QUELQUES COURTES REFLEXIONS SUR LE BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT ET LA SANCTIFICATION

   

QUELQUES COURTES REFLEXIONS SUR LE BAPTÊME DU

SAINT-ESPRIT ET LA SANCTIFICATION

 

Il y a un certain temps, un jeune pasteur dissident, appartenant à un Mouvement purement fondamentaliste déclarait, sans ambages à l'une de nos sœurs baptisée elle-même du Saint-Esprit, qu'un tel baptême « n'existait pas ». Il est possible qu'il ait voulu dire qu'il « n'existait plus », je ne sais, mais quoiqu'il en soit nous allons examiner cette question à la lumière du Livre de la « Révélation ».

 

Le baptême du Saint-Esprit

 

1° - Il y a une expérience spirituelle qui s'appelle « le baptême du Saint-Esprit ». Ce fait est indéniable. Jean-Baptiste est le premier qui ait fait mention de cette glorieuse expérience, dans le Nouveau-Testament. En désignant Jésus il déclare : « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. » (Matthieu 3.11 ; Marc 1.8 ; Luc 3.16.) Pour désigner la même expérience, Jésus a employé la même expression : « Jean a baptisé d'eau, leur dit-il, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit. » (Luc 24.49 et Actes 1.5.).

           

2° - Cette expérience n'a point été limitée aux chrétiens du siècle apostolique. Au point de vue principe, aucun texte n'est favorable à une telle interprétation. Nous voyons toujours le « baptême de l'Esprit » en relation étroite avec le baptême d'eau et la conversion, dans les exposés de la Parole; ces trois choses semblent former un tout complet et il serait tout à fait « déraisonnable » de croire que la conversion et l'immersion du croyant constituent la volonté de Dieu au travers des siècles en laissant de côté le « baptême du Saint-Esprit ». Au point de vue pratique et expérimental, il est indéniable que des milliers de chrétiens ont fait, au cours des siècles, l'expérience bénie appelée « baptême du Saint-Esprit », témoins les Finney, Murray, etc...

 

3° - Des faits anormaux quelconques, isolés et même collectifs, ne peuvent constituer un « critérium » a suffisamment probant, malgré leur évidence, pour décréter que le « baptême du Saint-Esprit » est un vain mot désignant une vaine chose.

En effet, s'il est injuste de « juger » un Mouvement par quelques-unes de ses déformations, comme il serait injuste de juger de l'humanité par la seule visite à un asile d'aliénés, ainsi est-il injuste de juger d'une expérience spirituelle par les « exceptions » qui peuvent se présenter à nous. Les « anormaux » constituent l'exception dans tous les domaines et malgré la hideur de leurs tares et le nombre des tarés il est dangereux de formuler une règle ou d'étayer un principe ou de découvrir une vérité en se basant sur des déformations et des exceptions. N'y avait-il pas de graves déformations de la vie chrétienne et cer¬taines exagérations dans l'exercice des « dons spirituels », au sein de l'Eglise de Corinthe ? Paul ne conclut pas à l'inexistence des « dons » mais il donne de judicieux conseils concernant leur exercice.

 

4° - Le baptême du Saint-Esprit et la conversion sont deux expériences spirituelles distinctes. Les Samaritains dont il est question en Actes 8.15 étaient bien convertis au Seigneur par le ministère de Philippe puisque ce dernier les avait baptisés (voyez Actes 8.12 et 8.16) c’est cependant après leur conversion et leur immersion qu'ils reçurent le Saint-Esprit par l'imposition des mains de Pierre et de Jean (Actes 8.17). Les disciples dont il est question dans Actes 19.1 étaient de toute évidence des chrétiens, c'est-à-dire des convertis, puisqu'il est fait mention d'un moment précis où « ils ont cru » (Actes 19.2). Si la réception du Saint-Esprit faisait partie intégrante de la conversion, Paul n'aurait pas formulé la question qui nous est rapportée en Actes 19.2. Il paraît impossible d'entrevoir une interprétation quelconque autre que celle-ci.

 

5° - Dans l'ordre des expériences spirituelles, le baptême du Saint-Esprit suit la conversion, il ne peut jamais la précéder. (Voyez Actes 2.38 : 1° Repentance et conversion. 2° Baptême d'eau. 3° Don ou baptême de l'Esprit). Nous avons là l'ordre normal ; le baptême d'eau avant la conversion est un non-sens et le baptême du Saint-Esprit avant la conversion une impossibilité, mais il peut se produire exceptionnellement que le baptême de l'Esprit précède le baptême d'eau (voyez par exemple : Actes 10.44-48).

 

6° - Le baptême du Saint-Esprit est un don de la grâce et s'obtient par la foi (voyez  « dons » Actes 2.38, 8.20, 10.45, 11.17). En sa qualité de « don de la grâce » le Saint-Esprit demeure souverain dans la distribution des dons spirituels (1 Corinthiens 12.11). La réception du baptême du Saint-Esprit n'est subordonnée qu'à la foi du chrétien. Enfin, en sa qualité de don il a pour auteur le Dispensateur des dons qu'il accorde « en un instant » excluant ainsi toute idée de temps et d'efforts.

Il n'entre pas dans le cadre de mon sujet d'exposer ce qu'est effectivement le baptême du Saint-Esprit.

 

La sanctification

 

1° - Il y a une expérience spirituelle qui s'appelle la « sanctification ».

Avant que d'être, il faut naître (Jean 3.3) ; on devient chrétien par la naissance d'En-Haut. La sanctification n'est pas la perfection morale, impossible à réaliser ici-bas, mais la « mise à part » du monde pour Dieu de notre être tout entier. La sanctification est donc effectivement la vie nouvelle qui suit la con¬version, c'est la vie chrétienne normale (2 Corinthiens 5.17) les mots « saint », « sanctifié » et « sanctification » abondent dans la Parole et il serait fastidieux ici de faire de longues citations.

 

2° - L'expérience de la vie sainte (ou sanctification) est réalisable pour tous les chrétiens de tous les siècles.

La sanctification n'est pas réservée à une « élite »  d'âmes ou à des temps particuliers. Jésus est toujours le même, (Hébreux 13.8). La vie chrétienne ne change pas malgré les temps et les circonstances.

 

3° - Des faits quelconques isolés ou même collectifs ne peuvent constituer un « critérium » suffisamment probant, mal¬gré leur évidence, pour établir l'inexistence de la vie de la sanctification.

Les raisons par moi invoquées au paragraphe 3 du chapitre sur le baptême du Saint-Esprit sont exactement les mêmes pour la sanctification.

 

4° - La conversion est à la sanctification ce que la naissance est à l'existence, puisque la conversion est le point de dé¬part de la sanctification, la marche quotidienne dans l'Esprit.

 

5° - La sanctification est donc la conséquence normale de ta conversion.

 

6° - La sanctification est une grâce qui s'obtient par la foi.

C'est par une permanente communion qu'on se « maintient » et qu'on « croît » dans la sanctification. Comme une plante est parfaite à ses différents degrés de développement, ainsi le chrétien est parfait en Christ dans sa marche ascendante et sa victoire quotidienne.

 

Pierre NICOLLE

www.batissezvotrevie.fr

 

 

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