L’ONCTION DU SAINT-ESPRIT

 

 

L’ONCTION DU SAINT-ESPRIT

 

 

Sans l'Esprit qui vivifie et sanctifie, nous ne posséderions pas la vie éternelle. Mais il est évident que sans lui nous ne pourrions pas non plus servir Dieu, car c'est lui qui nous communique la puissance nécessaire. Jésus faisait allusion à l'Esprit lorsqu'il disait : « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je vais au Père. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur », Jn. 14.12, 16. Pierre fut le premier à réaliser cette parole, le jour de la Pentecôte. Etant rempli de l'Esprit, il amena à la foi trois mille personnes par un seul discours, résultat que le Christ n'avait jamais atteint au cours de tout son ministère terrestre, Act. 2.41. Voyons donc quelle est l'œuvre de l'Esprit en rapport avec notre service.  

L'Ecriture déclare formellement que nous sommes oints de l'Esprit : « Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l'Esprit » 2 Cor. 1. 21. « Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint et vous avez tous de la connaissance... L'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne... » 1 Jn. 2.20, 27.  

 

 

I. Que signifie cette onction ?

 

L'Ancien Testament va nous le faire comprendre sous la forme imagée de l'onction d'huile, symbole de l'Esprit. Sous l’Ancienne Alliance, on oignait d'huile :     

 

1. les sacrificateurs : Dieu dit à Moïse au sujet d’Aaron et de ses fils : « Tu les oindras, tu les consacreras, tu les sanctifieras et ils seront à mon service dans le sacerdoce… Tu l’oindras (Aaron)… Tu feras approcher ses fils, et tu les oindras comme tu as oint leur père, pour qu'ils soient à mon service dans le sacerdoce. Cette onction leur assurera à perpétuité le sacerdoce parmi leurs descendants » Ex. 28.41 ; 40.13-15.    

 

2. les rois : Saül, David, Salomon, etc. furent consacrés rois par l'onction d'huile, 1 Sam. 10.1 ; 16.13 ; 1 Rois 1.39.    

 

3. les prophètes : Elisée, par exemple, fut oint par Elie pour être prophète à sa place, 1 Rois 19.16.    

Chacun de ces exemples s'applique aux croyants de la Nouvelle Alliance. Il est évident que Christ seul est Souverain Sacrificateur et Roi des Rois, et qu’à ce titre, il a reçu sans mesure l’onction de l'Esprit [voir l’article « L’œuvre du Saint-Esprit en Jésus-Christ, NDLR]. Mais nous sommes aussi rois et sacrificateurs avec lui (1 Pi. 2.9; Ap. 1.6) et nous participons à son onction comme les fils d’Aaron à celle de leur père. En effet, ne sommes-nous pas appelés à régner avec Christ et à représenter dès maintenant Dieu devant les hommes, comme nous représentons les hommes devant Dieu par notre intercession ? Nous sommes aussi les témoins de Dieu, portant la parole de vie comme les prophètes l'étaient dans l’Ancienne Alliance. Comme eux, nous avons besoin de l'investiture d’'En-Haut.    

 

 

II. Que nous communique l’onction ?    

 

Les textes ci-dessus indiquent clairement que par l’onction nous sommes mis à part, consacrés pour le service de Dieu. L’onction de l'Esprit est donc la préparation indispensable en vue de la tâche qui va nous être confiée.    

Elle nous communique la force nécessaire pour l’accomplir, comme Jésus-Christ a été oint du Saint-Esprit et de force en vue de son ministère, Act. 10.38. Elle nous donne aussi la sagesse et la connaissance dont nous avons besoin : « Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne mais comme son onction vous enseigne toutes choses et qu’elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés » 1 Jn. 2.27.        

