QUAND LA BIBLE ANNONCAIT D’AVANCE L’HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL (2° partie)

 

 

QUAND LA BIBLE ANNONCAIT D’AVANCE

L’HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL (2° partie)

 

« Qui aura cru à ce qui nous était annoncé ? »

 

La renaissance de la langue hébraïque

 

Les Juifs, alors dispersés aux quatre coins du monde, ont adopté la langue de leur pays d’adoption ou pour d’autres, ont développé un mélange entre l’hébreu et les langues locales conduisant à la création de langues vernaculaires tels le yiddish (d’origine germanique) ou encore le judéo-espagnol aussi appelé ladino (venant du vieux castillan).  

 

L’hébreu est rapidement devenu une langue morte au seul usage liturgique ou littéraire.  

 

Au XIX° siècle, certains rabbins essayèrent de remettre au goût du jour cette langue âgée de milliers d'années. Mais ce sera surtout grâce au travail opiniâtre d’un homme, Eliezer Ben Yehouda que la langue hébraïque va en quelque sorte ressusciter pour redevenir une langue parlée et elle le sera bientôt par tout un peuple.  

 

Eliezer Ben Yehouda va travailler toute sa vie sur le Dictionnaire de la langue hébraïque ancienne et moderne. Il va ainsi créer une quantité de mots pour exprimer les réalités de son époque et son œuvre, à la fin de sa vie, comprendra 17 tomes.  

 

Il a su faire face avec courage et foi à de nombreux obstacles, que ce soit la pauvreté du vocabulaire, l'opposition des juifs religieux hostiles à l'emploi profane de la langue sacrée ou encore l’utilisation de langues maternelles par les Juifs dispersés.  

 

Mais son travail colossal porte ses fruits et grâce à l’action d’instituteurs qui vont l’enseigner dans les écoles, l’hébreu va s'imposer dans le quotidien : écoles, journaux, livres, jeux et même la création d’un comité de la langue hébraïque chargé d'accepter les mots nouveaux.  

 

En 1922, l'hébreu est reconnu comme langue officielle (avec l'arabe et l'anglais) par le gouvernement mandataire britannique de la Palestine. L'Université hébraïque de Jérusalem, fondée en 1925, l'adoptera pour son enseignement. Et plus tard elle deviendra la langue officielle de l’État hébreu.  

Comme l'ont noté plusieurs historiens, sans ce travail titanesque la création de l’État d'Israël n'aurait peut-être jamais eu lieu. Eliezer Ben Yehouda a bien été inspiré et pour lui, c’est une évidence, sans l’hébreu, il ne pouvait y avoir de véritable renaissance nationale.  

 

 

Le retour à Sion

 

En parallèle de la renaissance de la langue hébraïque, un autre mouvement reprend vie au XIX° siècle : le retour à Sion pour des dizaines de milliers de Juifs.  

 

En effet, la renaissance hébraïque, à la fois de la langue et de la culture, a conduit à une redécouverte de la Bible et, par elle, de l'élan du retour à Sion, notamment au travers des livres d’Esdras et de Néhémie.  

 

Ainsi dès le XIX° siècle, nous trouvons les prémices de ce mouvement qui va s'étendre par la suite avec le retour d’une partie des Juifs du Yémen, d'Europe de l'Est puis de l’Ouest, ou encore d'Afrique du Nord, et bientôt des extrémités de la Terre.  

 

Ainsi s’accomplit la vision d’Ézéchiel au chapitre 37 de son livre où il est parlé du mouvement qui rassemble les ossements dispersés avec la chair et la peau qui croît sur eux et, enfin, l'Esprit qui entre en eux. Et au verset 12 de ce même chapitre nous avons cette parole de Dieu : « Voici, j'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d'Israël. »    

 

Cette parole s’est accomplie puisqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,  ce fut près d’un million de Juifs rescapés des camps de concentration qui, sortant de ces horreurs indescriptibles, de cette mort programmée, vinrent habiter en Israël sur la terre de leurs pères.    

 

Ce mouvement de retour à Sion prenait tellement d’ampleur que déjà à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il n’était plus possible de l’endiguer. Rien ni personne ne pouvait arrêter le mouvement de ces « ossements desséchés » qui se rassemblaient car à l’origine de ce mouvement c'était Dieu qui accomplissait ce qu’il avait annoncé : « Je ramènerai les captifs de Juda et les captifs d'Israël, et je les rétablirai comme autrefois. »  (Jérémie, ch. 33, v. 7).    

 

Notons encore les centaines de milliers de Juifs vivant sur les territoires de l’Union soviétique qui vinrent s'établir en Israël quand ce bloc communiste chancela. « En ces jours,  la maison de Juda marchera avec la maison d'Israël ; elles viendront ensemble du pays du septentrion au pays dont j'ai donné la possession à vos pères » est-il écrit dans le livre de Jérémie (ch. 3, v. 18) ou encore cette autre parole, dans ce même livre : « Mais on dira: L'Éternel est vivant, lui qui a fait monter les enfants d'Israël du pays du septentrion et de tous les pays où il les avait chassés ! Je les ramènerai dans leur pays, que j'avais donné à leurs pères. » (ch. 16, v. 15).    

