LES AFFLICTIONS CONCOURENT AU BIEN DE CEUX QUI AIMENT DIEU

 

 

LES AFFLICTIONS CONCOURENT AU BIEN

DE CEUX QUI AIMENT DIEU

 

de 10 manières…

 

Je propose de vous énumérer plusieurs manières par lesquelles l'on peut dire que les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.

 

(1). Elles sont notre prédicateur et notre précepteur. — « Entendez la verge » (Michée 6 : 9). Luther a dit qu'avant d'avoir connu l'affliction, il ne pouvait jamais bien comprendre certains Psaumes. Les afflictions nous enseignent ce qu'est le péché. Par la parole prêchée nous entendons combien le péché est abominable, combien il nous souille et nous condamne, mais pourtant nous ne le craignons pas plus qu'un lion peint sur une toile; voici pourquoi Dieu laisse l'affliction nous accabler, et c'est en goûtant au fruit du péché que nous nous rendons compte combien il est amer et dégoûtant. Très souvent nous apprenons plus par une maladie que par un sermon. Nous pouvons mieux voir le laid visage du péché en le regardant dans le miroir de l'affliction. Les afflictions nous apprennent à nous connaître nous-mêmes. En temps de prospérité nous sommes, pour la plupart, étrangers à nous-mêmes. Dieu nous fait passer par l'affliction pour que nous puissions mieux nous comprendre. Dans un temps d'affliction nous voyons dans nos cœurs la corruption qu'autrement nous serions plus disposés à ignorer. L'eau dans un verre semble pure et limpide, mais faites-la bouillir et bientôt l'écume apparaîtra. Dans la prospérité un homme peut sembler humble et reconnaissant, l'eau semble pure; mais faites passer cet homme par le feu de l'affliction, et l'écume apparaît — beaucoup d'impatience et d'incroyance se montrent. « Oh! » dit le chrétien, « je n'aurais jamais pensé que j'avais un cœur aussi mauvais que je le vois maintenant; je n'ai jamais pensé que la corruption était si forte, et mes grâces si faibles. »

 

(2). Les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu en ce qu'elles sont les moyens de purifier le cœur. Dans la prospérité le cœur est enclin à être partagé (Osée 10 : 2). Le cœur s'attache en partie à Dieu, et en partie au monde. Il est comme l'aiguille entre deux aimants; Dieu attire, et le monde attire. Dieu enlève le monde, pour que le cœur s'attache à Lui avec plus de sincérité. La correction est destinée à rendre le cœur droit. Comme quelquefois nous tenons un fer dans le feu pour le redresser, ainsi Dieu nous tient dans le feu de l'affliction pour nous rendre plus droits. Ô combien c'est bon, quand l'âme a été tordue et séparée de Dieu par le péché, que l'affliction intervienne pour la rendre droite à nouveau!

 

(3). Les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, en ce qu'elles nous rendent semblables à Christ. La verge de Dieu est comme un crayon traçant sur nous, et d'une manière plus évidente, l'image de Christ. Il est bon qu'entre la Tête et les membres il y ait symétrie et de bonnes proportions. Voudrions-nous faire partie du corps mystique de Christ, sans Lui ressembler? Sa vie, comme disait Calvin, était une suite de souffrances, « homme de douleurs et habitué à la souffrance » (Esaïe 53 : 3). Il pleura, il saigna. Sa tête était couronnée d'épines, et nous, nous chercherions à être couronnés de roses? Il est bon de ressembler à Christ, même dans la souffrance. Jésus-Christ a bu la coupe amère, rien que le fait d'y penser l'a fait suer comme des grumeaux de sang; et, bien qu'il soit vrai qu'il ait bu le poison dans la coupe (la colère de Dieu), il y reste cependant un peu d'armoise amère que les croyants doivent boire: seulement il y a une différence entre les souffrances de Christ et les nôtres; les siennes ont donné satisfaction, les nôtres sont un châtiment.

