LA DISPENSATION DE L’ESPRIT

  

LA DISPENSATION DE L’ESPRIT

 

L'apôtre Paul, établissant une comparaison entre l'Ancienne Alliance (basée sur la loi) et la Nouvelle (basée sur l'Evangile de la grâce), s'exprime en ces termes : « Dieu... nous a rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre (c'est-à-dire de la loi), mais de l'Esprit ; car la lettre tue, mais l'Esprit vivifie... Si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres (les tables de la loi), a été glorieux... combien le ministère de l'Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ! » (2 Cor. 3.6-8). Nous sommes donc actuellement, depuis la Pentecôte, dans la dispensation de l'Esprit.

Cette nouvelle dispensation présente les caractéristiques suivantes :

 

1. La loi révélait seulement à l'homme la volonté de Dieu, sans lui communiquer aucune force pour la mettre en pratique. Au contraire, elle le condamnait à mort en lui faisant connaître la malédiction divine sur quiconque n'observait pas tout ce qui était écrit dans le livre de la loi (Gal. 3.10). C'est pourquoi Paul appelle la loi « la lettre qui tue » et le « ministère de la mort ». Par contre, l'Esprit régénère le pécheur mort dans ses transgressions et l'affranchit de la loi du péché en lui communiquant sa puissance de vie (Rom. 8.2).

 

2. A plusieurs points de vue, l'Ancienne Alliance était matérielle et « charnelle », comme le dit l'Epitre aux Hébreux, 7.16. La présence de Dieu, la « Schékinah », résidait dans un temple de pierre, et sa loi était écrite sur des tables. Maintenant, par l'Esprit, il habite dans le cœur des croyants et met sa loi en eux : « Vous êtes le temple de Dieu... Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite par notre ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs » (1 Cor. 3.16 ; 2 Cor. 3.3).

 

3. Dans l'Ancienne Alliance, le signe de l'appartenance à Dieu était la circoncision de la chair ; dans la Nouvelle, c'est la circoncision du cœur, c'est-à-dire la régénération produite par l'Esprit : « La circoncision (qui compte devant Dieu), ce n'est pas celle qui est visible dans la chair... C'est celle du cœur, selon l'Esprit et non selon la lettre (la loi) » (Rom. 2.28-29). « Les circoncis (de la Nouvelle Alliance), c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu » (Ph. 3. 3).

 

4. Il est évident que tout le ministère de l'Esprit est basé sur l'œuvre de Jésus-Christ. Son but, c'est de le glorifier (Jn 16.13-14). Pour que nous puissions « marcher selon l'Esprit », Dieu a envoyé, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché (Rom. 8.3.4). Christ, par sa mort sur la croix, a ôté nos péchés et crucifié avec lui notre vieil homme. Par sa résurrection, il nous fait revivre avec lui, et par sa glorification, il a repris sa position souveraine à la droite de Dieu, d'où il nous envoie l'Esprit. Et non seulement cela, mais c'est lui-même qui, son œuvre de rédemption terminée, vient mettre en nous sa présence spirituelle.

Ainsi donc, sans Christ, le salut serait impossible. Mais sans le ministère de l'Esprit, ce salut si chèrement et si parfaitement acquis ne nous serait pas personnellement communiqué : il ne serait pas en nous.

5. En se plaçant à ce point de vue, on peut distinguer dans le plan de Dieu trois dispensations :

 

a) La dispensation du Père, qui est celle de l'Ancien Testament. C'est le Père qui se révèle et qui agit directement. Il est « Dieu pour nous » prêt à bénir et secourir, mais il est encore loin dans le ciel à cause de sa grandeur redoutable, de sa sainteté et du péché des hommes. Aussi Esaïe s'écrie-t-il: « Oh ! si tu déchirais les cieux, et si tu descendais ! » (63.19).

 

b) La dispensation du Fils, celle des Evangiles. Le Père a entendu le cri de l'humanité perdue ; il manifeste son amour et envoie sur la terre son Fils, qui devient « Dieu avec nous, Emmanuel ». Pendant cette période, Jésus-Christ se révèle, il parle, il agit et se propose à l'adoration des hommes. Il accomplit le salut du monde et retourne dans la gloire auprès de son Père, en attendant de venir régner ici-bas pendant mille ans.

 

c) La dispensation du Saint-Esprit, qui va de la Pentecôte au retour du Seigneur. Pendant ce temps, l'Esprit forme l'Eglise et devient « Dieu en nous ». Il convainc le monde de péché et met dans le cœur des croyants tout ce que Christ leur a acquis : son pardon, sa vie, sa victoire, sa puissance, sa présence même.

Notons encore que les trois personnes de la Trinité sont inséparables, même lorsqu'au cours d'une dispensation l'une d'entre elles joue le rôle le plus en vue. Dans la dispensation du Père, nous voyons l’action du Saint-Esprit, et nous savons que le Fils aussi est sans cesse présent dans l'Ancien Testament, soit par les prophéties, soit par des interventions directes. Pendant la dispensation du Fils, le Père le soutient et confirme son œuvre, tandis que l'Esprit l'accompagne constamment. Enfin, dans la dispensation de l'Esprit, ce sont les trois personnes divines ensemble qui agissent dans le monde et habitent au sein de l'Eglise et dans le cœur des croyants. Par conséquent, jamais l'une des personnes de la Trinité ne saurait supplanter les autres, ni entraver leur parfaite unité ou leur étroite collaboration. Puissions-nous les laisser agir librement toutes trois dans nos vies et recevoir le plein salut qu'elles ne peuvent apporter que toutes trois ensemble !

 

René PACHE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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