LA VIE MONASTIQUE

 

 

LA VIE MONASTIQUE

 

La vie monastique est… opposée à l'esprit de l'Evangile.

Le premier qui se voua à la vie solitaire fut un jeune chrétien nommé Paul de Thèbes. C'était vers l'an 250. Quelques années plus tard, vers 258, le célèbre saint Antoine se retira dans une grotte des déserts de l'Egypte après s'être dépouillé de tout ce qu'il possédait. Il attira à lui un grand nombre de jeunes ascètes, gagnés par son exemple. Après la mort de saint Antoine ses disciples fondèrent des couvents dans la haute Egypte. C'est donc au milieu du 4° siècle que la vie monastique prit naissance. C'est à saint Basile qu'on attribue le triple vœu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, qui par la suite fut imposé aux moines. A partir du 5° siècle les couvents se multiplièrent un peu partout.

L'Evangile ne saurait en rien légitimer une telle institution.

Le Christ ne condamne-t-il pas le monachisme. quand il dit à Dieu : « Je ne te prie pas de les retirer du monde, mais de les garder du Mauvais » (Jean 17.15), ou quand il enseigne ainsi ses disciples : « On n'allume point une lampe pour la mettre sous le boisseau mais sur un chandelier, où elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Ainsi votre lumière doit-elle briller aux yeux des hommes pour que, voyant vos bonnes œuvres, ils en rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux » (Mt. 5.15-16). De même qu'il a été envoyé dans le monde, le Christ envoie aussi ses disciples dans le monde (Jean 20.21 ; l7.18) afin de prêcher à tous, par leur parole et leur exemple, la bonne nouvelle du salut […]

Le monachisme découle du paganisme, qui avait lui aussi ses moines et ses ermites. Sans parler de l'Inde et de l'Extrême Orient, il y avait chez les Juifs et dans la société romaine des sectes à tendance monastique, comme les néo-phythagoriciens et les Esséniens. C'est de là, et non de l'Evangile, qu'est venue l'idée des institutions dont Paul de Thèbes et saint Antoine furent les promoteurs. Il manque à ces institutions 250 ans an moins pour être apostoliques ; mais ce qui leur manque surtout, c'est l'esprit de l'Evangile ! C'est ce qui fait leur suprême condamnation, car, dit Jésus, « toute plante que mon Père céleste n'a point plantée sera déracinée » (Mat.15.13).

 

F. MARSAULT

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