 

(4). Les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, elles tendent à détruire le péché. Le péché est la mère, l'affliction est la fille; la fille aide à détruire la mère. Le péché est comme l'arbre qui fait naître le ver, l'affliction est comme le ver qui mange l'arbre. Il y a beaucoup de corruption dans le meilleur des cœurs; l'affliction l'enlève peu à peu, comme le feu enlève l'écume de l'or. Qu'est-ce que cela peut nous faire que nous subissions plus la grosse lime, si à la fin il y a moins de rouille! Les afflictions n'enlèvent que l'écume de péché. Si un médecin disait à son patient : « Votre corps est empoisonné, et plein d'impuretés qu'il faut enlever, sinon vous mourrez; je vais prescrire un médicament qui, bien qu'il vous rende malade, enlèvera toutes les impuretés, et sauvera votre vie »; ne serait-ce pas pour le bien du malade? Les afflictions sont le médicament employé par Dieu pour combattre nos maladies spirituelles; elles guérissent l'élévation produite par l'orgueil, la fièvre de la convoitise, la plaie de la cupidité. N'agissent-elles donc pas en notre faveur?

 

(5). Les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu en ce qu'elles sont des moyens pour détacher nos cœurs du monde. Quand on enlève la terre autour des racines d'un arbre, c'est pour détacher cet arbre de la terre; ainsi Dieu enlève nos conforts terrestres pour détacher nos cœurs de la terre. Dieu voudrait que le monde nous soit attaché comme une dent déchaussée et qui, d'un mouvement brusque, peut être détachée sans douleur. N'est-il pas bon d'être sevré? Les saints les plus âgés en ont besoin. Pourquoi le Seigneur rompt-il la conduite d'eau, sinon pour que nous allions vers lui, en qui nous avons « toutes nos sources » (Ps. 87 : 7)?

 

(6). Les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, en ce qu'elles cèdent la place à des réconforts. « Je lui donnerai ses vignes dans la vallée d’Achor, comme une porte d'espérance » (Osée 2 : 17). Achor signifie difficulté. Dieu adoucit les maux extérieurs par une paix intérieure. « Votre tristesse se changera en joie » (Jean 16 : 20). Voici l'eau changée en vin. Après une pilule amère, Dieu donne du sucre. Paul avait ses cantiques de prison. Le bout du bâton de Dieu est enduit de miel. Dans l'affliction les saints ont eu de telles extases de joie, qu'ils se sont crus aux frontières du Canaan céleste.

 

(7.) Les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, en ce qu'elles nous exaltent. « Qu'est-ce l'homme, pour que tu en fasses tant de cas, pour que tu le visites le matin? » (Job 7: 17-18). Par l'affliction Dieu nous exalte de trois manières. Premièrement en ce qu'il s'abaisse tellement pour s'occuper de nous. C'est en effet un honneur que Dieu s'occupe de nous, qui ne sommes que poussière et cendres. Que Dieu nous considère comme dignes d'être frappés, c'est en effet nous exalter. Ne pas être frappé de Dieu, c'est être méprisé. Vous voulez persister dans le péché, suivre votre propre chemin et votre péché vous conduira à l'enfer. Deuxièmement, les afflictions nous exaltent, en ce qu'elles sont des étendards de la gloire, des signes de notre parenté avec Dieu. « Supportez le châtiment: c'est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils que le père ne châtie pas? » (Héb. 12 : 7). Chaque meurtrissure de la verge est un insigne d'honneur. Troisièmement, les afflictions tendent à exalter les saints, en ce qu'elles les font connaître au monde. Les soldats n'ont jamais été tant admirés pour leur victoire, que les saints pour leurs souffrances. Le zèle et le courage des martyrs dans leurs épreuves les ont rendus célèbres pour la postérité. Combien Job est renommé pour sa patience! Dans la Bible l'Esprit de Dieu a fait mention de son nom de la manière suivante: « Vous avez entendu parler de la patience de Job » (Jacques 5 : 11). Job était plus connu pour sa souffrance qu'Alexandre pour ses victoires.

