LA FÊTE DES TROMPETTES

 

 

LA FÊTE DES TROMPETTES

 

A l’approche des Fêtes de Tishri, ou Fête d’automne, en Israël, est célébré un premier événement appelé la Fête des Trompettes, littéralement « le son du Shofar » ; c’est le 1er jour du mois de Tishri, le 7e mois du calendrier biblique. C’est une « sainte convocation » pour les enfants d’Israël. Cette convocation est la porte des célébrations qui suivent, elle marque le début de dix jours de consécration et de repentance devant Dieu, suivis de Yom Kippour, le Jour des Expiations – le 10e jour du mois - et clôturée par la 3e des grandes Fêtes : Soukkot, représentant la joie du peuple pardonné, et l’union du ciel et de la terre avec la venue glorieuse du Messie. 

Lév. 23:24 « Parle aux enfants d'Israël, et dis : le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son du shofar, et une sainte convocation. Vous ne ferez aucune œuvre servile, et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu ». 

 

 

Un temps de repentance

 

 La Fête des Trompettes est appelée dans le Judaïsme Rosh Hashana - Tête de l'année, les rabbins faisant également de cette date la naissance d’Adam et Eve, le couple adamique. En réalité, la « tête de l'année » c'est Pessah, car Dieu a dit : 

« Ce mois-ci (le mois de Nisan) sera pour vous le premier des mois de l'année » (Ex 12:1). 

 

Dans le passage du Lévitique, l’expression « son du shofar » est une traduction du mot hébreu terouah, ce qui signifie un cri ou un souffle. Le shofar, l’instrument fait à partir d’une corne de bélier, devait être soufflé à ce moment-là, comme c'était le cas lors des nouvelles lunes (Rosh ‘hodesh, la tête du mois). 

Ps 81:3 : « Sonne du shofar à la nouvelle lune, et à la pleine lune, pour la fête ; car c’est une loi pour Israël, une ordonnance du Dieu de Jacob ». 

Pourquoi la lune ?... Selon Ps 104:9, Dieu a fait la lune « pour marquer les temps prophétiques ». Et Ps 89:15 : « Heureux le peuple qui connait le son du Shofar ! ». 

 

Le son éclatant du shofar, le premier jour du mois de Tishri, annonce un temps solennel de préparation pour Yom Kippour, le Jour des Expiations. Aujourd’hui, c’est déjà tout le mois d’Elul précédant Tishri, que l’on entend dans les rues de Jérusalem, dès le matin, les sons plaintifs du shofar. Après la « Fête des trompettes », dans le judaïsme, il y a dix jours de repentance ou les jours de crainte (yomim noraim). Le son du shofar est ainsi une sorte d'alarme et peut être compris comme un appel pressant de Dieu à l'introspection et au repentir. 

 

 

Le son du Shofar 

 

Un rabbin disait : Le Shofar n'a été créé que pour le bien d'Israël. C'est au son éclatant du Shofar - kol hashofar - que la Torah a été donnée à Israël : 

Exode 19:16-19 : « Le 3e jour au matin, il y eut des tonnerres, des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne ; le son du shofar retentit fortement ; et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d'épouvante … Le Sinaï était tout en fumée, parce que l'Eternel y était descendu au milieu du feu ; cette fumée s'élevait comme la fumée d'une fournaise, et toute la montagne tremblait avec violence. Le son du shofar retentissait de plus en plus fortement ». 

 

C'est au son du Shofar que s'est écroulée la muraille de Jéricho. 

Josué 6:5 : « 7 sacrificateurs porteront devant l'arche 7 shofars ; le 7e jour, vous ferez 7 fois le tour de la ville ; et les sacrificateurs sonneront le shofar. Quand ils sonneront de la corne retentissante, quand vous entendrez le son du shofar, tout le peuple poussera de grands cris ; alors la muraille de la ville s'écroulera ». 

 

C'est le son du Shofar qui retentira à l'époque messianique. Dieu s’interposera avec puissance entre Israël et ses ennemis – Javan représente l’Occident : 

Zacharie 9:14 : « Je soulèverai tes enfants, ô Sion, contre tes enfants, ô Javan ! Je te rendrai pareil à l'épée d'un vaillant homme. L'Eternel au-dessus d'eux apparaîtra, et sa flèche partira comme l'éclair ; le Seigneur, l'Eternel, sonnera le shofar, il s'avancera dans l'ouragan du midi ». 

