LES DIFFERENTS ANIMAUX POUR L’HOLOCAUSTE

     

LES DIFFERENTS ANIMAUX POUR L’HOLOCAUSTE

 

Lecture biblique : Lévitique 1

 

Nous le reconnaissons volontiers, ce livre - le troisième de l’Ancien Testament – est très difficile – et peu « attrayant » pour les chrétiens. Et pourtant, que de richesses spirituelles y sont contenues pour notre compréhension de Christ, de son œuvre, et pour notre marche dans la sainteté !

 

 

Quelques remarques préliminaires

 

En hébreu le livre du Lévitique s’appelle « Vajjikra », c’est-à-dire « et il appellera ». Ce titre est en rapport avec la première phrase du livre: « L’Eternel appela Moïse ».

 

En dehors de cette remarque, le nom « Lévitique » est dérivé de Lévi, car ce livre était destiné à la tribu de Lévi, ou plus exactement à la famille d’Aaron, les sacrificateurs.

 

Les sommaires des lois divines constituent le sujet du livre. Son but général est la sainteté et l’accès au Dieu saint. Le mot « saint » s’y trouve plus de 80 fois, et le mot « sainteté » plus de 150 fois.

 

Quant au thème central, il peut se résumer dans cette question : comment un homme pécheur peut-il s’approcher d’un Dieu saint ? 

 

Comment situer le livre par rapport à celui qui le précède, l’Exode ? Le Lévitique est dans la même relation à l’Exode que les épîtres le sont à l’égard de l’Evangile. L’Exode est le livre de la rédemption : il pose le fondement de la purification, de l’adoration et du service d’un peuple racheté. Le Lévitique donne le détail de la marche, de l’adoration et du service de ce peuple.

Dans l’Exode, Dieu parle du haut de la montagne de laquelle il était interdit de s’approcher. Dans le Lévitique, Dieu parle dans le Tabernacle, dans lequel il demeure, au milieu de son peuple. Il dit à quelles conditions on peut s’approcher de sa sainteté et avoir une communion avec lui.

 

 

L’holocauste et ses divers animaux

 

Le mot « holocauste » signifie « entièrement consumé par le feu ». Il typifie Christ, s’offrant lui-même, sans tache à Dieu, dans sa mort ; Christ agréable à Dieu le Père en accomplissant sa volonté jusqu’à la croix. « il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. »   (Philippiens 2.8)

Dans l’holocauste, on pouvait offrir indistinctement du gros ou du menu bétail, même des oiseaux, pourvu que l’offrande soit donnée tout entière. En effet, différentes sortes d’animaux étaient offerts en sacrifice :

 

Du gros bétail (v.3): le jeune taureau, ou le bœuf, ou le veau, selon les traductions. Le texte hébreu dit : « le fils du gros bétail ». Il typifie Christ comme « serviteur », obéissant jusqu’à la mort :

« Il est écrit dans la loi de Moïse: Tu n'emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. » (1 Corinthiens 9.9)

« Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. » (Philippiens 2.5-8)

Jésus dit : « C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » (Matthieu 20.28)

 Son sacrifice a, dans ce cas, le caractère de substitution puisqu’aucun homme n’a pu remplir ces conditions.

 

L’agneau (v.10): il typifie Christ se livrant lui-même sans résistance jusqu’à la mort de la croix :

« Il a été maltraité et opprimé, et il n'a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; il n'a point ouvert la bouche. » (Esaïe 53.7)

« Le passage de l'Écriture qu'il lisait était celui-ci: Il a été mené comme une brebis à la boucherie; et, comme un agneau muet devant celui qui le tond, il n'a point ouvert la bouche. Dans son humiliation, son jugement a été levé. Et sa postérité, qui la dépeindra ? Car sa vie a été retranchée de la terre. L'eunuque dit à Philippe: Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi? Est-ce de lui-même, ou de quelque autre ? Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. » (Actes 8.32-35)

 

Le bouc (v.10): il typifie le pécheur : 

« …et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. » (Matthieu 25.33) 

Au point de vue du sacrifice, le bouc typifie Christ comme « mis au rang des malfaiteurs » : 

« C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; il partagera le butin avec les puissants, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, et qu'il a intercédé pour les coupables. » (Esaïe 53.12)

« Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche. » (Luc 23.33)

Le bouc typifie Christ fait péché et malédiction pour nous :

« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois. » (Galates 3.13)

« Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5.21) 

 

Les tourterelles ou les pigeons (v.14) : symboles naturels d’innocence. Ce sacrifice est associé à la pauvreté : 

« S'il n'a pas de quoi se procurer une brebis ou une chèvre, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Éternel pour son péché deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l'un comme victime expiatoire, l'autre comme holocauste. » (Lévitique 5.7) ; il nous parle de Jésus qui, pour nous, s’est fait pauvre afin de nous enrichir :

« Jésus lui répondit: Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids: mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. » (Luc 9.58)

« Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. » (2 Corinthiens 8.9)

« … lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. » (Philippiens 2.6-8)

 

Le sacrifice de Jésus, Dieu devenu homme et pauvre, devient le sacrifice des « pauvres » : 

« Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, - suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur, - et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur. » (Luc 2.22-24)

        

 

Conclusion

 

Nous pouvons contempler, par ce qui précède, les différents aspects du sacrifice de Jésus, et les différentes facettes glorieuses de la Croix :

Christ s’offrant comme serviteur de Dieu le Père, jusqu’à la mort,

Christ s’offrant lui-même, sans résistance,

Christ s’offrant en prenant la place du pécheur, Christ fait péché et maudit,

Christ s’offrant pour les pauvres aux yeux de Dieu, les pauvres que nous sommes.

 

Le croyant parvenu à la maturité spirituelle voit Christ sous ces différents aspects.

 

Paul BALLIERE  

 

 

 

 

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