 

(8). Les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, en ce qu'elles sont des moyens de nous rendre heureux. «Heureux l'homme que Dieu châtie» (Job 5 : 17). Quel homme politique ou quel moraliste n’a jamais parlé du bonheur par la souffrance? Job le fait. « Heureux l'homme que Dieu châtie. »

On peut dire: Comment les afflictions nous rendent-elles heureux? Nous répliquons que, étant sanctifiées, elles nous rapprochent de Dieu. C'est quand elle est pleine que la lune est le plus éloignée du soleil: ainsi, bien des personnes dans la pleine lune de la prospérité se trouvent le plus éloignées de Dieu; les afflictions nous rapprochent de Dieu. L'aimant de la miséricorde ne nous attire pas aussi près de Dieu que les liens de l'affliction. C'est quand Absalom a mis le feu aux champs d'orge de Joab, que Joab a couru chez Absalom (2 Sam. 14 : 30). Quand Dieu met le feu à nos conforts terrestres, nous courons vers lui, et nous nous réconcilions avec lui. Quand le fils prodigue se trouvait serré par la faim et le besoin, alors il est rentré chez son père (Luc 15:13). Quand la colombe n'a pu trouver aucun endroit pour se poser, alors elle est rentrée dans l'arche. Quand Dieu fait tomber sur nous le déluge de l'affliction, alors nous nous réfugions dans l'arche qui est Christ. Ainsi les afflictions nous rendent heureux, en ce qu'elles nous approchent de Dieu. La foi peut se servir des eaux de l'affliction, pour nager plus vite vers Christ.

 

(9.) Les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, en ce qu'elles réduisent les méchants au silence. Combien ils sont prêts à diffamer et à calomnier les enfants de Dieu en disant qu'ils servent Dieu uniquement pour en retirer quelque chose pour eux-mêmes. C'est alors que Dieu fait passer son peuple par la souffrance à cause de leur religion, pour qu'il puisse boucler les lèvres des méchants. Quand l'athée de ce monde voit que Dieu a un peuple qui ne le sert pas pour des gains pécuniaires, il est réduit au silence. Le diable a accusé Job d'être hypocrite, d'être un mercenaire, que toute sa religion avait pour seul but de gagner de l'or et de l'argent. « Est-ce d'une manière désintéressée que Job craint Dieu? Ne l'as-tu pas protégé, lui, sa maison et tout ce qui est à lui… »  Voici », dit Dieu, « Je te le livre; » (Job 1 : 9, 12). Dès que le diable eut reçu cette commission, il se mit à enlever à Job toutes ses possessions; mais Job continuait à adorer Dieu (Job 1 : 20), et à confesser sa foi en lui. « Voici, il me tuera; je n'ai rien à espérer; mais devant lui je défendrai ma conduite (Job 13 : 15). Ceci a réduit le diable au silence. Combien cela étonne les plus méchants des hommes quand ils voient que les enfants de Dieu restent près de Dieu même quand ils passent par la souffrance, et que, quand ils ont tout perdu, ils persistent dans leur intégrité.

 

(10). Les afflictions concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, en ce qu'elles préparent le chemin pour la gloire (2 Cor. 4 : 17). Ce n'est pas qu'elles méritent la gloire, mais elles en préparent le chemin. Comme le labourage prépare la terre pour la semence, de même les afflictions nous préparent pour la gloire. Comme le peintre met son or sur un fond sombre, de même Dieu fait à l'aide de l'affliction un fond de couleur sombre, sur lequel il peint l'or de la gloire. Le vase est d'abord séché avant qu'on y mette le vin: de même les vases de la miséricorde sont d'abord préparés par l'affliction, et puis le vin de la gloire y est versé. Nous voyons que les afflictions ne sont pas préjudiciables aux saints, mais bénéfiques. Nous ne devrions pas autant regarder les maux de l'affliction que les biens; ni le côté sombre du nuage autant que le côté clair. 

 

Thomas WATSON

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Oli (dimanche, 23 avril 2023 09:21)

    Amen
    Merci
    Article édifiant

  • #2

    Jean-Paul (lundi, 24 avril 2023 08:48)

    Merci d'avoir proposé le message de Thomas WATSON

    ==> "Les affliction concourent au bien de ceux qui aiment Dieu"
    Très bien abordé en 10 manières.
    Merci beaucoup pour cet article de grande qualité.

    Merci également pour tous les autres enseignements et chaque contenu de vos vidéos.
    Cher frère Paul, vous et toute votre famille soyez bénis...
    Merci pour votre bon et beau ministère, c'est un grand privilège de lire vos articles ou de vous écouter dans vos prédictions en (vidéo).
    Gloire à Dieu!!!

  • #3

    Patrac (vendredi, 05 mai 2023 08:20)

    Gue dieu nous aides ����