LE CANTIQUE D’ANNE
Lecture biblique : 1 Samuel 2.1-10
Un homme pieux du nom d'Elkana avait deux femmes. L'une s'appelait Anne et l'autre Peninna.
Elkana aimait beaucoup Anne, mais l'Eternel avait rendue celle-ci stérile, et elle n'avait pas d'enfant. Peninna avait plusieurs enfants et, dans sa jalousie à l'égard d'Anne, la provoquait et la harcelait continuellement en raison de sa stérilité. Peninna faisait particulièrement preuve de méchanceté envers Anne lors des absences d'Elkana. Anne pleurait alors et ne pouvait manger.
Une fois où Elkana se rendit à Silo pour adorer l'Eternel et lui offrir un sacrifice, il prit Anne avec lui. Une grande détresse oppressait l'âme de cette femme, et elle pleura et pria devant l'Eternel qu'il lui donne un fils (1 Sam. 1:9-11). Elle promit de consacrer ce fils à l'Eternel tous les jours de sa vie
Eli, le sacrificateur, vit Anne prier et pleurer mais, comme aucun son ne sortait de sa bouche, il la crut ivre, et la réprimanda (1 Sam. 1:12¬-14). Anne expliqua sa peine et son désir à l'homme de Dieu, qui prophétisa que Dieu lui accorderait sa requête (1 Sam. 1:15-18).
Anne et Elkana retournèrent chez eux, et un fils, Samuel, leur naquit (1 Sam. 1:19-20).
Les hommes d'Israël devaient se présenter devant l'Eternel à l'occasion des trois fêtes annuelles, mais les femmes n'y étaient pas obligées. Ainsi, lorsqu'Elkana et la famille montèrent pour offrir à l'Eternel le sacrifice annuel, Anne n 'y monta pas, car elle dit: «Je l'ai donné à l'Eternel afin qu'il le serve, aussi je ne l'emmènerai pas jusqu'à ce qu'il soit assez grand pour demeurer là et ne plus revenir à la maison» (1 Sam. 1:21-23).
Le sevrage d'un enfant comportait, semble-t-il, trois étapes autrefois: la première avait lieu lorsqu'il était sevré du lait de sa mère à deux ou trois ans; la seconde lorsqu'on cessait de lui donner une nourrice vers sept ans; la troisième survenait lorsqu'il avait douze ans et se détachait des attitudes enfantines. Ainsi, Samuel avait environ douze ans lorsqu'Anne l'emmena vers Eli (1 Sam. 1:24-28).
Anne avait prié pour un fils, et Dieu avait entendu sa prière. Puis, au temps où elle accomplit son vœu et l'apporta devant l'Eternel, elle remercia et exalta l'Eternel. «[Que les hommes] louent l'Eternel pour sa bonté, et pour ses merveilles en faveur des fils de l'homme!» (Ps. 107:8)
v.1. «Mon cœur se réjouit en l'Éternel» - non pas en mon mari, mon fils, ou même en ma joie et mon contentement, mais en l’Eternel (Phil. 3 :3). Le Seigneur Jésus est la source de la grâce et celui qui donne tout (Jac. 1:17, 18).
«Ma force a été relevée par l'Éternel.» Le changement de sa condition et la force de concevoir venaient de sa puissance et de sa grâce (Col. 2:13). La vie spirituelle est en Christ et par lui (Jean 1:12, 13; 5:21).
«Je me réjouis de ton secours.» Lorsqu'elle parle de ses ennemis, Anne se réfère probablement à ceux qui se moquaient de sa stérilité. Mais, d'après le verset 10, elle avait aussi une signification plus large à l'esprit.
Christ est le Roi et l'Oint de Dieu, et par lui, nous avons la victoire sur nos ennemis, Satan, le péché, la mort, l'enfer et la tombe (1 Cor. 15:25, 26).
v.2. «Nul n'est saint comme l'Eternel.» Nous avons ici une croyante bien enseignée, qui comprend que sa sainteté est l'attribut principal de Dieu. Il est essentiellement, fondamentalement, parfaitement et immuablement saint, comme personne d'autre ne l'est!
