L'ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT EN JESUS-CHRIST

  

L'ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT EN JESUS-CHRIST

 

Jésus-Christ a été assisté par l'Esprit au travers de toute Sa carrière ici-bas.  

 

 

1. Christ a été conçu par le Saint-Esprit.  

 

L'ange Gabriel annonce à Marie que le Fils qui lui naîtra sera conçu du Saint-Esprit, Luc 1.35 ; et Dieu fait savoir à Joseph que l'enfant que Marie a conçu vient du Saint-Esprit, Mt. 1.20. C'est ainsi qu’il est à la fois homme et Dieu. Sans cette vérité-là, l'Evangile s’écroulerait, car son humanité et sa divinité sont aussi indispensables l’une que l’autre à notre salut.  

 

 

2. Il a été oint du Saint-Esprit.  

 

Christ lui-même a déclaré : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père », Jn. 5.19. Aussi fut- il oint du Saint-Esprit, en vue du ministère qu'’il allait entreprendre.  

Jésus l’affirme en citant une prophétie d’Esaïe : « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres », Lc 4.18. Ceci est confirmé par Act. 10.38 : « Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu, faisant du bien... car Dieu était avec lui ».  

L'Ancien Testament avait clairement annoncé que le Messie serait revêtu de l’Esprit-Saint. Le souverain sacrificateur et le roi recevaient l’onction d’huile (Lv. 8.12 et 1 S. 16. 12, 13), et ce fait annonçait d'avance que Jésus-Christ, le Roi des rois et le Souverain Sacrificateur de la Nouvelle Alliance, serait oint du Saint-Esprit. Des prophéties plus précises encore se trouvent dans Esaïe : « Un rameau sortira du tronc d’Isaï… L'Esprit de l'Eternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l'Eternel », Es. 11.1, 2 ; « Voici mon serviteur… mon élu en qui mon âme prend plaisir. J'ai mis mon Esprit sur Lui… » Es. 42.1. (Voyez encore Es. 61.1 que nous venons de citer). Enfin, voici comment s'expriment le Ps. 45.8, cité par Hbr. 1.9 : « O Dieu, ton Dieu t'a oint d’une huile de joie au-dessus de tes égaux », et le Ps. 2.6 : « C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte ».  

 

 

3. Il a été scellé du Saint-Esprit.  

 

Parlant du Fils de l’homme, Jésus déclare : « C’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau », Jn. 6.27. Ce sceau était sur lui la marque de son origine céleste et la preuve de sa filiation divine.  

 

4. L'Esprit habitait en lui.  

 

Jésus, parlant de son corps, dit : « Détruisez ce temple et, en trois jours, je le relèverai », Jn. 2.19. Il voulait certainement dire qu'il était le temple du Saint-Esprit, comme le croyant le devient, lui aussi, dans une plus faible mesure, par la foi, 1 Cor. 6.19. Du reste, il est écrit que lors de son baptême, l'Esprit descendit et s'arrêta sur lui, Jn. 1.33. Nous ne tranchons pas la question de savoir en quelle mesure l'Esprit était en Christ avant son baptême dans le Jourdain. Puisqu'il n'avait pas besoin d'être régénéré, Il avait certainement déjà le Saint-Esprit. Au début de son ministère, l'Esprit vint sur lui d’une manière plus précise encore, pour lui permettre d'accomplir sa tâche. Quoi qu'il en soit, l'Esprit demeura en lui et avec lui. C'est ce que Jésus-Christ lui-même donna à entendre lorsqu'à plusieurs reprises il déclara que le Père était en lui, Jn. 10.38 ; 14.11. Or, Dieu était en lui avec l'Esprit, comme lorsqu'il habite dans notre cœur (Eph. 2.22 : « Vous êtes une habitation de Dieu en Esprit »).  

 

 

5. Christ était rempli du Saint-Esprit.  

 

Dieu, d’après Jn. 3.34, ne lui donne pas l'Esprit avec mesure ; et nous lisons dans Luc 4.1 que Jésus revint du Jourdain rempli du Saint-Esprit. Puisque aucun péché ne le séparait de son père et que toute sa volonté lui était soumise, il est évident que l'Esprit remplissait son être tout entier.  

 

 

6. Il était revêtu de la puissance de l'Esprit.  

 

D'après les paroles mêmes de Jésus, le résultat de la plénitude de l'Esprit, c'est que des fleuves d'eau vive se répandent (Jn. 7.38) et que la puissance se manifeste au dehors. C'est ainsi que le Sauveur, revêtu de la puissance de l'Esprit selon Lc. 4.14, put exercer son ministère. Il avait été oint du Saint-Esprit et de force (Act. 10. 38), et c'est par cette puissance qu’il accomplit sur la terre tout ce qu’il fit. Il déclare lui-même expressément, par exemple, que c'est par l'Esprit de Dieu qu’il chasse les démons, Mt. 12.28 ; et il ajoute que le Père qui demeure en lui, c'est lui qui fait les œuvres, Jn. 14.10. C'est encore par l'Esprit qu’il donne ses ordres à ses disciples, Act. 1.2.  

