LA JUSTICE DE DIEU

 

 

LA JUSTICE DE DIEU

 

Nous ne pourrions pas aimer un Dieu qui n’est pas juste, et qui ne nous aimerait pas de manière inconditionnelle.

Les deux sont-ils compatibles ? C’est absolument important de croire que la justice de Dieu est parfaite, et que Dieu nous sauve, nous aime et nous rend justes. Dieu est parfaitement juste : (Deut. 32:4) :

« Il est le rocher. Ce qu’il accomplit est parfait, car toutes ses voies sont justes. C'est un Dieu fidèle et dépourvu d’injustice, il est juste et droit ».

De plus, il nous aime comme un Père aime ses enfants ; le Dieu de la Bible est unique, il n’y a pas d’autre dieu comme lui.

Esaïe 45 :20-22 « Ils n'ont point d'intelligence, ceux qui portent leur idole de bois, et qui invoquent un dieu incapable de sauver… Qui a prédit ces choses dès le commencement, et depuis longtemps les a annoncées ? N'est-ce pas moi, l'Eternel ? Il n'y a point d'autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés. »

 

 

Le péché de l’homme

 

Pour parler de justice, nous devons aborder une question - primordiale - celle du péché qui entache l’esprit humain. Cette question du péché est posée dès le début, avec Adam et Eve, qui se sont rebellés contre Dieu. Au travers du doute amené par le serpent maléfique - « Dieu a-t-il réellement dit cela ? ... » (Gen. 3 :2), le couple adamique a désobéi à Dieu. Cette rébellion les a coupés de la communion avec Dieu, entraînant une mort spirituelle. Le péché est entré dans leur cœur, entraînant la fin de l’innocence. Subitement, Adam et Eve se sont sentis coupables, ont eu honte, ils ont eu conscience de leur nudité, et finalement se sont cachés de Dieu (Gen. 3 :7-10). La conséquence est que le couple sera chassé du jardin d’Eden, qui représente ce temps de communion parfaite entre le Créateur et sa créature.

Tout être humain vient au monde avec ce problème spirituel. Ps. 14 :2-3 (et Ps. 53) :

« L'Eternel, du haut des cieux, regarde les fils de l'homme, pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent, qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul ».

Le roi David dira : 

« Voici, je suis né dans l'iniquité (‘avon), et ma mère m'a conçu dans le péché (‘hattah) » (Ps 51).

 

 

La réparation

 

Quel moyen le Seigneur va-t-il utiliser pour réparer la faute et donner à l’homme de retrouver une justice, une pureté et une innocence, et retrouver une vraie communion avec le Créateur ? 

Le péché, en fait, c’est manquer le but, celui d’être heureux en paix avec son âme et sa conscience, avec le ciel, avec Dieu. Dieu nous a donné une conscience, et a laissé en quelque sorte « un vide ». Blaise Pascal (1623-1662) parlera d’un « vide en forme de Dieu ».

Quiconque a une conscience sait qu’il lui manque quelque chose. L’Ecclésiaste dira (Ecc. 3 :11) :

« Dieu fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans le cœur de l’homme la pensée de l'éternité ». 

A la différence de l’animal, l’homme possède une conscience de l’éternité, il y a en lui un désir inné d’être connecté au spirituel, à Dieu. Certains hélas ne voudront pas de Dieu. Le vide spirituel, alors, se remplira « naturellement » de tout autre chose, des choses de néant, quand ce ne sont pas des choses occultes.

Paul résume merveilleusement cela en une phrase, évoquant le problème du

péché en l’homme et de la réparation en Jésus-Christ :

Rom. 3 :23 « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement justifiés [rendus justes] par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ ».

 

 

Justice et compassion

 

Le règne de Dieu sur l'univers est fondé sur la justice et la droiture (Ps. 89:14). Mais Dieu est amour (1 Jean 4 :7-8). Dieu ne peut tolérer le péché, et la justice de Dieu est démontrée à la Croix. Lorsque Jésus a été crucifié, les péchés du monde ont été déposés sur lui, et la mort de Jésus est devenue la propitiation, ou la satisfaction, de la justice de Dieu. Dieu ne pouvait pas simplement ignorer le péché, car la justice exige une peine. A travers Christ, nous sommes rendus justes. Ésaïe 53 :4-5 :

« Ce sont nos souffrances qu'il [Christ] a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé ; et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris [sauvés] ».

