L’HUILE D’ONCTION

  

L’HUILE D’ONCTION

 

Lectures bibliques : Ex.30.22-33 ; 37.29 ; 40.9-15.

 

Les orientaux utilisaient l’huile pour divers usages : pour oindre le corps, pour préparer la nourriture, et comme combustible pour les lampes. L’huile dont il est question dans notre étude, est le symbole de l’onction de l’Esprit dans la vie et dans le service du croyant. Dans le Psaume 45 (v. 1 à 9), le psalmiste voit son Roi revêtu de l’onction (voyez le v. 8), et ses vêtements sont imprégnés des parfums qui composent cette onction.

  

 

1. Le modèle de l’onction

 

L’huile d’onction est un symbole des grâces variées du Saint-Esprit qui, toutes, se trouvaient en Christ, dans la plénitude divine. Contemplons notre Roi, Jésus, comme il est décrit dans le Psaume 45.8-9.

 

Toute la vie de Jésus a été marquée par l’action et l’onction du Saint-Esprit :

 

Il a été conçu par le Saint-Esprit dans le sein de Marie.

Il a été annoncé comme porteur de l’Esprit :  Mt 3.11.

Il a été revêtu de l’Esprit dès le début de son ministère :  Mt 3.16 ; Luc 4.14,18.

Il a exercé tout son ministère dans la puissance de l’Esprit : Actes 10.38.

Notons aussi que l’onction élève Jésus : Jean 14.26 ; 16.13-14.

 

C’est de lui seul que l’onction peut venir sur notre vie : Actes 2.33 ; Jean 15.26. Soyons unis à Christ, vivons dans une étroite et intense communion avec lui, pour participer aux grâces variées de l’onction de l’Esprit.

 

 

2. La richesse de l’onction

 

« Des meilleurs aromates » (v. 23), ou « des aromates exquis ». L’onction de l’Esprit est ce qu’il y a de meilleur ! Soyons animés d’une très sainte ambition, désirons et discernons les « choses les meilleures » (Phil. 1.9-10 ; 1 Cor. 12.31). Ne nous rendons pas coupables aux yeux du Seigneur de nous satisfaire de la médiocrité dans notre vie chrétienne.

 

« De myrrhe, de celle qui coule d’elle-même » (v. 23). On n’avait pas à tailler l’arbre. Il n’y avait pas à faire d’efforts. Il en est ainsi de l’onction de l’Esprit. Nous en reparlerons un peu plus loin dans notre étude. 

La myrrhe était une substance odorante. On en parfumait les lits et les vêtements. Les femmes se purifiaient avec de la myrrhe (Est. 2.12). Elle est l’image de l’onction de l’Esprit qui apporte pureté et beauté spirituelle. L’onction forme en nous les traits du caractère de Christ (C.d.C. 1.13 ; 5.13). Lisez Ps. 45.2-3 : le psalmiste a senti la myrrhe. Il a contemplé la beauté de son Roi. Portons le même regard d’adoration sur Christ. Il mérite que notre œuvre soit pour lui. Rien n’est trop beau pour Jésus !

La myrrhe renferme aussi la pensée de souffrance. Elle était présente lors de la mort de Jésus : Jean 19.39 ; Marc 15.23. Soulignons ici deux pensées complémentaires : l’onction vient dans des vies brisées, dans le cœur de ceux qui acceptent de mourir à eux-mêmes ; et d’autre part, l’onction nous amène au brisement et à la mort. Il n’y a pas contradiction, mais complémentarité entre ces deux pensées.

 

« Cinnamome aromatique » (v. 23). C’était un bois parfumé à l’odeur suave, donnant une huile couleur d’or.

 

« Roseau aromatique » (v. 23). C’était un roseau parfumé, à l’odeur agréable. On s’en servait lors des sacrifices (Jér. 6.20). Comment ne pas penser à la vie de sacrifice de Jésus, à sa consécration totale à Dieu, à sa vie offerte pour les êtres humains perdus ? Jésus ne prenait pas toujours le temps de manger, ni de se reposer. Il n’avait pas un lieu où reposer sa tête. Sur la croix, il a tout donné. En ce qui nous concerne, quels sont les sacrifices spirituels d’agréable odeur à Dieu, dans lesquels va nous conduire l’onction de l’Esprit ? Le témoignage (2 Cor. 2.14-15) ; la victoire sur nous-même (Eph. 5.1-2) ; l’offrande (Phil. 4.18).

 

« La casse » (v. 24). C’était aussi un bois aromatique.

