LA TACTIQUE DE L’ADVERSAIRE (5° partie)

 

 

LA TACTIQUE DE L’ADVERSAIRE

(5° partie)

 

5. Le meurtrier

 

Jésus dit aux Juifs: « Vous cherchez à me faire mourir. Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement », Jean 8. 37, 44.  

Dieu le Créateur et le bon Berger donnent la vie. Satan n'a qu’une envie: c'est d'égorger et de détruire, Jean 10.10. Il a montré cette rage sanguinaire dès le commencement :  

Abel était innocent, mais Caïn, étant du malin, le tua. La chute d'Adam et d’Eve n'était donc pas si anodine, puisque son premier résultat fut un fratricide. Dès lors, la haine est le germe de tous les meurtres et de toutes les guerres, 1 Jean 3.12, 15.     Satan savait que de la femme naîtrait Celui qui lui écraserait la tête, Gen. 3.15. Sans doute qu'en faisant disparaître Abel il cherchait sinon à détruire le Messie Lui-même, du moins le premier chaînon de la lignée qui pouvait conduire jusqu’à Lui.    

Les garçons nouveau-nés d'Israël en Egypte étaient recherchés par Pharaon qui voulait tous les faire mourir, Ex. 1. 22. On peut voir en ce roi un type de Satan, le prince de ce monde qui opprime durement le peuple de Dieu. En tout cas, la haine de l’ennemi cherchait visiblement à supprimer la race élue pour l'empêcher de donner à la terre son libérateur.    

Athalie, fille de l’impie Jézabel, décide dans un moment de fureur de faire périr toute la race royale, 2 Rois 11. 1-3. Une fois de plus, le diable visait la lignée qui devait aboutir au Messie, puisque la promesse en avait été faite à David. C’est par miracle que Joas, encore bébé, est sauvé.    

Au temps d'Esther, Haman croit pouvoir en un seul jour massacrer le peuple juif tout entier, Esther 3. 13. L'intervention de la reine fait échouer ce plan diabolique dont l'inspiration, toujours la même, n'est pas difficile à déceler.    

Pour nuire à Job, Satan suscite des cataclysmes meurtriers : il fait tomber le feu du ciel sur ses brebis et ses serviteurs; puis il soulève un grand vent qui renverse la maison sur ses fils, Job 1:12,16,19,    

A peine Jésus est-il né qu'Hérode, pensant l’atteindre, fait tuer tous les petits enfants de Bethléem, Mat. 2. 16.    

Dès que le Seigneur commence son ministère à Nazareth, ses compatriotes cherchent à le précipiter du haut des rochers, Luc 4.29: et Jean nous raconte combien de fois les Juifs manifestent leur désir de le tuer, parce qu'ils ne peuvent l’entendre affirmer sa divinité: 5.18; 8.59; 10.31. La résurrection de Lazare les met hors d'eux-mêmes et provoque leur détermination d'en finir avec le Christ et avec Lazare lui-même, Jean 11.53; 12. 10.    

Enfin le diable atteint son but lorsque les Romains s'unissent aux ennemis de Jésus pour le crucifier, Jean 19.15-16. Le Seigneur avait donc bien raison de dire que l'ennemi est un meurtrier dès le commencement.    

Satan s’est aussi montré tel dans l’histoire et le sera jusqu'à la fin. La fausse religion qu’il inspire est toujours persécutrice et sanguinaire. En faisant mourir les croyants, ses adeptes croient rendre un culte à Dieu, Jean 16. 2. Nous en avons des exemples dans les martyres d’Etienne et de Jacques (Actes 7.58 et 12. 1-3),  puis dans les victimes innombrables de l’Inquisition, des « autodafés» (actes de foi !), des persécutions anciennes et modernes. Tous les suicides et toutes les guerres sont dus au même instigateur, et l’on tremble en pensant aux carnages atomiques dont sera capable l'humanité des derniers temps, entièrement livrée à   Satan et à son faux Christ. Le prince de ce monde, tentateur, malin, menteur et meurtrier peut se vanter en vérité d'avoir transformé à sa sinistre image la terre qui tout entière gémit sous sa puissance, 1 Jean 5.19. Pour nous, nous en avons appris assez pour ne pas lui laisser l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses desseins, 2 Cor. 2. 11.

 

René PACHE   

 

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