«Il n'y a point d'autre... que toi», saint, droit et juste. Tout ce que Dieu fait s'accorde avec sa sainteté et s'y rapporte. Christ vint, vécut, mourut et ressuscita afin que Dieu soit saint. juste et celui qui justifie les pécheurs (Rom. 3:25, 26).
«II n'y a point de rocher comme notre Dieu.» L'Ecriture appelle souvent le Seigneur Jésus le Rocher. Il est notre rocher et notre salut, pour cacher, abriter et soutenir tous ceux qui viennent à lui (Ps. 62:7, 8; Esa. 28:16; 1 Cor. 10:4).
v.3. «Ne parlez plus avec tant de hauteur,» Nous n'avons pas le droit de nous plaindre de notre stérilité, ni de nous enorgueillir des bénédictions (1 Cor. 4:7; Jean 3:27). Les paroles et les pensées arrogantes seront jugées, car Dieu connaît chaque cœur (Dan. 5:20; Jac. 4.6). Dieu pèse les actes par leur motivation et le principe dont ils découlent.
v.4, 5. La louange qu'Anne adresse à Dieu pour sa grâce envers les humbles et les pauvres, illustre la manière dont il exalte les humbles et résiste aux orgueilleux. Les puissants, qui se confient dans la force de leur bras, sont brisés, mais Dieu donne la force à ceux qui trébuchent dans la faiblesse. L'orgueilleux, qui a vécu dans l'abondance doit peiner pour son pain, alors que la grâce remplit les affamés.
Anne la stérile a enfanté plusieurs enfants par la miséricorde de Dieu, alors que Peninna l'orgueilleuse ne peut plus (selon la tradition) enfanter, et perd tous ceux qu'elle avait (Jér. 9:23, 24). Dieu offre sa grâce à ceux qui sont dans le besoin et aux humbles; il n'en récompense pas le riche (Mat. 5:3-7).
v.6, 7. Il est vrai que l'Eternel contrôle toutes choses souverainement et selon son dessein. Les hommes vivent et meurent, réussissent ou échouent, connaissent la richesse ou la pauvreté, règnent ou servent, par la volonté de Dieu.
Mais il est également vrai que Dieu ne sauve pas un pécheur et ne révèle pas Christ à son cœur avant de dépouiller ce pécheur de toute satisfaction de soi, de tout espoir en soi et de tout mérite personnel. Dieu abaisse avant d'exalter, dénude avant de vêtir, et dévoile notre pauvreté avant de nous révéler notre héritage en Christ (Mat. 9:10-13 ; Phil. 3:4-10).
v.8. Nous avons ici une description de notre état dans le péché - des mendiants gisant dans la poussière et le fumier (Eph. 2:12, 13). Mais, à cause de l'obéissance et du sang versé de notre Seigneur, Dieu nous fait asseoir avec lui parmi les princes sur le trône de gloire (Eph. 2:4-10).
v.9, 10. Sa Parole et son alliance n'échoueront pas. Il gardera ses saints, ses brebis, et pas une d'entre elles ne périra (Jean 6:37-39: 10.27-30). Il jugera les méchants. et nul ne peut arrêter sa main. L'Eternel donnera la puissance, la force et la victoire à son Roi, le Messie (Jean 17:23; Ps. 24). Christ est venu pour libérer les captifs et il n'abandonnera pas (Esa. 61 :1-3)
Questions :
1. Qu’est-ce que la providence ?
2. Puisque « Dieu pèse les actes par leur motivation et le principe dont ils découlent », quelle est la valeur de règles et de règlements de conduite ?
3. La vie et la fertilité remplacent notre stérilité spirituelle. Quelle est la source de notre vie spirituelle ?
Henri MAHAN
www.batissezvotrevie.fr
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