LE DIVIN TRESOR
Il est intéressant de lire les derniers mots de la Bible ; ils ont un aspect prophétique. La Bible hébraïque se termine sur les livres des Chroniques, tandis que l’Ancien Testament dans nos versions chrétiennes se finit avec Malachie. Il n’y a pas de hasard. Le dernier mot de Chroniques est prononcé par un roi païen, Cyrus, que Dieu appelle « Messie » (Es. 45) – il s’adresse aux enfants d’Israël : « Qui d’entre vous est de son peuple ? L’Eternel son Dieu est avec lui, qu’il monte ! » (2 Chron 36.23). C’est un encouragement et une injonction divine, car l’aliyah est un commandement de l’Eternel pour les Juifs - une aliyah physique et spirituelle.
Dans nos versions, le dernier mot de Malachie est « malédiction » ! Et le premier message du Nouveau Testament dans l’Evangile de Jean sera : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29). Cette malédiction est donc supprimée au travers de Yeshoua et de l’œuvre de la Croix.
Des Craignants-Dieu
Dans le livre du prophète Malakhi qui signifie « mon messager », il y a un message pour nous aujourd’hui. Dieu dit qu’au jour qu’il prépare – celui des temps de la fin – il est question du Trésor particulier que Dieu veut pour lui. Il cherche des croyants qui le craignent – Yire i Adonaï.
Malachie 3.16-18 : « Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre ; L'Eternel fut attentif, et il écouta ; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l'Eternel des armées, ils m'appartiendront, au jour que Je prépare ; j'aurai compassion d'eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert ».
Le Trésor particulier de Dieu
En hébreu, cette expression « ils m’appartiendront » se traduit par le mot : segoula. Ce terme désigne premièrement Israël, qui est le peuple qadosh, saint par excellence ; il est « am Segoula », un peuple qui appartient à Dieu, son Trésor personnel.
Deut. 7.6 : « Car tu es un peuple consacré à l’Eternel, ton Dieu t’a choisi parmi tous les peuples sur la face de la terre, afin que tu sois son seul Trésor ». Notons que dans la Nouvelle Alliance, les croyants rachetés par le sang de Jésus sont également un peuple segoula.
1 Pierre 2.9 : « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ».
Un peuple racheté
Malachie révèle un problème en Israël : le peuple ne donne pas la dîme aux Lévites qui leur permet d’assurer le service du Temple. C’est une faute grave.
Mal. 3.8 : « Car vous me volez, et vous dites : En quoi t'avons-nous volé ? Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière ! Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison ».
Dieu est en colère contre Israël, pour la transgression de ses commandements. Le service du Temple ne peut pas fonctionner à cause du non-respect des lois. Cela amène une malédiction sur le pays tout entier.
Le principe des dîmes et des offrandes est un principe biblique. Si nous sommes comme Israël, « am segoula » - Trésor de l’Eternel, nous avons à obéir aux mêmes principes.
La Bible nous montre que le croyant qui n’obéit pas à ce principe biblique, non seulement ne remplit pas ses devoirs envers Dieu, mais il se place sous une malédiction. Dieu dit clairement que, spirituellement, l’obéissance à ce commandement amène la bénédiction. Voyons la suite du verset :
Mal. 3.9 : « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l'épreuve, et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. Pour vous, je menacerai celui qui dévore ».
Les écluses des cieux
Tout comme Malachie a averti le peuple, Dieu nous avertit également de ne pas tomber dans la désobéissance. Le Diable est « celui qui dévore » et il cherchera tout ce qu’il peut pour nous faire trébucher. Donner la dîme n’est pas une question d’argent, mais une question de reconnaissance. Reconnaissance pour le salut et la vie éternelle… et merci Seigneur d’ouvrir les écluses des cieux !
Car en Jésus, nous avons été rachetés, et nous sommes devenus la propriété de Dieu - nous lui appartenons, nous sommes serviteurs de l’Eternel. Israël a été racheté par Dieu, comme fils premier-né ; et nous le sommes également, en Christ. Jean 10.10 : « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l’aient en abondance ».
Les compromis de Pharaon
Alors que Dieu dit qu’Israël est séparé des autres nations (Exode 8.19), la Bible dit que l’Eglise est également séparée du monde. En Egypte, les Hébreux habitaient Goshen, ils fructifiaient et multipliaient, devenant de plus en plus puissants (Ex. 1.7). Pharaon eut peur et décida de faire des Hébreux, des esclaves. Alors Dieu envoya Moïse pour faire sortir son peuple de l’esclavage de Pharaon. Examinons les tactiques de Pharaon pour empêcher les enfants d‘Israël de partir. Les compromis de Pharaon correspondent à ceux auxquels les chrétiens sont confrontés.
Exode 8.21 : « Pharaon appela Moïse et Aaron et dit : Allez, offrez des sacrifices à votre Dieu dans le pays ».
Le piège de Pharaon est dans le terme « dans le pays » qui correspond au monde. Traduisons cela pour nous : « Vivez en chrétien, mais pas trop quand même ; restez en Egypte – « dans le pays », conformez-vous au siècle présent ».
Exode 8.24 : « Pharaon dit : Je vous laisserai aller, pour offrir à l’Éternel, votre Dieu, des sacrifices dans le désert : seulement, ne vous éloignez pas trop ». Pharaon atténue sa première proposition, tout comme Satan suggère au croyant « de ne pas aller trop loin » … dans l’obéissance à Dieu.
Exode 10.10 : « Le pharaon leur dit : Que l'Eternel soit avec vous aussi sûrement que je vais vous laisser partir, vous et vos enfants ! … En fait, non ! Allez servir l'Eternel, mais seulement vous les hommes ».
Pharaon fait semblant d’accepter puis il se reprend : « allez servir votre Dieu, mais finalement sans les enfants ». C’est une proposition très subtile ! Elle révèle une séduction, celle de rechercher pour nos enfants de bonnes situations dans le monde, en négligeant l’importance qu’ils suivent l’appel de Dieu. Chacun de nous est responsable, en tant que parents, de la bonne santé spirituelle de nos enfants. Nous avons à leur apprendre à écouter Dieu pour le futur que le Seigneur a pour eux.
Le saint reste
Il est réconfortant de voir que Dieu fait compassion, selon le verset de Malachie (3.17) : « J'aurai compassion d'eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert ». Dieu connaît notre cœur ; de la même façon que David est resté « l’homme selon le cœur de Dieu », malgré ses erreurs. Nous sommes toujours au bénéfice de sa grâce !
Pensons à présent à deux églises citées par Jean : l’Eglise de Philadelphie et l’Eglise de Laodicée. Les chrétiens de Laodicée ont eu le tort de se voiler la face et d’être insensibles aux projets de Dieu, se croyant riches, mais étant aux yeux de Dieu, aveugles, pauvres et nus. Mais à Philadelphie, Dieu dira :
Apo. 3.8, 10 « Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer … Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier ».
Chers amis, à nous de désirer faire partie du divin Trésor ! Rentrons dans l’obéissance, dans la crainte de l’Eternel. Soyons des Philadelphiens !
Gérald FRUHINSHOLZ
Écrire commentaire