LE BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT

  

LE BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT

 

« Je ne vous laisserai pas orphelins. Je viendrai à vous. »

(Jean 14.18)

 

La Théologie Catholique a institué l'Adoration Perpétuelle, chose qui évoque la pensée de la « Présence » continuelle de Dieu au milieu des hommes.

La Parole de Dieu, de son côté, parle de la réelle « Présence » divine au sein de l'Eglise de Jésus-Christ. « En lui vous êtes une habitation de Dieu en Esprit », dit l'apôtre aux Ephésiens (2.22).

Il est digne de remarque que Dieu n'a jamais abandonné son peuple, mais qu'il a toujours honoré ses enfants de sa présence.

Depuis Adam jusqu'à Moïse, ce fut l'Economie de la foi : l'Eternel se manifesta aux siens (et non pas aux autres) par le moyen de « théophanies » ; c'est-à-dire par des apparitions sous certaines formes en vue d'entrer lui-même en contact avec les âmes qui le recherchaient. Ces manifestations de la Présence divine étaient, nécessairement, limitées et intermittentes. En ceci nous pouvons apprécier la sollicitude de Dieu à l'égard des hom¬mes : jamais il ne les abandonna à eux-mêmes.

Une seconde période succéda à la précédente : ce fut l'Economie de la Loi qui prit place entre Moïse et Jésus-Christ. Les manifestations divines ne cessèrent pas, mais revêtirent un autre caractère et Dieu se plut à employer d'autres moyens. C'est à cette époque que se rattache l'institution du Tabernacle, mot qui signifie « Habitation ». Dieu avait décidé de mettre fin aux théophanies limitées et intermittentes d'autrefois et il désirait « habiter » au milieu de son peuple. « Ils me feront un sanctuaire et j'habiterai au milieu d'eux », avait déclaré l'Eternel. Puis il avait ajouté : « C'est là que je me rencontrerai avec toi. (Exode 25.22).

Enfin, en la personne de Jésus nous avons eu la manifestation suprême de la divinité, puisque : « En lui habite corporelle¬ment toute la plénitude de la divinité. » (Colossiens 2.9) Au temps de Jésus, le Tabernacle, destiné aux étapes du désert avait été remplacé par le majestueux Temple. Or, pouvait-il se produire deux manifestations divines simultanées à cette époque de transition entre l'Economie de la Loi et celle de la grâce, l'une par l'intermédiaire du sacrificateur officiant dans le Temple et l'autre en la personne de Jésus lui-même, temple vivant du Dieu éternel ? Jésus avait, d'autre part, lancé cette affirmation, véritablement paradoxale aux yeux de ses contemporains : « Il y a, ici, plus grand que le Temple. » (Matthieu 12.6). Puis, dans une autre circonstance Jésus avait dit : « Détruisez ce Temple et, en trois jours je le réveillerai (litt. gr. égéro). Il parlait du Temple de son corps » (Jean 2.19). En un mot, nous avons en Jésus la manifestation suprême de Dieu à l'humanité ; mais... Jésus n'est plus ici-bas et Dieu se serait-il retiré du monde en la personne de Jésus ?

 

Nous savons d'autre part que le Seigneur a dit : « Il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous. Je ne vous laisserai pas orphelins. Je viendrai à vous. » (Jean 16.7 et 14.18). Le Christ a, certainement, un substitut, un remplaçant. Il ne peut être question de celui qui est d'origine humaine et qui s'arroge ce droit, mais bien plutôt du grand Anonyme, qui est d'essence divine, le Saint-Esprit. Lui seul est le continuateur de l’œuvre de Jésus-Christ sur la terre et son remplaçant puisqu'étant Dieu lui-même.

 

« Mais quoi, Dieu habiterait-il réellement sur la terre, alors que les cieux des cieux sont trop petits pour le contenir ? » (1 Rois 8.27). Où donc le remplaçant de Jésus-Christ doit-il « élire domicile » ici-bas ? Le Tabernacle n'est plus, le Temple est détruit, le Christ est parti là-haut. Où donc, le Saint-Esprit, destiné à la manifestation de Dieu aux hommes, où donc ce grand Anonyme demeurera-t-il dans cette nouvelle Economie ? Nous apprenons, par la déclaration d'Ephésiens 2.22 que « c'est l'Eglise qui est l'habitation de Dieu en Esprit. » L'apôtre dit ailleurs (2 Corinthiens 6.16) : « nous sommes le Temple du Dieu vivant. » Le principe est donc acquis à cet égard mais, en pratique, comment une telle chose peut-elle se produire ? Les apparitions accordées aux patriarches ayant pris fin ; le Tabernacle du désert n'existant plus et même le Temple ayant complètement disparu; Dieu a abandonné définitivement les demeures de toile et de pierre pour faire choix de quelque chose de... supérieur : le cœur de ses enfants. « Et vous, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle... » (1 Pierre 2.5). En effet, le Saint-Esprit, ou la manifestation suprême de Dieu au même titre que le Fils lui-même, après avoir été avec nous au jour de notre conversion, veut bien venir en nous au jour béni de cette expérience appelée :

 

Le Baptême du Saint-Esprit

 

Expérience bénie, réelle, scripturaire, personnelle et permanente : « Christ en vous, l'espérance de la gloire » s'écriait l'apôtre (Colossiens 1.27).

