LES VÊTEMENTS SACERDOTAUX L’EPHOD

   

 

LES VÊTEMENTS SACERDOTAUX

L’EPHOD

 

 

Lectures bibliques : Ex.28.1-14 ; Héb.5.1-6 ;  7.23-25.

 

Bien des croyants connaissent certaines grandes vérités concernant le Seigneur Jésus. Ils savent et croient qu’il est Dieu de toute éternité, qu’il est venu pour les sauver de leurs péchés par sa mort sur la croix, qu’il est ressuscité des morts, qu’il est remonté au ciel, et qu’il reviendra chercher son Eglise. Mais que savent-ils du ministère céleste et actuel de Christ ? Lisez Rom. 8.31-34. Les vêtements du souverain sacrificateur nous enseignent beaucoup en ce qui concerne le service actuel de Jésus dans les lieux célestes, à la droite du Père. Etudions tout d’abord l’éphod.

 

 

1. Les couleurs

 

Ex.28.6-7.

 

Le bleu rappelle la position et l’office céleste de Christ. Il est notre grand souverain sacrificateur : Héb.4.14 ; 6.19-20 ; 9.11-12.

Le pourpre fait allusion à sa royauté : Héb. 10.12-13 ; 8.1-2 (comparez Zac. 6.9-13).

 

Le cramoisi est un symbole de son sacrifice rédempteur : Héb. 10.11-12 ; 7.26-27 ; 8.3.

 

L’or s’ajoutait ici aux autres fils déjà connus. Ce symbole nous est maintenant familier. Il indique la divinité de Jésus. Le bleu ne suffisait pas. Les anges sont d’origine céleste mais ne possèdent pas la nature divine. Jésus vient du ciel et il est Dieu. Il n’est pas créature (comme les anges), mais créateur (voyez Héb. 3.1-6 ; 1.8-9). Notons pour ces fils d’or un détail intéressant en Exode 39.2-3. Ils étaient entrelacés dans les étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi, et dans le fin lin. Que nous enseigne ici l’Ecriture ? Si Jésus s’était révélé uniquement dans sa divinité, l’être humain ne l’aurait pas supporté. Pas plus qu’il ne peut fixer le soleil ! Mais la divinité de notre Sauveur se révéla à nous au travers de sa nature humaine. Sa divinité fut en quelque sorte entrelacée dans sa nature humaine. Maintenant, par la grâce de Dieu, nous contemplons la divinité de Christ plus complètement. Voyez encore Héb. 5.5-6 : Dieu affirme d’abord la divinité de Jésus (« tu es mon Fils »), avant de parler de son rôle céleste (« tu es sacrificateur »). Lisez aussi Mt 11.27. Béni soit Dieu pour les « fils » d’or !

 

Le fin lin retors de par sa blancheur nous rappelle la pureté et la sainteté de Jésus dans son humanité : Héb. 4.15 ; 7.26,28.

 

 

2. La ceinture

 

La ceinture nous fait penser aux reins. Dans plusieurs textes de la Parole de Dieu, il est question de « ceindre les reins » ou d’avoir « la ceinture autour des reins ». Or les reins évoquent ce qui est intérieur, profond, caché (voyez par exemple Ps. 7.10).

 

La ceinture était « du même travail que l’éphod ». Dans la personne de notre cher Sauveur, il n’y avait aucune différence entre l’extérieur et l’intérieur. Tout était « du même travail ». Même ses adversaires lui ont dit : « Nous savons que tu es vrai » (voyez aussi Es. 11.5). Les religieux hypocrites de son temps se sont dressés contre lui parce qu’il leur reprochait un extérieur trompeur, alors que l’intérieur était souillé !

 

La ceinture évoque également la notion de service (lisez attentivement Jean 13.4 en considérant bien tout le contexte ; voyez aussi Luc 17.8 en étudiant bien le texte : v.7-10). Notre service doit être semblable à celui de Christ : humble, vrai, sans hypocrisie, et accompli avec une entière consécration.

 

 

3. Les deux pierres d’onyx

 

v.9-10.

 

Les noms des fils d’Israël y étaient gravés. Jésus nous connaît (Jean 10.3).

Ces deux pierres étaient mises sur les épaules du souverain sacrificateur, « en souvenir » (v.12). Les épaules sont l’image de la force, du soutien, de l’aide. N’est-ce pas tout ce que Jésus désire apporter aux siens ? Quelle grande consolation dans nos moments de faiblesse, de défaillance, et d’échec !

