LE DROIT DE RACHAT

  

LE DROIT DE RACHAT

 

Lecture : Ruth 1 à 4

 

« Naomi dit à sa belle-fille: Qu'il soit béni de l'Éternel, qui se montre miséricordieux pour les vivants comme il le fut pour ceux qui sont morts! Cet homme est notre parent, lui dit encore Naomi, il est de ceux qui ont sur nous droit de rachat. » (Ruth 2.20)

 

La connaissance de la plupart des gens sur le livre de Ruth se limite à la réplique de Ruth à Naomi (1.16, 17). Ils en retirent des pensées élevées sur Ruth, mais rien sur Christ.

La clé véritable du livre de Ruth repose en l'expression « droit de rachat », qui se trouve en Ruth 3.9, 12; 4.14. Le parent le plus proche possédait le droit de rachat (Lév. 25.25).

A cause d'une famine dans le pays, un homme du nom d'Elimélec, de Bethléhem en Juda, vendit tout ce qu'il avait et, avec sa femme et ses deux fils, quitta le territoire d'Israël pour aller vers la nation païenne de Moab.

Elimélec mourut en Moab, et ses deux fils épousèrent des femmes moabites. Après avoir vécu dix ans dans le pays, tous deux moururent. Naomi, maintenant une très pauvre veuve, décida de retourner en Juda. Elle conseilla à ses belles-filles de demeurer en Moab avec leur peuple et leurs dieux. Orpa embrassa Naomi et partit, mais Ruth s'attacha à elle et prononça les mots bénis contenus aux versets 16 et 17.

 

 

1. Nous avons ici une image de la ruine causée par le péché

 

1.19-21. Lorsque Naomi, maintenant âgée, pauvre et épuisée, arriva à Bethléhem, le peuple s'assembla autour d'elle et s'exclama: « Est-ce là Naomi? » Est-ce là la même femme qui quitta Bethléhem, il y a des années, riche, prospère et entourée de sa famille? Elle répondit: « Ne m'appelez pas Naomi (beauté, douceur); appelez-moi Mara (amère), car le Tout-Puissant m'a remplie d'amertume. » Elle était partie comblée, riche et douce; elle revenait vide, pauvre et amère.

Nous regardons à Adam après la chute. Il a péché, tout dilapidé, et préféré la poursuite de sa propre voie à la présence de Dieu. Nous disons: « Est-ce là Adam? Ces pauvres créatures, assujetties à la mort et la corruption sont-elles les fils d'Adam, celui que Dieu avait créé à son image? » (Rom 5.12; 3.10-19) Le roi est devenu mendiant, le prince est tombé dans la pauvreté, et celui qui possédait la bénédiction ploie désormais sous la malédiction.

 

 

2. Nous avons ici l'amour immérité de Christ pour les pécheurs

 

2.1-5, 16. Naomi et Ruth arrivèrent à Bethléhem au commencement de la moisson des orges. Israël avait pour coutume de permettre aux pauvres et démunis de suivre les moissonneurs dans le champ et de ramasser ce qu'ils laissaient.

Ruth alla glaner dans les champs et, par la providence de Dieu, elle entra dans le champ de Boaz, un parent proche de Naomi (2.1, 3). Boaz remarqua Ruth, eut compassion d'elle, lui conseilla de rester à glaner dans son champ, puis il instruisit les moissonneurs de laisser tomber derrière eux « quelques épis » (216) à son intention.

Ce monde appartient au Seigneur Jésus par le dessein et le décret divins, ainsi que par sa mort (Col. 1.16, 17, Jean 3.35: Rom. 14.9; Jean 17.2).Nous vivons et glanons dans son champ. Dans sa grâce et son amour le Seigneur Jésus a remarqué certains membres de la race d'Adam. Il nous connaissait alors que nous ne le connaissions pas; il nous aimait, quand bien même nous ne l'aimions pas. Nous avons vécu jusqu'à ce jour grâce aux « quelques épis » qu'il nous accorde. 

 

 

3. Nous avons ici le Parent, détenteur du droit de rachat

 

2.18-20. Ruth revint les bras chargés de grains. Naomi remarqua cette abondance, et lui demanda où elle avait glané, et qui lui avait témoigné une telle générosité. Lorsqu'elle apprit que le bénéfacteur était Boaz, elle s'exclama: « Qu'il soit béni de l'Eternel, qui se montre miséricordieux. » Boaz est un parent qui a le droit de rachat. Si celui qui a vendu son héritage possède un parent, capable et désireux de l'aider à racheter tout ce qu'il avait perdu, cela sera fait (Lév. 25.25).

Jésus-Christ, par l'alliance divine de miséricorde et de grâce, est notre Parent. Il s'est fait homme, os de nos os et chair de notre chair et fut compté parmi les méchants (Jean 1.14; Gal. 4.4, 5). Il prit volontairement sur lui la rédemption de tout ce que nous avions perdu en Adam. Il est capable de le faire car, bien qu'homme, il est aussi le Dieu fort et puissant (Héb. 7.25 ; 2 Tim. 1.12; Jude 24, 25). Par sa parfaite obéissance, il nous a donné une justice devant la loi. Par sa mort, il a satisfait la justice divine, permettant à Dieu d'être à la fois juste et celui qui justifie tous ceux qui croient (Rom. 3.25, 26).

 

 

4. Humilité. acceptation et rédemption

 

Ruth 3.1-7 nous montre comment cette femme s'humilia aux pieds de Boaz, recherchant sa miséricorde. De même, nous gisons aux pieds de Christ, car il ne nous doit rien.

Ruth 3.10, 11 rapporte comment Boaz accepta celle qu'il aimait déjà, comme Dieu nous accepte dans le Bien-Aimé sur l'évidence de l'humilité et de la foi. Boaz épousa Ruth, lui donnant ainsi tous ses biens et son propre nom. Dieu nous « marie » à Christ, et nous devenons les cohéritiers, lui appartenant et portant son nom.

La fille païenne devint la femme de Boaz, l’arrière-grand-mère du roi David, et elle entra dans la lignée de Christ. Tout par grâce !

 

Questions :

 

1. Comme fils d’Adam, tous les hommes sont pauvres, mourants et corrompus devant Dieu. Pourquoi cela ?

 

2. Bien que sans recours, nous avons un Parent, capable et désireux de nous aider. Cependant, pourquoi le ferait-il ?

 

3. Nous pouvons tracer chaque bénédiction que possède un croyant à l’amour inconditionnel de Dieu pour son peuple. Pouvons-nous aller au-delà de cela ?

 

Henri MAHAN

www.batissezvotrevie.fr

 

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