SUR SON CŒUR ET SUR SON BRAS

 

« Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras;

car l'amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour

des morts; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l'Éternel. »

Cantique des cantiques 8.6

 

Sulamith éclate maintenant en un chant de triomphe et célèbre l’indissolubilité du lien qui l’attache à son bien-aimé, le Berger. Elle proclame la puissance, l’énergie du sentiment qui lui a donné la victoire sur les séductions dont l’a entourée Salomon. Elle chante l’amour vrai, flamme émanée de l’Eternel, dans laquelle n’entre aucun élément égoïste.

Il en est ainsi de nous, bien-aimés en la foi. L’amour de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ est générateur de triomphe sur toutes les sollicitations diaboliques dont nous sommes constamment assaillies. Les brebis de Jésus, qui le suivent, qui connaissent sa voix, ne suivront pas un étranger. Elles ne périront jamais. Christ leur donne la vie éternelle.

 

 

Comme un sceau sur ton cœur

 

L’usage des cachets marquant une empreinte dans l’argile, la cire, etc. remonte à une haute antiquité chez les peuples orientaux. Il n’est donc pas étonnant que la Bible les mentionne comme un objet courant. La matière dans laquelle ils sont taillés varie beaucoup : cornaline, cristal, améthyste bleue, émail jaune… 

Le sceau pouvait se porter de diverses manières. Par exemple, on portait le cachet sur la poitrine, suspendu au cou par un cordon (voyez Genèse 38.18).

C’était naturellement un objet très précieux.

 

« Comme un sceau sur ton cœur » : Le cœur nous parle d’amour.

 

 

Comme un sceau sur ton bras

 

Le cachet pouvait se porter aussi comme chaton de bague à un doigt de la main droite (voyez Jérémie 22.24 ; Genèse 41.41-42 ; Esaïe 49.14-16 ; Aggée 2.23). Il est vrai que nulle part, il n’est parlé dans l’Ecriture du cachet fixé au bras ; le bras désigne sans doute ici le poignet.

 

Le bras et la main nous parlent de force et de service. Que de fois l’Ecriture nous parle de l’Eternel qui sauve à main forte et à bras étendu ! Voici les paroles qui furent adressées à Israël du temps de Moïse : « Fut-il jamais un dieu qui essayât de venir prendre à lui une nation du milieu d'une nation, par des épreuves, des signes, des miracles et des combats, à main forte et à bras étendu, et avec des prodiges de terreur, comme l'a fait pour vous l'Éternel, votre Dieu, en Égypte et sous vos yeux? (Deut. 4.34 ; Ex. 6.6 ; Deut. 5.15 ; 7.18-19 ; 9.29 ; 11.2-3 ; 26.8 ; Ps. 136.10-12 ; Jér. 32.21 ; Ezé. 20.33-34).

 

 

Un droit de propriété

 

Parmi les divers emplois du sceau (gage, signe de reconnaissance, signature…), notons le droit de propriété. 

Quelle merveilleuse grâce de savoir que nous reposons dans le cœur et sur le bras du Seigneur, c’est-à-dire dans son amour et sa puissance, et que nous lui appartenons ! Quelle meilleure garantie de paix, d’assurance absolue, de sécurité, de bienveillance, de bonté, de miséricorde, de secours, de puissance pourrions-nous avoir ? Faisons nôtres les paroles de l’apôtre Paul : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur. » (Romains 8.31-39)

 

Dans le Nouveau Testament, au sens figuré, le sceau affirme :

* L’authenticité de la filialité et de la mission divines de Jésus-Christ. Jésus a dit : « Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. » (Jean 6.27). L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit : « Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts » (Héb. 1.2-3)

 

* La vocation des enfants de Dieu : « Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu, lequel nous a aussi marqués d'un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l'Esprit. » (2 Cor. 1.21-22)

L’Esprit est le sceau divin apposé sur nous ; il indique que nous sommes éternellement assurés pour Dieu. Nous sommes placés comme un cachet sur le cœur et sur le bras de notre Bien-aimé. Et puisqu’il en est ainsi, nous aurons une place assurée dans ses affections pour l’éternité. A cet égard, nous pouvons compter sur la fidélité de son amour.

 

Nous sommes faibles, Dieu est fort

 

Amis chrétiens, lorsque nous nous souvenons de notre état originel, nous ne pouvons que déborder d’humilité. Nous ne pouvons nous empêcher de considérer le vide de notre existence, la vanité de ce que nous avons vécu, la précarité de nos pensées, et comme la Sulamithe, la futilité de notre poursuite. 

Notre seul espoir est le Seigneur. Nous sommes conscients que si nous tenons bon jusqu’à la fin, ce ne sera pas grâce uniquement à notre persévérance, mais d’abord et surtout au Seigneur qui veille sur nous. Notre « perfection » spirituelle ne pourra jamais nous maintenir debout jusqu’au retour du Seigneur. C’est Dieu le Tout-Puissant qui nous garde. 

 

La jeune fille ne pouvait se retenir, et elle s’exclame : « Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ». Nous soupirons de la même manière après notre Bien-aimé Seigneur. Le Seigneur ne cessera jamais de nous aimer, ni de nous servir ; nos noms sont sur son cœur et sur ses épaules, comme l’étaient ceux des tribus d’Israël sur le pectoral et sur les épaules du Souverain Sacrificateur. Chaque nom était en « gravure de cachet » (Ex. 28.21). Cela suggère ce qui est indélébile. Rien ne peut nous ôter la place permanente que nous possédons, comme objets de l’amour et du service de Christ.

 

O Jésus, souviens-toi constamment de moi dans ton cœur, et soutiens-moi de ton bras. Je suis faible, je le sais, et je suis conscient de mon impuissance. Je suis sans défense. Si j’essaie par mes propres efforts de me préserver jusqu’à ton retour, cela ne fera que porter atteinte à ton nom et entraîner ma perte. Je place toute ma confiance en ton amour et en ta puissance. Je t’aime, mais que cet amour est faible encore ! Je t’ai « embrassé » jadis, et j’avais l’impression de te serrer très fort. Mais je me rends compte maintenant que même ma plus grande étreinte n’est que faiblesse. Aussi, désormais, je ne me fierai plus à ma force, mais à la tienne. Je sais maintenant que tout dépend de ta puissance et de ton amour. Amen.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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