 

C'est le Shofar qui annoncera le rassemblement des exilés, celui des Juifs exilés aux quatre coins de la terre : 

Esaïe 27:12 : « En ce temps-là, l'Eternel secouera des fruits, depuis le cours du fleuve jusqu'au torrent d'Egypte ; et vous serez ramassés un à un, enfants d'Israël ! En ce jour, on sonnera du grand Shofar, et alors reviendront ceux qui étaient exilés … ils se prosterneront devant l'Eternel, sur la montagne sainte, à Jérusalem ». 

 

 

Le Shofar à Kippour 

 

Les Juifs sonnent également le shofar à Kippour. « Il existe, disent-ils, plusieurs raisons symboliques pour sonner le shofar pour mettre fin au jeûne de Kippour : il y a des millénaires, lorsque nos ancêtres acceptaient la Torah au mont Sinaï, « la voix du shofar retentissait et devenait toujours plus forte » - Exode 19:19. À la fin de Yom Kippour, nous sommes spirituellement purifiés et prêts à accepter à nouveau les lois de Dieu, et le cri poignant du shofar nous rappelle notre engagement initial de na'asseh venishma (= nous ferons et nous comprendrons) ». Cette expression veut signifier que le peuple donne à son Dieu une confiance absolue, en obéissant aux commandements de Dieu, aveuglément. 

Lévitique 25:9 : « Le dixième jour du 7e mois, tu feras retentir les sons éclatants du shofar : le jour des expiations, vous sonnerez le shofar dans tout votre pays ».

 

 

Un jour de repos pour le souvenir 

 

Enfin, la Fête des trompettes est une célébration possédant une dimension prophétique, qui trouvera sa réalisation dans le futur rassemblement du peuple d’Israël après sa longue dispersion. Cet intervalle correspond à l’ère de l’Eglise caractérisée par l’action du Saint-Esprit. Mais dans la pensée juive, cette longue et terrible parenthèse de 2000 ans, correspond à l’exil d’Edom, le quatrième et dernier, après celui des Chaldéens, des Perses et des Grecs. D’une certaine manière, la Fête des trompettes est pour le peuple juif une nouvelle année, un recommencement, une restauration prophétique. Lév 23:24 précise que ce Jour est « un jour de repos complet pour le souvenir ». Or, nous savons qu’Israël, représenté par des pierres enchâssées sur les épaules du Souverain Sacrificateur, correspond à ce souvenir, c’est un rappel pour Dieu lui-même. 

Exode 28:12 : « Tu mettras les deux pierres sur les épaulettes de l'éphod, en souvenir des fils d'Israël ; et c'est comme souvenir qu'Aaron portera leurs noms devant l'Eternel sur ses deux épaules ». 

Aujourd’hui, notre grand Souverain-Sacrificateur, le Cohen gadol céleste, est Yeshoua’. Il rappelle au Dieu de Jacob, que l’heure a sonné, au travers du son du grand Shofar, pour ramener son peuple, le rétablir et lui donner une entière révélation de qui est son Messie. 

Les Fêtes de Tishri sont les Fêtes ultimes avant la venue du grand Roi. 

 

 

Shofar et Sionisme 

 

Depuis la fin du 19e siècle, le grand Shofar a sonné ! 

Esaïe 27:12 : « En ce jour, on sonnera du grand Shofar, et alors reviendront ceux qui étaient exilés … ils se prosterneront devant l'Eternel, sur la montagne sainte, à Jérusalem ». 

Le peuple juif revient à la maison des extrémités de la terre. Les deux guerres mondiales ont permis que le territoire légué aux enfants d’Israël soit dégagé des ennemis d’Israël. Le 14 mai 1948, il y a eu un grand coup de Shofar dans le ciel : Israël retrouvait sa place comme nation, et malgré toutes les attaques de ses voisins, s’agrandissait et devenait de plus en plus fort. Israël, comme prévu, deviendra « la Tête des nations », Rosh haGoyim. Pourquoi ? Parce que le Souverain Sacrificateur porte sur ses épaules et sur son cœur les « pierre de souvenir » - ‘evenei zikaron (Ex 28:12), en mémoire d’Israël. « Eternel, souviens-toi de tes promesses ! ». C’est le Fils qui rappelle au Père les promesses antiques faites à son peuple ! 

 

Amis chrétiens, pouvons-nous faire moins ?... En ce jour de la Fête des trompettes, faisons nôtre la prière du Fils, alors que des attentats ont lieu quotidiennement en Israël ! Seigneur, rétablis ta nation, révèle ta face à Israël, ton fils-premier-né ! Ayons à l’esprit cette merveilleuse image du bon Berger portant sur ses épaules l’agneau qui s’est éloigné. Il est fidèle et juste pour ramener cette brebis à la maison.

 

Gérald FRUHINSHOLZ

 

 

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