LE SAINT-ESPRIT ET LA PRIERE

 

 

 

LE SAINT-ESPRIT ET LA PRIERE

 

 

« L'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit Lui-même intercède par des soupirs inexprimables et Celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, car c'est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints », Rom. 8.26-27. Par nature, nous ne savons pas prier, et nous avons besoin de cette aide surnaturelle pour bien des raisons :  

 

 

1. Nos prières sont égoïstes.  

 

Elles ramènent tout à nous-mêmes. C'est l'Esprit qui nous apprend à intercéder pour le royaume de Dieu et pour les autres. Remarquez à ce propos que, dans la prière dominicale, les trois premières demandes, sur six, concernent Dieu : son nom, son règne et sa volonté, Mt. 6. 9-10. Le passage de Rom. 8 cité ci-dessus parle deux fois de l'Esprit qui intercède. Lorsque nous-mêmes nous adonnons sincèrement à l'intercession, certainement c'est lui qui nous inspire. Par la véritable prière, il fait des mendiants perpétuels que nous sommes, les collaborateurs de Dieu.  

 

 

2. Nos prières manquent de discernement.  

 

L'Ecriture promet que « si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute », 1 Jn. 5.14. Mais il nous est précisément très difficile parfois de connaître la volonté de Dieu, pour discerner dans quel sens nous devons prier. Aussi combien de nos requêtes demeurent vaines, parce qu'elles étaient contraires à la pensée du Seigneur. Certes, nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais Dieu connaît notre faiblesse, et nous vient en aide par son Esprit. Il nous conduit dans toute la vérité et nous inspire lui-même les requêtes « selon Dieu » qu’il pourra exaucer. Alors, quel changement et quelle assurance dans notre vie de prière !    

 

 

3. Nos prières sont froides.    

 

Nous prions trop souvent parce que nous devons le faire, mais du bout des lèvres. Nos requêtes manquent de chaleur, parce que notre cœur et notre esprit restent indifférents devant la gravité du péché, la perdition des âmes et les intérêts de notre Dieu. C'est pourquoi Paul dit aux Romains : « Je vous exhorte… par l'amour de l’Esprit, à combattre avec moi en adressant à Dieu des prières en ma faveur... » 15.30. Le mot « combattre » est ici très fort ; il signifie agoniser, lutter jusqu’à la mort dans l'intercession. Comment pourrions-nous prier avec une telle ardeur, sans l'amour répandu dans nos cœurs par l'Esprit ? Ce dernier est d’ailleurs appelé un Esprit de supplication, Zach. 12.10, et nous savons que des soupirs inexprimables accompagnent ses requêtes, Rom. 8.26. C'est déjà poussés par lui que luttaient dans la prière les grands hommes de l'Ancien Testament. Quel exemple nous donnent à ce propos Esdras (9.3-10.6) et Daniel (9.3-23 ; 10.2-3) !    

 

 

4. Nos prières sont intermittentes.    

 

Il nous arrive de nous mettre à prier, et de le faire même avec ferveur. Mais qu'il nous est difficile de le faire sans cesse et avec persévérance. Là encore, l'Esprit seul peut nous venir en aide. Si nous nous livrons à lui, il ranime et entretient continuellement en nous la flamme ; il fait jaillir sans interruption la source d'eau vive jusque dans la vie éternelle. Paul exprime cela en ces termes : « Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance et priez pour tous les saints. Priez pour moi… » Eph. 6. 18-19. Puissions-nous prier avec la persévérance de l'Esprit ; et Dieu, qui n'est pas un juge inique, nous exaucera.      

 

 

5. Nos prières manquent de puissance et de foi.    

 

Il est évident que si nos prières sont égoïstes, froides, intermittentes, ou sans discernement, elles ne peuvent être puissantes. Mais nos requêtes demeurent aussi souvent vaines, parce qu'elles ne sont pas faites avec foi. Or, sans la foi, il est impossible d'être agréable à Dieu (Hbr. 11.6), et si nous doutons nous ne devons pas nous imaginer que nous recevrons quelque chose de lui (Jq. 1.6-7). Qui donc pourrait nous donner ce qui nous manque, sinon l'Esprit de foi et de puissance, 2 Cor. 4.13 et Eph. 3.20 ?    

 

 

6. Conclusion.    

 

Possédant de telles lumières, nous ne devons pas seulement dire comme les disciples : « Seigneur, apprends-nous à prier !» Nous avons reçu celui qui est la source de la prière vraie. Il intercède en nous, tandis que Christ intercède pour nous devant Dieu, Rom. 8.34.  Quel puissant appui pour nos requêtes ! Laissons le Seigneur inspirer notre vie de prière, et il la transformera. Quelle douceur alors et quelle force dans cette communion par laquelle l'Esprit et le croyant expriment le même désir. C'est la réalisation de ce que nous trouvons au moins une fois exprimé dans l'Ecriture : « L'Esprit et l'Epouse disent : Viens ! » Ap. 22.17. Lorsque Dieu et l'homme prononcent à l'unisson le même vœu, l'exaucement et la victoire sont proches.    

« Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant par le Saint-Esprit, maintenez-vous dans l'amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle », Jude 20-21.  

 

René PACHE

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Jean-Paul (jeudi, 30 mai 2024 11:15)

    Ah! oui, je confirme pour ma part toute ma faiblesse dans l'activité de la prière.

    Merci pour ==> "LE SAINT-ESPRIT ET LA PRIÈRE"

    Cet article vu et réalisé finement par René PACHE met vraiment en évidence m'a tiédeur, mon égoïsme et mes échecs avec ces cinq points abordés de façon lumineuse et que dire de sa conclusion qui ne peut que me stimuler à l'avenir.

    Vivre la Parole de Dieu quotidiennement est ma priorité et vivre également l'activité de la prière avec le Saint-Esprit, quel privilège afin d'être constamment dans la volonté de notre Père Céleste.

    Merci beaucoup pour tous ces articles de qualité...
    Soyez bénis par la grâce de Dieu notre Créateur et Rédempteur en Jésus-Christ.