 

La mesure des ingrédients entrant dans la composition de l’huile d’onction se faisait « selon le sicle du sanctuaire » (v. 24). Comparez Lév. 27.25. C’était la mesure étalon. Les difficultés dans la vie chrétienne proviennent de nos estimations. Apprenons à penser, à juger, à estimer, à évaluer comme Dieu !

 

« L’huile d’olive » (v. 24). On foulait les olives avec les pieds, dans une cavité peu profonde, pratiquée dans le roc, ou bien on broyait le fruit au moyen d’une roue dans un bassin circulaire qui recueillait l’huile. La pulpe était soumise au travail d’un pressoir qui en exprimait les dernières gouttes. Tout lecteur instruit des saintes Ecritures découvrira là, l’annonce prophétique des souffrances de Jésus, et plus particulièrement lors de son combat intense dans la prière, à Gethsémané. Il lutta pour avoir la force d’accomplir la volonté de Dieu jusqu’à la croix. Or « Gethsémané » signifie « pressoir à huile » !

L’onction de l’Esprit nous ramènera toujours à la base de notre salut, au message central de la Bible : Christ crucifié.

 

« Composition de parfums » (v. 25). Variété, mais équilibre et complémentarité, dans de bonnes proportions indiquées par Dieu lui-même ! La véritable onction de l’Esprit ne conduit jamais au déséquilibre, au fanatisme, aux excès de tous genres, ni à l’esprit de parti. Elle transporte notre être dans une dimension surnaturelle, mais avec la sagesse divine.

« Selon l’art du parfumeur » (v. 25). Il y a comme une sorte de « secret » dans l’onction. Le monde irrégénéré est complètement étranger aux richesses de l’Esprit. Seul le peuple de Dieu peut jouir de ses merveilleux privilèges.

 

 

3. L’étendue de l’onction

 

Tous les ustensiles du Tabernacle ont été oints. Dans l’Eglise, tous les membres du Corps de Christ doivent être revêtus de l’onction de l’Esprit. Dans l’Eglise du premier siècle, même pour servir aux tables, il fallait des hommes pleins du Saint-Esprit ! Que pourrions-nous faire sans l’onction ? C’est l’Esprit qui vivifie. La chair ne sert de rien, même dans ce qu’elle apporte d’apparemment beau et bon. Aaron et ses fils avaient été oints de cette huile. Ils étaient ainsi mis à part, sanctifiés et consacrés pour leur service. Aaron et ses fils avaient été oints de la même huile. Le Seigneur veut nous communiquer le même Esprit qui a reposé sur Jésus (Gal. 4.6). Quelle grâce !

 

« Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte » (v. 31). L’huile d’onction était comme le sceau de Dieu sur les sacrificateurs, la marque de son autorité, et d’une mise à part pour lui (comparez Eph. 1.13 ; 2 Cor. 1.21-22).

 

  

4. L’exclusivité de l’onction

 

v. 32 : pas d’usage profane (fréquent à cette époque). Dans le cadre du Tabernacle, personne d’autre que les sacrificateurs n’avait part à l’huile d’onction. L’onction était le signe de la consécration. Elle avait pour effet de soustraire les objets du Tabernacle à tout usage profane ou ordinaire. Ils étaient pour Dieu. Quant aux sacrificateurs, l’onction imprimait sur eux le sceau de Dieu, et l’esprit de leur charge. La version Darby traduit ainsi le v. 32 : « On n’en versera pas sur la chair de l’homme ». Ne gaspillons pas les grâces de Dieu, ni la richesse de l’onction. Les grâces de l’Esprit ne s’allient pas avec une vie charnelle. L’onction ne sera jamais versée sur la chair de l’homme ! (Voyez Jean 3.6 ; Gal. 5.16-17, 25).

 

v. 32 : « Vous n’en ferez point de semblable dans les mêmes proportions ». Pas d’imitation ! L’onction est une exclusivité divine. Ni l’éloquence, ni l’art, ni les talents humains, ni les techniques, ni l’expérience, ni les connaissances acquises, ni les efforts, ni le dynamisme charnel, ni l’activité psychique ne reproduiront l’onction. Elle est inimitable ! On l’a ou on ne l’a pas. Et quand on ne l’a pas, on ne peut pas jouer à l’oint de Dieu !

 

v. 33 : les « étrangers » n’avaient aucune part à l’huile d’onction. L’homme irrégénéré est étranger aux choses d’en haut. Seuls ceux qui sont nés de nouveau ont part à cette richesse.

 

Méditez avec soin 1 Jean 2.20 (tenez compte du contexte : v. 18-29).

 

 

Paul BALLIERE

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