Résumons ce qui précède :

D’Adam à Moïse : théophanies; économie de la foi. Manifestations limitées.

De Moïse à Jésus : Tabernacle; économie de la Loi; habitation divine permanente, mais localement limitée.

Le ministère de Jésus : période de transition (voyez Hébreux 1.2).

Période de l'Eglise : économie de la grâce. Demeure de l'Esprit dans le cœur du croyant.

Les trois parties du Tabernacle répondent à la trinité humaine :

1° Le parvis connu de tous : symbole du corps (voyez 1 Cor. 6.12-20).

2° Le lieu saint, caché au profane : symbole de l'âme (voyez Héb. 12.14).

3° Le saint des saints; accessible au Sacrificateur : emblème de l'esprit (Jean 14.23).

 

Ce n'est pas en vain que le credo chrétien porte cet article :

 

« Je crois an Saint-Esprit »

 

Je crois au Saint-Esprit, non pas comme étant une influence ou une chose, mais comme une personne divine; comme Dieu lui-même : comme étant la troisième personne de la sainte Trinité. La foi chrétienne d'un seul Dieu en trois personnes ne fait pas, d'autre part, échec à ma raison. Le chiffre 3 ne se trouve-t-il pas partout dans la création et dans la Révélation :

L'homme s'agite dans les limites de la matière, du temps et de l'espace.

La matière comprend les éléments solides, liquides et gazeux.

Le temps se décompose en passé, présent et avenir (tout se tient).

L'espace (où tout se limite) s'exprime par la ligne, la sur¬face et le volume.

Le règne minéral, végétal et animal couvrent la terre.

Les espèces vivantes sont, elles aussi, au nombre de trois : Les végétaux, les animaux et les hommes.

Quant aux êtres d'essence spirituelle, II y a : Dieu; les anges et les hommes.

La trinité humaine comprend l'esprit, L'âme et le corps.

Les manifestations d'origine humaine se limitent à : la pensée, la parole et l’action.

La famille n'est complète au foyer que grâce à la présence du père, de la mère et de l'enfant.

 

Les Ecritures nous révèlent trois créations :

 

1° La création pré-adamique (qui précéda la naissance d'Adam) : « Dieu créa », ou plus exactement « Dieu avait créé » (Genèse 1.1).

 

2° La création adamique (celle à laquelle nous appartenons) après que la terre fût devenue informe et vide (Genèse 1.2). En effet « Dieu a créé la terre pour qu'elle ne fût pas déserte et il l'a formée pour qu'elle fût habitée » (Esaïe 45.18).

 

3° La création post-adamique (après la nôtre) : « Nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre » (2 Pierre 3.13) « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus » (Apocalypse 21.1).

 

Je crois au Saint-Esprit

 

Parce que sa personne est une vérité scripturaire et que les saintes Ecritures sont divinement inspirées (2Timothée 3.16), et aussi parce qu'elles sont plus véridiques, plus précises et plus réelles dans les affirmations se rapportant à leur domaine que les sciences humaines dans les leurs.

 

Je crois au Saint-Esprit

 

En vertu de mon expérience personnelle dans le domaine de la guérison divine, de la conversion spirituelle, de la victoire morale, de la sanctification et du baptême du Saint-Esprit.

Je crois au Dieu créateur, au Fils Sauveur et à l'Esprit Consolateur. Je ne puis pas ne pas y croire et je ne puis pas ne pas parler de choses aussi glorieuses réalisées. C'est, de notre part, un « non possumus ». (Actes 4.20)

Chers lecteurs de ces lignes, notez bien qu'il y a une expérience réservée à la foi chrétienne. Cette expérience est appelée « baptême du Saint-Esprit »(Matt. 3.11 ; Marc 1.8 ; Luc 3.16 ; Jean 1.33; Act. 1.5).

Notez encore que « le Saint-Esprit est donné à ceux qui le lui demandent » (Luc 11.13). « Il est donné, aussi, à ceux qui lui obéissent ») (Act. 5.32). On le reçoit par la foi (Jean 7.39).

Il est bon de croire à la personne divine du Saint-Esprit, mais il est mieux encore de faire l'expérience bénie de l'Hôte divin en nous. « Christ en nous l'espérance de la gloire. » (Colossiens 1.27).

 

Pierre NICOLLE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Adrien (lundi, 29 mai 2023 08:58)

    Amen!Viens Saint Esprit habiter en nous.