LE SAINT-ESPRIT ET NOS PRIERES FROIDES

   

LE SAINT-ESPRIT ET NOS PRIERES FROIDES

 

« De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints. » (Romains 8.26-27)

 

Reconnaissons avec honnêteté et humilité que bon nombre de nos prières sont froides. Nous nous imposons un temps de prière devant Dieu, mais notre cœur n’est pas engagé avec amour et passion dans cet exercice de piété. Des mots – conformes à la saine doctrine – sont exprimés du bout des lèvres, mais la véritable intercession ne jaillit pas d’un cœur embrasé par l’Esprit de Dieu.

Quelles sont les raisons profondes de cette « calotte glaciaire » spirituelle ? Notre cœur reste indifférent devant la gravité du péché aux yeux de Dieu, et notre intercession manque de chaleur. Notre esprit est insensible à la perdition des âmes ; nous avons une connaissance intellectuelle, biblique, doctrinale de cette effroyable réalité, mais notre être intérieur n’en est pas ébranlé. Nos yeux sont secs, tout comme notre cœur. Quant aux intérêts de Dieu, ils sont étouffés par toutes nos préoccupations égocentriques, nos priorités terrestres, charnelles et mondaines. Nous ne sommes donc pas des combattants engagés avec fougue derrière notre grand Capitaine.

 

Entendons l’appel pressant de l’apôtre Paul : « Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur… » (Romains 15.30). Le mot du texte original « sunagônizomai » traduit par « combattre » est très fort. Il signifie « prendre part à une lutte avec, soutenir dans une lutte, combattre pour, secourir, assister, défendre ». On a même souligné que le mot renferme l’idée d’agoniser, de lutter jusqu’à la mort dans l’intercession. Souvenons-nous de notre Seigneur Jésus-Christ : « Étant en agonie, il priait plus instamment… » (Luc 22.44)

 

Comment connaître un tel feu, celui du réveil de notre être intérieur ? Le Saint-Esprit désire nous secourir en répandant son amour dans nos cœurs. Alors nous prierons avec ardeur. L’Esprit de Dieu n’est-il pas l’ « Esprit de supplication » ? « Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication… » (Zacharie 12.10) De plus, « des soupirs inexprimables » accompagnent les requêtes du Saint-Esprit. 

 

Asseyez-vous un instant aux pieds de Jésus. Ouvrez le saint Livre. Foulez les sentiers des hommes d’autrefois, hommes au cœur brisé. 

Approchez-vous d’Esdras. Le « spectacle » est troublant. Il vient d’entendre le rapport désastreux de l’état moral et spirituel de son peuple. La souillure et la désobéissance ont déferlé d’abord par les chefs. « Le poisson pourrit par la tête », dit un vieux proverbe. L’homme de Dieu a déchiré ses vêtements et son manteau. Il s’est arraché les cheveux de la tête et les poils de la barbe. Déséquilibre ? Fanatisme ? Non, voyez plutôt ici la marque d’un esprit brisé et contrit, à l’unisson du cœur de l’Eternel. Approchez plus près encore, et écoutez sa prière embrasée du feu divin : « Mon Dieu, je suis dans la confusion, et j'ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face vers toi; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et nos fautes ont atteint jusqu'aux cieux » (Esdras 9.3). Suivez-le un peu plus loin. « Puis Esdras se retira de devant la maison de Dieu, et il alla dans la chambre de Jochanan, fils d'Éliaschib; quand il y fut entré, il ne mangea point de pain et il ne but point d'eau, parce qu'il était dans la désolation à cause du péché des fils de la captivité » (Esdras 10.6).

N'avez-vous jamais assisté à l’un des temps de prière de Daniel ? «En ce temps-là, moi, Daniel, je fus trois semaines dans le deuil. Je ne mangeai aucun mets délicat, il n'entra ni viande ni vin dans ma bouche, et je ne m'oignis point jusqu'à ce que les trois semaines fussent accomplies » (Daniel 10.2-3).

 

Le feu de l’Esprit brûlait sur l’autel de la prière de ces hommes de Dieu. Le résultat ? L’histoire du peuple de Dieu a été bouleversée. Les cœurs souillés, rebelles, apostats ont été ramenés à l’Eternel ; la gueule des lions fut fermée ; des royaumes furent vaincus…

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Patrac (dimanche, 04 juin 2023 09:30)

    Magnifique exdraodinaire splendide ���❤️���