COMMENT DOUGLAS SCOTT FORMAIT SES STAGIAIRES
« J’ai eu le privilège de partir dans les temps héroïques, à l’aube de la Pentecôte en France. Comme formation, je n’avais que la connaissance biblique à l’école du dimanche et l’éducation religieuse donnée dans un foyer pastoral. Mais rien ne semblait me prédestiner au ministère » (André NICOLLE).
Chaque matin, M. Scott nous donnait des études bibliques. Tout d'abord, sur les vérités fondamentales : salut, nouvelle naissance, conversion, baptême d'eau, sanctification, retour de Jésus-Christ, puis celles qui sont spécifiques à la Pentecôte : baptême dans le Saint-Esprit, dons spirituels. Etc.
Notre formation de prédicateur
Elle a été plutôt rudimentaire. Aucun enseignement d'homilétique. Notre instruction générale était sommaire, il nous fallait parler surtout par inspiration. M. Scott nous donnait ses prédications à recopier et nous faisions ce travail en toute bonne conscience. Ce qui fait qu'à cette époque tous les jeunes pasteurs avaient la même série de sujets, et nous les prêchions tant bien que mal en regardant notre texte. Nos auditoires auraient sans doute été bien étonnés d'entendre les mêmes formes de langage, mais ils n'étaient pas difficiles en ce temps-là. Quelques-uns arrivaient à imiter M. Scott dans son attitude, ses gestes et même son accent. J'avoue que sur ce point j'étais tellement différent que j'aurais eu du mal à le faire. Plus tard, nous avons mesuré le bagage biblique qui nous manquait et il a fallu travailler en autodidacte pour arriver à quelque chose. Personnellement, j'aurais voulu entrer dans un institut biblique, et j'avais fait des demandes pour entrer à « Elim Bible », mais je n'avais pas d'argent. De plus j'étais pris dans l'action pratique. Je ne donnai jamais suite à ce projet. M. Scott nous a donné une formation pratique, unique en son genre, et il nous a communiqué un amour ardent pour les âmes. Nous avons appris avec lui ce qu'était la vie par la foi.
Très peu de ressources financières
J'ai vécu plusieurs mois dans l'intimité de ce foyer et cela a été pour moi une réelle bénédiction. Rien ne leur appartenait en propre. Tout était partagé entre nous. M. Scott n'avait aucun argent d'avance. Il vivait par la foi et cela dans le plein sens du mot. Il n'avait jamais de réserves financières. Nous vivions du produit des troncs. Tout d'abord, il fallait payer la location des salles et ensuite il fallait subsister avec le reste. Parfois de l'extérieur il recevait une offrande. Généralement il ne la gardait pas, mais après avoir prié, il l'envoyait à un frère dans le service qu'il pensait en avoir le plus besoin. C'est ainsi que Pierre Nicolle, la première année de son ministère, fut mensuellement soutenu, et plus d'un frère put bénéficier de cette aide matérielle.
Douglas Scott était ponctuel
Nous devions arriver trois quarts d'heure en avance, ranger la salle, préparer la librairie. Au commencement de la réunion, il fallait accueillir les nouveaux, avoir un mot aimable pour eux, les aider à chercher le passage de l'Évangile à lire, ou le cantique à chanter.
Je me rappelle un incident : chaque matin avec Arthur Maret nous allions dans la chambre de M. Scott pour une étude biblique. Parfois nous étions un peu en retard. Un jour probablement, nous dépassâmes les bornes. Je me rappellerai toujours les paroles de reproche. Scott prit la Parole de Dieu et l'ouvrit. Il lut ces paroles : « L'heure étant venue... » Nous prenions la sainte cène chaque matin avec lui et jamais depuis ce jour nous n'avons été en retard.
André NICOLLE
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