LA POSITION DES ANGES
Après cette brève étude des théophanies angéliques, revenons aux anges eux-mêmes. Voyons quelle est leur position par rapport à Christ et aux croyants.
1. Par rapport à Christ.
Il est clair que le Seigneur est leur créateur, et que dans le ciel ils l'adorent comme tel, Col. 1.16. Par l’incarnation qui le rend semblable à nous, Christ s'est abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Hébr. 2.6-7, 9. Nous avons vu pourtant avec quelle dévotion ces derniers l'ont accompagné dans son ministère terrestre. Après la croix, Jésus a été souverainement exalté, étant « devenu d'autant supérieur aux anges, qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur », Hébr. 1.4. Lorsque le Père, par la résurrection et la glorification « introduit de nouveau dans le monde le premier-né, Il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent », Hébr. 1.6. C’est là ce qu'ils continueront à faire durant l'éternité.
2. Par rapport aux croyants.
De ce qui vient d’être dit, ainsi que des paragraphes précédents, il ressort que les anges nous sont actuellement et à bien des points de vue supérieurs en sainteté, en force, en sagesse et en gloire, Hébr. 2.6-7. Toutefois, le Seigneur a conféré aux hommes une noblesse et une position uniques. C'est eux qui sont au bénéfice de la rédemption puisqu'il est écrit de Christ: « Assurément, ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais c’est à la postérité d'Abraham », Hébr. 2.16. Si dans l'Ancien Testament les anges sont plusieurs fois nommés « fils de Dieu » (Job 1.6; 38.7; Ps. 89. 7; etc.), dans le Nouveau Testament ils sont surtout présentés comme des serviteurs exerçant un ministère en faveur des croyants devenus enfants de Dieu, Hébr. 1.14. Il y a même plus que cela, puisque, d’après Paul, nous jugerons les anges », 1 Cor. 6.3. Il nous paraît difficile de saisir qu’un pareil rôle soit dévolu à des pécheurs tels que nous. Mais c’est une conséquence de la manière inconcevable dont le Seigneur nous régénère, nous communique la nature divine et nous transforme à son image, 2 Pi. 1-4; Rom. 8.29; 1 Jn. 3.2. Il fait de nous son Epouse, assise avec lui sur son trône et destinée à gouverner avec lui l'univers, Eph. 5.25-26; Apoc. 8.21; 22.5 b. En face de telles affirmations, on comprend que l'Epitre aux Hébreux ajoute: « En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir », 2.5. Nous pouvons donc dire que si nous nous trouvons en ce moment au-dessous des anges, bientôt notre position sera exaltée de façon extraordinaire au-dessus d’eux.
Paul a tellement conscience de la valeur unique de « son Evangile » qu’il ose écrire: « Quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème ! » Gal. 1.8. Les révélations du Saint-Esprit transmises par l’apôtre inspiré et fidèle sont donc au-dessus de tout ce qu’un ange pourrait dire. Peut-être que Paul, dans ce passage, envisage aussi la possibilité de l'intervention d’un ange déchu, déguisé en ange de lumière pour détourner les âmes du véritable message, 2 Cor. 11.14.
René PACHE
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