hui… ne vient-il pas dans le cœur humain ? Quelle grâce et quelle condescendance (voyez 1 Rois 8.27) ! Il vient en nous (Es. 57.15). Adorons-le pour une telle miséricorde !
2. Une image de perfection
Voir aussi 1 Rois 6.20, à propos du Temple de Salomon.
Le lieu très saint était un cube. Un cube est une figure géométrique parfaite. Les côtés et les angles sont égaux ; les faces sont rigoureusement identiques. Posé sur n’importe quelle face, il conserve le même aspect. Il donne une image d’un parfait équilibre, de ce qui ne peut changer. C’est la nature-même de notre Dieu (Mal. 3.6 ; Héb. 9.14 ; Héb. 13.8 ; 1 Pi. 1.23 : il ressort de ces textes que Dieu le Père, le Saint-Esprit, Jésus, et la Parole de Dieu demeurent éternellement, et ne changent pas).
Ne devons-nous pas réfléchir à notre propre équilibre, et à nos variations ? Que d’irrégularité dans bien des domaines de notre vie chrétienne ! Nous avons besoin de constance (voyez le bel exemple de Paul : 2 Tim. 3.10). Lorsque le doute nous envahit, nous sommes « semblables au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre » (Jac. 1.6). Par manque de maturité, nous sommes encore des « enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine » (Eph. 4.14). Nos excès nous déséquilibrent. Nos états d’âme nous rendent fluctuants. Où puiser une vraie stabilité ? Comment croître ? Auprès de qui ? Nous devons pénétrer, par Jésus-Christ, dans le « cube » de Dieu, dans le lieu très saint. Là, jour après jour, dans une étroite communion avec le Seigneur, nous grandirons, nous nous laisserons remplir de la plénitude de Dieu. Ainsi, Jésus pourra vivre sa vie en nous, et nous guérirons de toutes nos faiblesses.
3. Un avertissement
Dieu ne réclamait pas une grande demeure, mais il la voulait de forme parfaite.
Un cœur humain lui suffit, mais il le veut purifié par le sang de Christ. Aucune purification n’est possible sans le sang de Jésus-Christ. D’autre part, Dieu réclame notre obéissance à sa parole. C’est elle qui nous sanctifiera jour après jour (Jean 17.17). Recherchons donc la sainteté. Vivons à la lumière de Celui qui ne supporte pas le péché (comparez Ps. 27.4).
Certaines philosophies affirment que l’immensité de Dieu met un obstacle insurmontable entre lui et ses créatures. C’est faux ! L’obstacle est le péché. Quand cet obstacle est ôté, la communion avec Dieu est possible.
Conclusion
La nouvelle Jérusalem, décrite dans le livre de l’Apocalypse, est aussi décrite comme un immense cube : Apoc. 21.9-17 ; voyez en particulier la fin du verset 16. Elle est parfaite de toutes parts. Elle n’est pas construite à moitié, ni de travers. Elle est achevée dans toutes ses dimensions. Nous ne trouvons pas des sommets de vertus d’un côté, et des fossés de vices de l’autre. Sa longueur, sa largeur, et sa hauteur sont égales. La longueur, c’est la vie intérieure de chacun de nous, notre dimension personnelle. La largeur, c’est la vie extérieure, dirigée vers autrui. La hauteur, c’est notre relation avec Dieu. Il faut un parfait équilibre entre les trois. Nous avons un exemple parfait en la personne de Jésus. Le chapitre dix-sept de Jean présente la prière de notre grand souverain sacrificateur. Au verset 21, il est question de la « hauteur » de Christ, sa communion avec le Père. Au verset 18, il est question de sa « longueur », sa vie personnelle. Au verset 6, nous contemplons la « largeur » de notre Seigneur, sa relation spirituelle avec les hommes. L’équilibre était parfait dans la vie de Christ. Dieu nous a « prédestinés à être semblables à l’image de son Fils » (Rom. 8.29). Vivons donc en lui, et que lui vive en nous, pour que nous soyons transformés en la même image !
En attendant les jours glorieux de la nouvelle Jérusalem, tenons-nous dans la présence de notre Seigneur, chérissons sa douce intimité, et tendons à ce qui est parfait (Phil. 3.12-14 ; Héb. 6.1 ; Mt 5.48 ; Jac. 3.1-2 ; Eph. 4.11-16 ; Phil. 1.6 ; Jac. 1.2-4 ; 2 Cor. 13.9,11 ; 1 Pi. 5.10 : ce dernier texte nous parle de perfection et d’équilibre).
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
Écrire commentaire