 

L’onyx est une pierre précieuse (voyez Job 28.16). Rien n’altérait l’éclat et la beauté de ces pierres. Rien ne peut détériorer notre position en Christ. Comme il est précieux de savoir que Jésus se souvient de nous ! Nous sommes constamment présents dans son cœur parce que, nous aussi, nous sommes précieux à ses yeux. De nombreux textes parlent du souvenir de Dieu (voyez par exemple Es. 49.14-16).

 

Gen. 8.1 : « Dieu se souvint de Noé ».

 

Gen. 19.29 : « Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, il se souvint d’Abraham, et il fit échapper Lot du désastre ».

 

Gen. 30.22 : « Dieu se souvint de Rachel, il l’exauça, et il la rendit féconde ».

 

1 Sam. 1.19 : « L’Eternel se souvint d’elle (Anne) ; dans le cours de l’année, Anne devint enceinte ».

 

Gen. 21.1 : « L’Eternel se souvint de ce qu’il avait dit à Sara, et l’Eternel accomplit pour Sara ce qu’il avait promis ».

 

Ps. 115.12 : « L’Eternel se souvient de nous : il bénira ».

 

Actes 10.4 : « Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s’en est souvenu ».

 

Le brigand, sur la croix, a compris cette grande vérité. Luc 23.42 : « Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne», dit-il à Jésus. Il savait que Jésus allait monter au ciel (c’est le fil bleu). Il croyait que Jésus est roi (c’est le fil pourpre). Il était convaincu que Jésus, qui n’a rien fait de mal, mourait pour lui, le malfaiteur, et pour ses crimes (c’est le fil cramoisi). Il implora celui qui allait devenir le grand souverain sacrificateur de l’Eglise. Il demanda que Jésus se souvînt de lui. Ne doutons pas un seul instant, au vu de la réponse de Christ, que le Sauveur a porté sur ses épaules le nom de ce brigand repentant !

 

Les noms des fils d’Israël étaient gravés selon l’ordre des naissances. Dieu a de l’ordre ! Et personne n’est oublié. Ceux qui sont nés depuis longtemps ne sont pas en dehors du souvenir de Dieu. Que les âgés ne pensent jamais que Dieu les oublie. Il est avec eux et les soutient jusque dans la blanche vieillesse. Ceux qui viennent de naître dans la foi ne sont pas trop jeunes pour que Dieu s’en désintéresse. Le divin berger prend aussi les agneaux dans ses bras.

 

Les deux pierres d’onyx étaient sur les épaules du souverain sacrificateur. Quelle belle image ! Ainsi, chaque fois que le souverain sacrificateur entrait dans la présence de Dieu, dans le lieu très saint, il portait sur ses épaules le fardeau de tout son peuple. Il en est de même avec Jésus dans les lieux célestes. Il porte sur ses épaules le fardeau de son Eglise, nos fardeaux. Il nous porte sur ses épaules. Reposons-nous donc sur lui, en lui. Considérez Luc 15.5. La brebis, nous le savons, est ici l’image du pécheur sauvé par Jésus-Christ. Ne peut-on pas y voir également un message d’encouragement pour le chrétien « rétrograde », le chrétien fatigué qui s’égare ?

 

Comme rédempteur, Jésus a porté la croix sur ses épaules avec nos péchés et nos maladies. Cette œuvre-là est parfaitement accomplie.

 

Comme berger, Jésus porte sur ses épaules la brebis retrouvée. Cette œuvre-là se poursuit chaque jour sur la terre.

 

Comme roi, Jésus portera la domination sur ses épaules : Es. 9.5. Cette gloire divine est à venir.

 

Mais actuellement, pour les siens, comme souverain sacrificateur, Jésus nous porte sur ses épaules. Il accomplit cet office aujourd’hui dans le ciel.

 

Les noms gravés étaient entourés de montures d’or. L’or, nous l’avons rappelé maintes fois, nous parle de la divinité. Dans son œuvre rédemptrice, Jésus nous a rendus participants de sa nature divine (2 Pi. 1.4).

 

Le souverain sacrificateur portait ces noms devant l’Eternel (comparez Jean 17.9 ; Héb. 9.24 ; Rom. 8.31-34).Des chaînettes d’or pur étaient fixées aux montures (Ex. 28.14). Ainsi, il y avait une attache précieuse et solide (comparez Luc 22.31-32 ; Rom. 8.35-39).

 

Paul BALLIERE

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