LE GRAND PECHE DE SAÜL

 

LE GRAND PECHE DE SAÜL

 

Lecture biblique : 1 Samuel 13.1-14

 

« L’Eternel s’est choisi un homme selon son cœur, et l’Eternel l’a destiné à être le chef de son peuple, parce que tu n’as pas observé ce que l’Eternel t’avait commandé ».

 

vv.1, 2. Saül avait régné sur Israël pendant une année entière et arrivait à la fin de sa seconde année lorsqu'il choisit trois mille hommes d'Israël pour former une force militaire et régulière. Deux mille hommes étaient sous ses ordres, et un millier sous le commandement de Jonathan, son fils. Le reste du peuple retourna chez lui, dans l'attente d'une convocation si le besoin survenait.

 

vv.3, 4. De toute évidence, les Philistins entretenaient des garnisons et des forteresses dans le pays. Saül donna ordre à Jonathan de surprendre et détruire leur garnison près de Guéba.

Il devait y avoir une sorte d'accord ou d'arrangement entre Israël et les Philistins, car nous lisons qu'en raison de cette attaque déloyale, « Israël se rendit odieux aux Philistins », comme des hommes dénués d'honnêteté et indignes de confiance.

Jonathan obéit aux ordres de son père, le roi. Anticipant la réplique des Philistins, Saül envoya des messagers appeler tout le peuple à se préparer pour la guerre, afin de défendre le pays.

 

vv.5-7. Les Philistins assemblèrent une armée « innombrable comme le sable qui est sur le bord de la mer » pour attaquer Israël. Lorsque le peuple entendit parler du massacre de la garnison des Philistins, de leur subséquente colère, ainsi que des plans de guerre de l'ennemi, ils comprirent qu'eux et leur nouveau roi se trouvaient devant un très gros problème. Beaucoup d'entre eux se cachèrent dans des cavernes, des rochers, des citernes et « prirent le maquis ». Certains s'enfuirent de l'autre côté du Jourdain, dans le pays de Galaad, aussi loin qu'ils pouvaient du danger.

« Tout le peuple qui se trouvait (encore) auprès de [Saül à Guilgal] le suivait en tremblant. » Saül n'avait pas recherché la volonté de Dieu ou le conseil du prophète dans cette situation. Tout son problème venait de lui.

 

v.8. Lorsque Samuel oignit Saül à l'origine (1 Sam 10.8), il lui ordonna de demeurer à Guilgal pendant sept jours, lui promettant de venir le retrouver au terme de cette attente pour offrir des sacrifices et lui indiquer la volonté de Dieu à son égard.

Peut-être s'agissait-il d'une règle générale qui devait être observée à Guilgal à chaque occasion, car Saül attendait Samuel quand le peuple continua à se disperser loin de lui.

 

v.9. Espérez en l'Eternel, attendez que le prophète de Dieu parle pour Dieu (Héb. 1.1), et attendez que le prophète-sacrificateur offre le sacrifice de l'Eternel. Saül transgressa cet ordre et offrit l'holocauste.

Sans être ni prophète, ni sacrificateur, puisqu'il était seulement roi, il pensait cependant pouvoir tout faire. Ozias paya très cher sa présomption (2 Chron. 26.16-21).

Le jugement de Dieu n'est jamais plus sévère et sa colère plus certaine que lorsqu'un homme prend sur lui de violer l'holocauste et le sacrifice d'expiation, car il s'agit là de l'œuvre de Jésus-Christ seul (Héb 1.3).

A travers toutes les Ecritures. des hommes ont péri pour avoir essayé d'approcher Dieu sans un sacrificateur et les mains vides du sang qui typifie Christ, notre grand et unique souverain sacrificateur.

Ceux qui ont touché à la voie révélée par Dieu pour recevoir l'acceptation et la communion divines, ont senti la main du jugement s'abattre sur eux. En effet, leur action renie le péché de l'homme et méprise la sainteté de Dieu. Nous trouvons de tels exemples en Caïn (Gen. 4.3-5); Nadab et Abihu (Nom. 3.4), Moïse (Nom. 20.9-11)et Ozias (2 Sam. 6.6, 7).

Parmi toutes les rébellions et fautes de Saül, celle-ci constituait sa plus grande erreur et sa principale offense - venir devant Dieu sans le sacrificateur choisi, ni le véritable sacrifice (Héb. 5.1-5 ; 8.8-12 ;10.11-14).

La tentative à venir devant Dieu sans l'aide du sacrificateur et du sacrifice qu'il a désignés revient à nier la réalité de nos péchés et à mépriser la sainteté, la justice et le jugement de Dieu qui nous font face (Rom. 3.19- 26).

 

v.10. Lorsque Samuel arriva, Saül sembla se vanter de ce qu'il avait fait plutôt que de s'en repentir. Il sortit pour bénir Samuel, comme s'il se regardait comme un sacrificateur à part entière, habilité à bénir et à sacrifier. Voilà l'orgueil du cœur humain. Seul Christ peut sauver, sanc¬tifier et bénir (Col. 2.9, 10; 1 Cor. 1.30).

 

vv.11, 12. Lorsque Samuel demanda à Saül ce qu'il avait fait, ce dernier commença à justifier ses actions.

 

1. « Je perdais le soutien du peuple, car tous partaient. »

2. « Tu n'es pas venu lorsque nous t’attendions. »

3. « L'ennemi s'apprêtait à nous attaquer, et je n'avais pas cherché les bénédictions de Dieu, alors je me suis forcé à offrir un sacrifice. »

 

Il ne comprenait pas qu'aucune circonstance, cause ou situation ne peut justifier une violation du sacrifice et du sacerdoce de Christ. « Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14.6).

 

vv.13, 14. Saül avait agi avec stupidité et orgueil en prenant la fonction de sacrificateur de Dieu et en offrant un sacrifice. Non seulement avait-il désobéi à un commandement de Dieu concernant le sacrifice, mais il s'était élevé comme son propre sauveur et médiateur personnel, reniant ainsi l'absolue nécessité de la personne et de l'œuvre du Seigneur Jésus-Christ (1 Tim. 2.5).

 

Le sacrificateur oint et nommé par Dieu, offrant le sacrifice d 'expiation choisi par Dieu, au temps et de la manière déterminés par Dieu, est une image et un type du Seigneur Jésus-Christ, notre grand souverain sacrificateur, et de son expiation.

Toute violation délibérée de ce sacrifice est un rejet et un reniement de Christ. Là résidait le péché de Saül, et Dieu lui enleva le royaume et le donna à David, un homme selon son cœur.

 

Questions 

 

1. Saül manifesta peu de conception de la sainteté et de la justice de Dieu. Qu'en est-il de ceux qui aujourd'hui se permettent de venir à Dieu en-dehors de Jésus-Christ ?

 

2. Qu'est-ce que cela nous enseigne au sujet des religions de ce monde, malgré toute leur sincérité ?

 

Henri MAHAN

www.batissezvotrevie.fr

 

 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Adrien Konan (jeudi, 29 juin 2023 10:11)

    Que Dieu nous donne la sagesse et l'intelligence pour être obéissant.