L'UNITÉ DE DOCTRINE

 

 

L'UNITÉ DE DOCTRINE

 

C’est un sujet d’émerveillement que de voir tous les grands thèmes de la Bible se dérouler de la Genèse à l’Apocalypse, d’une façon cohérente et toujours plus complète :  

l'homme, son origine, sa chute, sa rédemption, sa destinée terrestre et éternelle  

le péché, son début, ses conséquences, son châtiment dans ce monde et dans l’autre 

Satan, instigateur du mal, menteur et meurtrier dès le commencement, sa lutte contre Dieu et les croyants, son jugement final  

Israël, et sa destinée  

l’Eglise, de sa fondation à sa glorification  

le salut, suivant le plan divin  

la repentance, la foi, la vie du croyant, la prière, le service de Dieu, etc., sujets que l’on peut étudier avec infiniment de profit au travers de toute l’Ecriture  

le Saint-Esprit, présent à la création, prononçant la dernière prière de la Bible (Gen. 1.2 ; Apoc. 22.17)  

Dieu, toujours le même, dans sa souveraineté, son éternité, sa spiritualité, sa toute-puissance, son unicité, son omniscience, son omniprésence, sa sainteté, sa justice, son amour  

Jésus-Christ, thème par excellence de toute la révélation écrite.  Etudier ce qui le concerne dans toutes les Ecritures, loi de Moïse,  Prophètes, Psaumes (Luc 24.27, 44) et Nouveau Testament, c’est se convaincre de l’unité de la Bible à n’en plus pouvoir douter. Nous recommandons vivement d’aborder chaque livre de l'Ancien et du Nouveau Testament en posant la question suivante : Que m’apprend ce livre sur Jésus-Christ ? Voici quelques-unes des réponses qui s’imposeront d’emblée :  

 

Genèse : 

Adam, est la figure de « celui qui devait venir » (Rom.  5. 14)  

la postérité de la femme sera Christ, écrasant la tête du serpent (Gen. 3.15)  

le sang d’ Abel le juste est comparé à celui de la croix  (Hbr. 12. 24)  

Melchisédek, semblable au Fils de Dieu (Gen. 14. 18-20 ; Hbr. 7.1-10)  

Isaac, le fils bien-aimé, offert en sacrifice, au lieu même où mourra le Fils unique (Gen. 22 ; 2 Chr. 3. 1)  

Joseph, devenant le sauveur de ses frères qui avaient voulu le tuer (Gen. 39 à 50). le Shilo, le Souverain issu de la tribu de Juda (Gen. 49. 10)  

 

Exode : 

l'agneau pascal (Ex. 12 ; Jn. 1. 29 : 1 Cor. 5. 7)  

la manne, pain miraculeux descendu du ciel (Ex. 16 ; Jn 6. 31-33)  

le rocher frappé qui « était Christ » (Ex. 17. 1-7 : 1 Cor.  10. 4)  

 

Lévitique : 

les sacrifices sanglants, image de la croix (Hbr. 9. 12- 14 ; 10. 1-4, 11-14)  

Aaron, type de Christ, notre souverain sacrificateur  (Hbr. 7. 11-28)  

le voile, symbole de la chair de Jésus déchirée au Calvaire (Hbr. 10. 20)  

 

Nombres : 

la verge d’ Aaron, parabole de la résurrection du Seigneur (Nb. 17. 1-11)  

la vache rousse, autre préfiguration du sacrifice purificateur (Nb. 19 ; Hbr. 9. 13)

le serpent d’airain, représentant Christ sur la croix (Nb.  21. 4-9 ; Jn. 3. 14-16). etc.     

 

Si nous passons aux Psaumes, nous voyons que le portrait du Messie se complète de plus en plus :      

 

Ps. 2 : l'Eternel et son Oint      

Ps: 8 : le Fils de l'Homme en son abaissement        

Ps. 16 : le Bien-Aimé délivré du séjour des morts    

Ps. 22: les souffrances de la Croix        

Ps. 69 : les insultes, le fiel, le vinaigre       

Ps. 72: le Roi de paix        

Ps. 110 : le Seigneur glorifié             

 

Parmi les prophètes, Esaïe a été appelé l’évangéliste de l’Ancien Testament. Il nous présente en effet :      

 

Es. 7.14 : Emmanuel, né d’une vierge         

Es. 9.5 : le Fils donné, Dieu puissant, Prince de la paix           

Es. 11. 1-10 : le rejeton d’Isaï, revêtu de l'Esprit      

Es.  40.1-10 : le Dieu qui vient           

Es. 40.11: le Berger              

Es. 42.1-4 : 49.1-7 : le Serviteur de l’Eternel        

Es. 53 : l'Homme de douleur           

Es. 61. 1-2 : l'Oint de Dieu, le Libérateur           

Es. 63. 1-6 : le Juge      

 

Citons enfin la prédiction de Zacharie et ses extraordinaires précisions :      

 

Zach. 3. 1-5 : l’Ange de l'Eternel, l’Avocat        

Zach. 3. 9-10 ; 4.7 : la Pierre principale        

Zach. 6. 12-13 : le Germe de l'Eternel, Sacrificateur et Roi à la fois        

Zach. 9. 9 : l’humble Roi, monté sur un âne           

Zach. 11. 7-14 : le Berger vendu pour trente pièces d’argent        

Zach. 12. 10 : « Celui qu’ils ont percé »           

Zach. 13. 7 : le Pasteur frappé pour les brebis     

Zach. 14. 3-4 : l'Eternel triomphant      

 

Inutile de dire que Jésus-Christ remplit tout le Nouveau Testament :      

 

les Evangiles racontent sa vie, sa mort, sa résurrection   

les Actes montrent le Christ vivant qui crée l'Eglise par son Esprit      

les Epîtres accomplissent la promesse de Jn. 16. 13-14 : le Consolateur ne parle pas de lui-même, il explique Christ et le glorifie  

l’Apocalypse est la révélation totale et définitive du Seigneur (1.1).      

 

CONCLUSION      

 

D'où peut bien provenir, au travers de toute la Bible, une telle unité de vision, de structure, de message, de doctrine, malgré les siècles et les instruments nombreux nécessaires à sa rédaction ? À cette question une réponse s'impose : en réalité, l’Ecriture n’a qu’un seul auteur, le Saint-Esprit. Pour lui, la Révélation est une, puisqu’elle parle toujours du seul vrai Dieu. Il n’y a qu’un salut, annoncé, opéré, accompli par un Sauveur unique. La nature humaine est la même à toutes les époques: ses besoins, ses faiblesses et ses possibilités demanderont toujours les mêmes communications divines. Pour le Dieu éternel et omniscient, le temps est un, ou plutôt l’éternité est toujours présente, de la première à la dernière page de l’Ecriture. Enfin, la vérité elle-même est une, et ne saurait être contradictoire.      

Le lecteur inexpérimenté de la Bible sera peut-être frappé au premier abord par sa variété et sa profusion. Mais dès qu'il aura saisi quelques-uns des fils conducteurs et vu la solide charpente de la Révélation, il sera émerveillé de son unité profonde. Il adorera le Maître souverain de la création, le Dieu d'Abraham, d’Isaac et de   Jacob, l'Eternel de Moïse et des prophètes, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, campé au centre des deux Testaments qu’il unit et authentifie, le Dieu de l’incarnation prêché par les apôtres, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, celui qui était, qui est et qui vient.      

L’Ecriture porte ainsi dans son unité la marque de celui qui l’a inspirée tout entière.

 

René PACHE