LA CLE D’OR DE LA PRIERE

   

LA CLE D’OR DE LA PRIERE

 

« Invoque-moi, et je te répondrai; je t'annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas». (Jérémie 33.3)

 

Certains des ouvrages les plus brillants du monde ont un parfum de minuit, mais les ouvrages et les propos humains les plus spirituels, les plus réconfortants, dégagent d'ordinaire l'odeur de moisi que l'on sent dans les prisons. Il me serait facile de citer un grand nombre d'exemples : le Voyage du Pèlerin de John Bunyan pourrait remplacer une centaine d'autres œuvres et le merveilleux texte qui constitue le sujet de notre méditation, tout imprégné de l'atmosphère humide de la prison de Jérémie, est cependant porteur d'un éclat et d'une beauté qu'il n'aurait sans doute jamais connus s'il n'avait été parole de réconfort adressée au prisonnier de l'Eternel, séquestré dans la cour de la prison. C'est toujours dans les pires conditions que le peuple de Dieu reçut de lui le meilleur. Il fait preuve de bonté en tout temps mais c'est au sein des situations désespérées qu'il manifeste la plus grande sollicitude. Rutherford fit un jour une étonnante déclaration : dans les souterrains de l'affliction, il s'était rappelé que le grand Roi y gardait toujours son vin. Il était alors immédiatement parti à la recherche des bouteilles et s'était mis à boire « des vins raffinés ». Quiconque plonge dans la mer de l'affliction en ressort chargé de perles rares. Vous, mes compagnons d'affliction, vous le savez bien. Vous avez fait l'expérience de la fidélité de Dieu et lorsque abondent les tribulations, les consolations surabondent en Jésus-Christ.

En choisissant ce texte, ce matin, je prie que quelques autres prisonniers de l'Eternel entendent ces joyeuses promesses retentir dans leur cœur. Vous qui êtes entravés par des liens si serrés, enfermés dans votre abattement, puissiez-vous l'entendre murmurer à votre oreille, à votre cœur : « Invoque-moi, et je te répondrai ; je t'annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas. »

 

Charles H. SPURGEON

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