 

Également, le rapatriement d’une autre partie des Juifs du Yémen fut là encore impressionnant. Ils étaient en proie à des persécutions, et l'avion était le seul moyen de les rapatrier rapidement. Cependant, ils se laissaient difficilement approcher par des étrangers et s'étaient montrés très réticents quand il avait fallu les faire monter en voiture.    

 

Pourtant quelle ne fut pas la surprise des organisateurs de cette magistrale opération,  appelée « Tapis volant », de voir ces Juifs yéménites venir vers eux en chantant de joie !    

 

En effet, ces Juifs, qui avaient une excellente connaissance de la Torah, avaient fait le rapprochement entre ces avions et le texte de l’Exode : « Je vous ai portés sur des ailes d’aigle et je vous ai amenés jusqu’à moi » (ch. 19, v. 4). Et la parole s’accomplit puisque les 49 000 Juifs yéménites furent ramenés en 430 vols !      

 

Autre événement extraordinaire : le retour des Juifs d’Éthiopie, les Falashas, descendants de la tribu de Dan, qui revinrent en Israël grâce aux formidables opérations aériennes de 1984 et 1991, accomplissant ce qui est écrit dans le livre du prophète Sophonie : « D'au-delà des fleuves de l’Éthiopie mes adorateurs, mes   dispersés, m'apporteront des offrandes » (ch. 3, v. 10).      

 

Entre-temps s’accomplit un autre miracle : la renaissance de l’État hébreu, moment attendu depuis près de 2 000 ans.      

 

Alors que le peuple juif vient de connaître un des moments les plus sombres de son histoire, les horreurs de la Seconde Guerre mondiale avec le génocide où 6 millions d’entre eux périrent, victimes de la Shoah, les événements vont se précipiter pour conduire à la proclamation de l’État d'Israël par David Ben Gourion le 14 mai 1948.      

 

S’ensuivra une guerre acharnée où, dès les premières heures de son histoire, ce petit Etat va devoir lutter pour sa survie mais sortira vainqueur de ce conflit.      

 

Quelques années plus tard, alors qu'il doit encore se battre pour sa survie, un autre   événement si important pour ce peuple sera l'entrée dans la vieille ville à Jérusalem avec le mur des Lamentations. Jérusalem, qui jusqu'alors avait un statut international, administrée par les nations, sera désormais dirigée par le peuple juif.      

 

Le désert qui refleurit

 

Pendant près de 2 000 ans, la terre d'Israël était devenue un désert puisque le pays n'était plus cultivé ni boisé. Cela contribua même à changer le climat de cette région : les pluies y devinrent rares.      

 

Mais tout cela était aussi annoncé précisément dans la Bible : « Le pays a été dévasté derrière eux, il n'y a plus eu ni allants ni venants: et d'un pays de délices ils ont fait un désert » (Zacharie, ch. 7, v. 14) ou encore dans le livre d’Esaïe : « Et je donnerai mes ordres aux nuées, afin qu'elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle » (ch. 5, v. 6).      

 

Cependant « ce désert » connut une réelle transformation puisque le retour à Sion de milliers de Juifs et la création de l’État hébreu virent l'édification et le développement de dizaines de villes, de centaines de villages pour certains sur l'emplacement de villes en ruines. Ainsi s’accomplit la prophétie du livre d’Amos : « Je ramènerai les captifs de mon peuple d'Israël ; ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils établiront des jardins et en mangeront les fruits. » (ch. 9, v. 14).      

 

Ce fut également des dizaines de millions d'arbres plantés, des terres désertiques   transformées en cultures ou plantations, des dizaines de milliers d'hectares de marécages qui devinrent des vergers luxuriants, etc. Et, en bien des lieux, le « désert refleurit ».      

 

Tout cela grâce au dur labeur des pionniers juifs. Des hommes et des femmes qui quittèrent souvent le confort de la vie occidentale pour venir travailler avec peine et faire renaître de leurs mains ces terres désertiques comme l'avait annoncé le prophète Esaïe : « Je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier ; je mettrai dans les lieux stériles le cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble » (ch. 41, v. 19).      

 

De l'alliance conclue par Dieu avec Israël dans le désert du Sinaï à nos jours, que de chemin parcouru... C’est plus de 3 000 ans d'histoire, mouvementée certes, mais qui était écrite d'avance dans la Bible.      

 

Nombre de prophéties se sont ainsi accomplies pour ce peuple choisi par Dieu et   d’autres sont en train de s’accomplir ou s’accompliront car Israël a encore un rôle central notamment avec la bataille d’'Harmaguédon et le retour du Christ sur le Mont des Oliviers (Joël, ch. 3 et Zacharie, ch. 14).      

 

Alors tout comme le Christ y invitait ses disciples, apprenons nous aussi à observer les signes des temps en tirant leçon de la parabole du figuier, car voici qu'il refleurit sous nos yeux. Cela signifie que le temps vient où les ultimes prophéties de la Bible vont s’accomplir elles aussi.

 

G.LF.     

 

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