LE PROPITIATOIRE

    

LE PROPITIATOIRE

 

Lectures bibliques : Ex. 25.17-22 ; Rom. 3.21-26.

 

Le mot hébreu « capporeth » traduit par « propitiatoire », vient du mot « caphar » qui signifie « couvercle ». Rappelons que l’arche était un coffre. Le propitiatoire était le couvercle en or massif. Il n’était pas fait de bois d’acacia, mais tout en or. Il nous parle de l’origine céleste de Christ et de la plénitude de sa divinité. Le propitiatoire ne formait qu’un avec l’arche. Jésus est aujourd’hui à la droite du trône de Dieu, un trône de grâce et non de jugement pour les siens : Héb. 4.16 ; Héb. 10.19-22. Le nom « propitiatoire » vient du verbe « propitier » qui est tombé dans l’oubli. Par contre, on emploie encore le mot « propice » qui signifie « favorable ». Être propice, c’est être favorable à quelqu’un. « Propitier », c’est « rendre favorable », avec une nuance d’apaisement, de conciliation. Le rôle du propitiatoire était justement d’apaiser le courroux de Dieu et de rendre le Seigneur favorable à son peuple.

 

 

Dieu favorable à son peuple

 

La révélation de Dieu au Sinaï avait été terrifiante (voyez Ex. 19.16-18). Mais dans le lieu très saint, il n’y avait rien de semblable. Dieu se révélait sans manifester sa présence par des signes terrifiants. Pourquoi cette différence ? A cause du propitiatoire !

Le propitiatoire rendait Dieu favorable à son peuple. Et ce, à cause du sang dont il portait perpétuellement les marques visibles (Lév. 16.14).

 

Sans le propitiatoire, le Tabernacle aurait été embrasé et détruit. Lui seul arrêtait la manifestation de la justice divine. De même, le sang de Jésus purifie le pécheur et lui permet de s’approcher de Dieu avec assurance, sans redouter les effets de sa justice. La justice de Dieu ne sera jamais désarmée par nos bonnes œuvres, nos mérites, nos larmes, mais elle l’est par le sang de Jésus. Lui seul a le pouvoir de propitiation. Il apaise Dieu et nous le rend favorable.

 

Jésus est notre propitiatoire : Rom. 3.23-25 ; Col. 1.20 ; 1 Jean 2.2.

 

 

Les chérubins d’or

 

Ils formaient un tout avec le propitiatoire. L’Ecriture nous donne là un enseignement concernant le rôle des anges dans le ministère de Jésus :

 

Un ange annonça la conception miraculeuse de Jésus à Marie : Luc 1.26-38.

Un ange annonça la conception miraculeuse à Joseph : Mt 1.18-21.

Un ange annonça la naissance de Jésus aux bergers : Luc 2.8-14.

Un ange donna l’ordre à Joseph de fuir en Egypte avec Marie et l’enfant Jésus : Mt 2.13.

Un ange demanda à Joseph de revenir d’Egypte en Israël : Mt 2.19-20.

Après la tentation, Jésus fut servi par des anges : Mt 4.11.

A Gethsémané, Jésus fut fortifié par un ange : Luc 22.39-43.

Les anges intervinrent lors de la résurrection de Jésus : Mt 28.1-7.

Jésus reviendra avec les anges : 2 Thes.1.6-7.

 

Les chérubins sont les créatures célestes les plus élevées en gloire et en dignité. Leur présence symbolique sur le propitiatoire nous indique tout l’intérêt qu’ils portent à l’œuvre de la rédemption.

 

L’attitude de ces chérubins en or est très significative : ils ont la face tournée vers le propitiatoire. C’est l’attitude du ciel tout entier en présence du sang de l’Agneau. Les anges adorent Jésus et contemplent l’œuvre de la rédemption: 1 Pi. 1.10-12 ; Eph. 3.10 ; Jean 1.51 ; Luc 15.10.

 

Il existe une très grande différence entre les chérubins du propitiatoire et ceux dont il est question en Gen. 3.24. Les chérubins du propitiatoire ne portent pas d’épée ! Le sang du sacrifice a désarmé les anges ! (comparez Ex. 12.12-13). Le sang de Christ ôte toute condamnation (Rom. 8.1).

 

Les chérubins se faisaient face l’un à l’autre. 

L’endroit où les êtres peuvent être en face les uns des autres, c’est la croix ! L’œuvre de Jésus, la transformation qu’il opère dans le cœur humain ôtent toute haine, toute rancune, toute méchanceté, toute barrière (voyez Eph. 2.11-14).

 

Le salut de notre âme est dans l’œuvre accomplie par Jésus-Christ à la croix. Ne laissons jamais cette certitude s’affaiblir en nous. Et ne nous lassons pas de proclamer cette grande vérité. Ôtez-la, et tout l’édifice spirituel s’écroule. Elle ne doit donc jamais être laissée de côté comme une chose que l’on sait une fois pour toutes. Nous devons la méditer, l’approfondir, sonder la parole de Dieu pour en découvrir toute la splendeur.

 

Rendons continuellement grâces à Dieu pour un si grand salut !

 

 

Conclusion

 

Ex. 25.22.  Voyez aussi Lév. 16.2 ; Ps. 80.2 ; Ps. 99.1.

 

Le propitiatoire était le lieu de rencontre avec Dieu (Nombres 7.89).

 

C’est sous le propitiatoire, dans l’arche de l’alliance que se trouvait la loi. Sous la grâce, et avec la grâce, les commandements de Dieu ne sont pas pénibles. La puissance de régénération en Christ nous rend capables d’accomplir toute la volonté de Dieu (1 Jean 5.3-4). Notez bien que la grâce ne supprime pas la Parole de Dieu ni ses exigences, mais nous donne la capacité d’être obéissants (1 Pi. 1.2 ; Héb. 13.20-21).

 

Le lieu très saint présente à nos yeux une scène admirable : l’arche, le propitiatoire, les chérubins, et la gloire de Dieu. Nous goûtons, en Christ, une gloire de loin supérieure ! Heureux les croyants qui ont faim et soif de ces choses célestes et y prennent part : 2 Cor. 3.18.

 

Paul BALLIERE

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