Dans la Bible, la justice et la miséricorde de Dieu, qui sont ses deux attributs, sont incompatibles ; seule la foi chrétienne permet de les réconcilier. Ecoutons un théologien : « Dans toutes les autres religions du monde qui adhèrent à l'idée d'une divinité suprême, la miséricorde de cette divinité s'exerce toujours au détriment de la justice. Par exemple, dans l'islam, Allah peut accorder sa miséricorde à un individu, mais il le fait en annulant les sanctions de la loi qui a été violée. En d'autres termes, la punition du délinquant qui lui était due est écartée afin que la miséricorde puisse être accordée. L'Allah de l'Islam et toutes les autres divinités des religions non chrétiennes mettent de côté les exigences de la loi morale afin d'être miséricordieux. La miséricorde est considérée comme étant en contradiction avec la justice. En un sens, dans ces religions, le crime peut effectivement payer ».

 

 

Le sang de l’Alliance

 

Avant la Croix, des hommes de foi ont compris le sens de la victime expiatoire et du sang. Dès l’Eden, Dieu a transmis l’importance de la rédemption. Adam et Eve ont été revêtus d’habits de peau, un animal a été sacrifié (Gen. 3 :21). Dieu a pourvu les premiers pécheurs d’un vêtement pour qu’ils puissent paraître en sa présence.

Abel avait compris l’importance d’un autel de sacrifice (Gen. 4 :4). Il savait l’importance du premier-né.

Noé a purifié la terre par son autel. (Gen. 8 :20). Il savait qu’il devait utiliser des animaux purs.

Abraham effectua une alliance avec Dieu (Gen. 15 :10). Le feu de Dieu tomba sur l’autel et traversa les victimes avec puissance.

Moïse fit une autre alliance de sang, il écrivit un « Livre de l’Alliance », et fit même l’aspersion du sang sur le peuple (Exode 24 :8). Avec les 70 anciens, Moïse a ensuite festoyé en présence de Dieu lui-même.

Enfin, David, après avoir payé le prix du péché, fit un autel de sacrifice sur le futur Mont du Temple, et Dieu fit tomber le feu sur « l’autel de l’holocauste » (2 Sam 24 :25 ; 1 Chron. 21 :26). On parle de l’alliance davidique.

Lév 17 :11 : « Car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel, afin

qu'il serve d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang fait l'expiation ».

 

 

Une Croix quantique

 

Nous devons réaliser l’importance de la Croix. La Croix a été plantée par le Créateur sur la terre comme une épée dans le sol et dans le ciel, ébranlant toutes les forteresses des ténèbres. C’était un événement prévu de toute éternité. Pourtant, l’œuvre de la Croix s’est déroulée en un temps précis dans l’Histoire, et il y a aujourd’hui, le temps avant et après J.C. Que nous dit la Parole ?

Hébreux 9 :15 : « Christ est le médiateur d'une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l'héritage éternel qui leur a été promis ».

Une « croix quantique » - l’expression est étrange, mais selon ce verset, nous comprenons que la Croix a une efficacité pour le passé, le présent et le futur. La Croix embrasse la foi d’Abraham et celle des tous les Justes, les croyants de l’Ancien Testament.

Une dernière pensée : croyons avec certitude que nos péchés ont été couverts par le sang de Jésus sur le bois, pour nos péchés d’avant, mais également ceux d’après.

Mais attention, comme David, sachons écouter la voix de l’Esprit et nous repentir comme il convient (1 Jean 1 :9).

Chers amis, savons-nous de quel vêtement le Seigneur nous a revêtus ? ... C’est un habit royal qui nous permet d’entrer dans la présence du Dieu vivant - Il a été lavé dans le sang de l’Agneau.

 

 

Gérald FRUHINSHOLZ

 

 

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