Il ressort de ce passage deux choses : a) c'est à tous, et non pas à une classe privilégiée seulement qu'est donnée la connaissance spirituelle ; b) la préparation essentielle pour le ministère, c'est l'onction et l'enseignement du Saint-Esprit qui conduit dans toute la vérité. Aucun maître humain, aucune école ne pourront le remplacer. Certes, nous ne nous préparerons jamais trop intellectuellement et spirituellement en vue des responsabilités que Dieu veut nous confier à tous. Mais n'oublions pas que l'étude, la science, la connaissance même, si elles ne procédaient pas du Saint-Esprit, seraient infiniment nuisibles pour nous et notre entourage. D'autre part, l'onction divine n'exclut certes pas, comme on se l'est imaginé trop souvent, le travail ni la recherche. Nous avons relevé déjà que la   Bible nous dit sans cesse : « Médite jour et nuit, applique-toi tout entier à ces choses, cherche… et tu trouveras. » Car l’onction n’encourage jamais la paresse. Profitons de tous les moyens qui nous sont donnés pour apprendre à nous perfectionner en vue de notre ministère particulier ; mais souvenons-nous, même si nous sommes les plus ignorants des hommes, qu'en Christ seul sont cachés tous   les trésors de la sagesse et de la science (Col. 2.3), et qu'ils nous sont révélés par l'Esprit.      

Enfin, l’onction nous apporte le rayonnement et la joie communicative, sans lesquels notre ministère manquerait d'attrait. Il est dit à propos de Christ : « O Dieu, ton Dieu t'a oint d’une huile de joie », Ps. 45.8. Le Psalmiste s'écrie aussi : « Tu oins d'huile ma tête et ma coupe déborde... Tu me donnes la force du buffle ; je suis arrosé avec une huile fraîche » Ps. 23.5 et 92.11. L'huile en effet faisait luire et rayonner le visage. Si notre personne était toujours aimable, joyeuse, attirante, combien notre travail pour Dieu serait plus facile et plus fécond.

      

III. Quand et comment recevons-nous l’onction de l'Esprit ?      

 

Dieu nous l’'accorde-t-il après de longues années de vie chrétienne, lorsque nous avons prouvé que nous étions capables et dignes de le servir ? Non certes… Dieu l'octroie à chacun de nous pour le rendre capable de le servir, avant même que nous nous mettions à l’œuvre. Dans l'Ancien Testament, nous voyons que l’onction était donnée au sacrificateur, au roi, au prophète avant le ministère, afin    de le rendre possible. Ne soyons pas assez insensés pour chercher à nous en passer. Si elle nous manque encore, que devons-nous faire pour la recevoir ? Tout simplement accepter Jésus-Christ par la foi ; il nous sauvera, nous donnera son Saint-Esprit et nous oindra aussitôt pour son service. D'ailleurs, sans lui nous ne pouvons rien faire. D'autre part, puisque l’onction a été nécessaire à Jésus-Christ    lui-même, et que Dieu maintenant l'accorde à tous (1 Jn. 2.20), aucun de nous n'a le droit de se déclarer incapable de le servir. Au contraire, ce serait offenser le Maître divin que de mépriser la force et la capacité qu’il nous communique.        Nous croyons qu'il y a lieu de distinguer l’onction de l'Esprit que Dieu accorde à tous ses enfants dès l'instant où ils croient, du revêtement particulier de force qu'il accorde à certains de ses serviteurs. Il est arrivé que de grands hommes de Dieu aient dû être préparés longuement par la souffrance, la lutte et la prière, en vue    d’une tâche exceptionnelle que Dieu voulait leur confier. Le visage de Moïse, par exemple, se mit à rayonner aux yeux de tout le peuple d'Israël, lorsqu'il eut passé deux fois quarante jours sur la montagne, en tête-à-tête avec Dieu, sans manger ni boire. Ex. 34.28-29 et Dt. 9.9, 18. C'est par la mort à nous-mêmes et la communion toujours plus intime avec le Seigneur que l'Esprit peut nous communiquer toute sa force. Cela s'opère bien entendu par la foi, mais ne va pas toujours sans combat pour notre chair. En ce qui nous concerne, nous ne devons pas chercher à copier les expériences de qui que ce soit, car chacun reçoit du Dieu souverain une vocation particulière. Si nous sommes entièrement livrés entre ses mains et prêts à payer n'importe quel prix, il saura bien nous montrer de quelle manière il veut nous faire expérimenter par l'Esprit l'infinie grandeur de sa puissance et nous communiquer une nouvelle mesure de son onction en vue de chaque nouvelle tâche. 

 

René PACHE   

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Adrien Konan (jeudi, 30 mai 2024 12:36)

    Amèn.Dieu soit loué.Ce Message est très édifiant.