LES NOMS DES MEMBRES D’EGLISES

 

 

LES NOMS DES MEMBRES D’EGLISES

 

La présence d’inconvertis dans l’église serait inconciliable avec les noms que donne le Nouveau Testament aux membres des églises. 

Les Actes et les épîtres emploient pour désigner les membres des églises un certain nombre de noms qu’il serait impossible d’appliquer à des inconvertis :  

 

a) « la multitude de ceux qui croyaient » ou « ceux qui ont cru » (Act. 2.44).  

 

b) « Les disciples » (Act. 6.2 ; 9.1, 26 ; 11. 26 ; 14. 21, 22 ; 18. 27 : 19.9 ; 24.4).

 

 « L'Eglise groupe tous ceux qui, ayant entendu la prédication de l'Evangile et ayant été conquis par elle, sont devenus disciples du Christ » (Ch. Marcel)

Que signifie ce mot que nous retrouvons 31 fois dans les Actes et 269 fois dans le Nouveau Testament ? « Le disciple épouse la doctrine du maître. Dans nos Evangiles il y a plus encore ; le disciple s'attache à la personne de Jésus. Les disciples de Jésus sont corps et âme liés à la personne du Seigneur… Dans le livre des Actes le terme disciple est l'équivalent de « frère » ou « croyant ». Cet usage est symptomatique car il prouve une fois encore que le mot de disciple implique une foi sans réserve en Celui qui est Seigneur. »  

 

c) « Les saints » (Act. 9.13, 32, 41 ; 2 Cor. 1.1 ; 13.12; Eph. 4.12 ; Col. 3.12).  

 

Ce mot est employé 62 fois dans le Nouveau Testament (surtout dans les épîtres) pour désigner les croyants. « Les saints sont ceux qui sont en Christ. Ce sont les croyants. Car c'est par la foi que la sainteté de Christ devient nôtre. » (Regin Prenter)

« L'idée de sainteté est commune à toutes les religions… à la base on retrouve presque toujours les deux idées de séparation (mise à part) et de puissance spirituelle : ce qui est saint c’est ce qui a été séparé, consacré aux dieux. » (P. Bonnard)

Les saints sont donc ceux qui sont mis à part pour Dieu. Ce terme implique déjà en lui-même une séparation d'avec ce qui est « profane », non consacré à Dieu, il ne saurait donc désigner que des chrétiens.  

Les saints désignent tous les chrétiens. (Ex. Rom. 15. 26 ; 1 Cor. 14. 33 ; Héb. 14. 24; Ap. 22. 2).

On le trouve toujours au pluriel (Ph. 4.21 équivaut à un pluriel) dans le Nouveau Testament (à l'exclusion de Mt. 27.52).  

« Dieu met les chrétiens à part pour lui mais, en réponse, eux-mêmes se sanctifient pour Dieu. »

Les termes de croyant, disciple et saint sont, à côté de celui de frère, ceux que le Nouveau Testament utilise le plus souvent pour désigner les chrétiens ; chacun se rencontre plusieurs centaines de fois… ces trois termes soulignent la réponse de l'homme à Christ plutôt que simplement l'aspect passif de leur nouvel état ».

 

 d) « Les frères » (Act. 9. 30 ; 10.23 ; 15.35, etc.). Ce terme est employé plus d’une centaine de fois pour désigner les membres de l’église. Il découle de l’idée de la famille nouvelle, la famille spirituelle qui se superpose à la famille « selon la chair ». Tous ceux qui sont devenus « enfants de Dieu » parce qu’ils ont accepté la Parole (Jn 1.12) sont devenus « frères de Jésus-Christ », (Mt. 28.10 ; Rom. 8.29 ; Héb. 2.11, 12, 17) et par conséquent frères entre eux « en Jésus-Christ ».  

L'emploi de ce mot pour désigner les membres d'église (surtout dans 1 Cor. 5.11 ; 8.11 ; 2 Thess. 3.6 ; 1 Tim. 6.2) et l’opposition qu’établit l'apôtre avec les « faux frères » (2 Cor. 11.26), « les ennemis » (2 Thess. 3.15) où « tous » (Gal. 6.10), prouve une fois de plus que ceux qu'il nomme ainsi étaient tous entrés dans la famille de Dieu.  

« Le terme « frères » est celui qui désigne le plus fréquemment les chrétiens dans le Nouveau Testament. Il est utilisé dans ce sens quelque 250 fois dans les Actes et les épîtres, dont 130 fois par Paul seul (35 fois dans 1 Cor.) et 50 fois dans les Actes. Pierre appelle l'église une fraternité. » (1 Pi. 2.17) (HS. Bender)

 

e) « Les bien-aimés » ou « bien-aimés de Dieu » (2 Thess. 2.13 ; Rom. 1.7 ; 2 Pi.3.1, 8).  

« Les élus de Dieu saints et bien-aimés » (Col. 3.12) ». De telles expressions pourraient difficilement s'appliquer à des hommes qui seraient encore « enfants de la colère » (Eph. 2.3), « fils de la rébellion » (Eph. 2.2 ; 5.6), « étrangers et ennemis » (Col. 1. 21). 

 

f) « Christianoi » (chrétiens, Act. 11.26 ; 26.28 ; 1 Pi. 4.16) ne peut désigner que ceux qui « appartiennent à Christ » et le reflètent dans leur vie.

 

g) « Les nôtres » (Tite 3.14 ; 1 Jn 2.19) est un terme caractéristique de la société fermée dans laquelle on distingue bien les membres des non-membres.

 

Alfred KUEN

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