Ces affirmations prennent toute leur signification si nous nous souvenons que Jésus-Christ est pourtant celui à qui appartient la toute-puissance, et par qui l'univers tout entier a été créé, Jn. 1. 3, 10.  

 

 

7. Il était conduit par l'Esprit.  

 

« Il fut conduit par l'Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours », Lc. 4.1, 2. Cette conduite de l'Esprit fut évidemment constante dans sa vie et l’obéissance du Fils à son égard lui permit de dire : « Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable », Jn. 8.29. Nous pouvons dire aussi, sans aller plus loin que le texte, que Jésus était sans cesse enseigné par l'Esprit et conduit par lui dans toute la vérité. « Je ne fais rien de moi-même, dit-il, mais je parle selon ce que le Père m'a enseigné », Jn. 8.28. C'est dans ce but même que Dieu avait fait reposer sur lui un Esprit de sagesse, d'intelligence, de conseil, de force, de connaissance et de crainte de l'Eternel. Es. 11.2.  

 

 

8. En Christ abondait le fruit de l'Esprit.  

 

« Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance », Gal. 5.22. Toutes ces vertus n’ont été parfaitement possédées que par Jésus-Christ. Mais la puissance de l'Esprit n’y était pas étrangère, puisqu'il est dit, par exemple : « Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et il dit : Je te loue, Père... », Lc. 10.21. C'est pour cela que non seulement sa joie, mais encore sa paix, son amour, sa patience demeurèrent parfaits jusqu’au milieu du plus affreux supplice.  

 

 

9, C'est par l'Esprit qu’il s’est offert en sacrifice.  

 

L'assistance de l'Esprit lui a été nécessaire dans son humiliation volontaire, non seulement pour parler et agir comme il l’a fait, mais plus encore pour souffrir et accomplir le sacrifice surhumain de la Croix : « Christ, par l’Esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu », Hbr. 9.14.  

 

 

10. Enfin, Christ a été ressuscité par l'Esprit.  

 

C'est encore l'Esprit de Dieu qui fit sortir Christ du tombeau : « Si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous », Rom. 8.11. Le sens de ce verset est évident : l'Esprit de Dieu habitait en Christ et l'a ressuscité ; si ce même Esprit habite en vous, il vous ressuscitera aussi. Voyez enfin Rom. 1.4 et 1 Tim. 3.16 : Christ, par sa résurrection, a été déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté qui l'a ainsi justifié aux yeux de tous.

  

11. Conclusion.  

 

Dès avant sa naissance et jusqu'’après sa mort, soit pendant toute sa carrière ici-bas, Jésus-Christ s’est mis dans la situation d'avoir besoin de l'assistance et de la puissance de l'Esprit. Nous pouvons tirer de ce fait deux conclusions essentielles :  

1) Bien que Jésus-Christ fût Dieu venu sur la terre, il était aussi parfaitement homme et « ne pouvait rien faire de lui-même ».  

2) Le Fils du Dieu vivant, dans toute son incomparable grandeur, a choisi de ne pas se passer un seul jour du secours de l'Esprit. Comment nous, pauvres créatures pécheresses et impuissantes, pourrions-nous prétendre vivre la vie chrétienne sans la présence et la plénitude du même Esprit ? Que Dieu nous préserve d’une aussi folle présomption ! En effet, Christ est né de l'Esprit ; il a été oint et scellé par l'Esprit, qui habitait en lui et le remplissait ; en lui abondait le fruit de l'Esprit ; il était revêtu de sa puissance et conduit par lui. Enfin, c'est par l'Esprit qu'il s’est offert en sacrifice et qu'il a été ressuscité. Toutes ces expériences, nous pouvons et nous devons nous-mêmes les faire, dans la mesure où Dieu l’a indiqué pour nous, sous peine de ne pas être de vrais chrétiens. « Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même » 1 Jn. 2.6.  

Il nous faut naître de nouveau par l'Esprit, et recevoir son onction et son sceau. Il veut habiter en nous, nous remplir, nous revêtir de sa puissance, produire en nous son fruit, et nous conduire pas à pas. C'est aussi par lui que nous devons offrir le sacrifice vivant qui sera de notre part le culte raisonnable, et c'est par lui que, finalement, nous serons ressuscités. Avons-nous réfléchi à ces choses, et sont-elles devenues pour nous de vivantes réalités ? Il y va de notre salut éternel…  

 

René PACHE

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Jean-Paul (jeudi, 30 mai 2024 10:50)

    Alleluia!!!
    C'est formidable d'avoir un condensé si riche de la part de René PACHE avec son article
    ==> "L'OEUVRE DU SAINT-ESPRIT EN JÉSUS-CHRIST"

    Merci beaucoup pour cette belle parution aujourd'hui qui focalise Jésus-Christ comme Fils de Dieu et Fils de l'homme venu sur la terre il y a 2000 ans pour accomplir pleinement la volonté de son Père à Golgotha.

    Quelle Grâce de l'Éternel!!!
    Quelle merveilleux Sauveur et Seigneur nous avons en Jésus-Christ.
    Quel privilège d'être appelé enfant d'adoption en Jésus-Christ et d'avoir également le Saint-Esprit comme consolateur.