NOËL ET HANOUCCA
Les fêtes de Noël et de ‘Hanoucca se situent de temps en temps aux mêmes dates – c’est le cas pour cette année. Le roi Constantin (4e siècle), dans son souci de détacher l’Eglise du Judaïsme, avait tout fait pour séparer les dates chrétiennes et juives. Par exemple, la Fête de Pâque ne devait en aucun cas correspondre avec la Fête juive de Pessah’ ; il avait même instauré le dimanche, le Jour du Seigneur, pour se démarquer du Shabbat.
Alors, Noël et ‘Hanoucca ensemble, que peut-on en penser ? Y a-t-il un message qui s’en dégage, dans les jours que nous vivons ?...
Tout d’abord, voyons combien il est difficile de reconnaître le vrai message de Noël aujourd’hui sous la couche très païenne de l’aspect commercial qu’on lui donne. Lisons un texte du prophète qui met les points sur le « i », avec humour. Jérémie 10.2-5 (Semeur) « N'imitez pas le comportement des nations et ne redoutez pas les signes dans le ciel même si les nations en sont saisies de peur. Les coutumes des autres peuples ne sont que du néant, leur dieu n'est que du bois coupé dans la forêt... On l'embellit d'or ou d'argent, un marteau et des clous le font tenir en place pour qu'il ne branle pas ! Ces dieux-là sont semblables à des épouvantails dans un champ de concombres ».
Un Père Noël païen
Quelle description étonnante du « sapin de noël » enguirlandé ! C’est tellement actuel. Un autre moyen que l’ennemi utilise pour saper la réalité de la nativité est l’histoire romancée du Père Noël. Le tout premier Noël aurait été célébré vers l'an 336, à Rome, plus de 300 ans après la naissance de Jésus ! À cette époque, l'empereur Constantin se convertit au christianisme. Il décide alors de célébrer la naissance de Jésus le 25 décembre.
Nicolas de Myre, connu sous le nom de saint Nicolas (270-343) était évêque de Myre en Lycie (actuelle Turquie) ; il a probablement participé au 1er concile de Nicée. Ainsi l'évêque de Myre, saint Nicolas, est devenu Santa Claus, personnage qui distribue anonymement nourriture et cadeaux aux pauvres et aux familles modestes pendant la nuit. Une légende s’est créée autour de ce personnage mythique, et on doit conclure que le Père Noël est une invention purement humaine créé à des fins commerciales ayant aussi pour but d’effacer la réalité de la naissance du Fils de Dieu.
Revenons aux racines bibliques, relisons les prophètes. Le Fils de Dieu n’a rien d’un « petit Jésus ».
Esaïe 9.5 : « Un enfant nous est né, un fils nous est donné. Il exercera l'autorité royale, il sera appelé Merveilleux Conseiller, Dieu puissant, Père éternel et Prince de la Paix. Il étendra sans fin la souveraineté et apportera la paix ».
Un événement juif
La clé pour le bon enseignement de la naissance de Jésus est de la relier aux prophéties juives. Ésaïe ne dit pas de qui est issu ce fils, mais le verset 6 ne laisse aucun doute : Il est l’Héritier promis à David (2 Sam. 7). Luc dans son Evangile, nous donne également une autre image de Yeshoua’, elle est majestueuse. L’ange Gabriel fait cette annonce à Myriam/Marie : le fils qui naîtra, de son nom Yeshoua’, évoque le Salut pour l’humanité !
Luc 1.32 : « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin ».
Tout le problème du Noël d’aujourd’hui est que l’Eglise a déconnecté le Seigneur de sa dimension juive, qui est en même temps universelle. Car le prophète Esaïe et l’ange Gabriel annoncent avant tout un roi devant restaurer le royaume de David, pour apporter la paix dans le monde. Ce Fils, Ben David, est éminemment juif, il règne dans un royaume à venir sur terre. Or, l’Eglise n’enseignant pas ce royaume millénariste, Noël est devenu une sorte de joli conte plus ou moins religieux déconnecté des racines bibliques.
Hanoucca, un réveil juif
Le mot hébreu 'Hanoucca signifie « dédicace, inauguration ». La fête est ainsi nommée parce qu'elle célèbre la re-consécration du Temple qui avait été souillé par les Grecs. ‘Hanoucca commence la veille du 25 Kislev et se poursuit pendant huit jours.
Au 2e siècle avant notre ère, Israël était occupé par les Grecs d’Alexandre le Grand, incarné en Israël par le roi Antiochus qui régna. La tradition juive le décrit comme un ennemi féroce du peuple juif, car il participe à l'hellénisation de la Judée. Selon Daniel, cet Antiochus désigne également l’Antichrist :
Dan 8.9-11 « Quatre grandes cornes s'élevèrent pour le remplacer (Alexandre le Grand) ... De l'une d'elles sortit une petite corne (Antiochus), qui s'agrandit beaucoup vers le midi, vers l'orient, et vers le plus beau des pays (Israël). Elle s'éleva jusqu'à l'armée des cieux, elle fit tomber à terre une partie de cette armée et des étoiles, et elle les foula. Elle s'éleva jusqu'au chef de l'armée, lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de son sanctuaire »
Antiochus força les Juifs à accepter la culture et les idoles grecques au lieu de l'observance des commandements de l’Eternel. Un petit groupe de Juifs fidèles, des Cohanim, dirigé par Juda le Maccabée, suscita une rébellion, et réussit à vaincre la puissante armée de soldats grecs ; les Maccabées les chassèrent, récupérèrent le Temple, et le reconsacrèrent. La Menorah (le chandelier à 7 branches) brilla à nouveau dans le Temple, signe de la lumière divine et de la joie retrouvée.
La bataille pour l’identité
Du temps de l’occupation grecque, de nombreux Juifs ont opté pour la soumission à l’idéologie grecque, en abandonnant les lois juives. Le roi Antiochus voulait helléniser la Judée. C’était une bataille contre l’identité juive. ‘Hanoucca nous parle d’identité. Nous voyons aujourd’hui le combat mené par l’Ennemi de nos âmes pour saper notre identité, modifier notre ADN. Notre identité est liée à nos racines spirituelles, et la Bible est notre seul antidote aux virus qui tentent d’altérer notre ADN.
Citons Chuck Cohen (« Les racines de notre foi ») : « Pour ne pas être « balayés à tout vent de doctrine », nous avons besoin que la révélation de Dieu tout entière vienne fortifier notre foi… Sans racine, un arbre est coupé de sa source de vie. Cette réalité reflète l’état d’une grande partie de l’Eglise chrétienne ».
La racine de l’Olivier-franc sur lequel nous sommes greffés, c’est Israël, c’est l’Alliance faite avec Abraham, Isaac et Jacob, faite avec le roi David, une alliance accomplie et renouvelée en Yeshoua’.
Jésus à ‘Hanoucca
En Jean 10, lors de la Fête de ‘Hanoucca, nous voyons Jésus marcher dans le Temple. Le Temple est le lieu de son identité, c’est là où il se définit comme « Messie et Fils de Dieu », et le peuple juif le rejettera, prêt à le lapider (Jn 10.31). Jésus est né à Bethlehem, la ville de David, et la promesse de l’ange Gabriel était qu’il occuperait « le trône de David » (Luc 1.32).
Aujourd’hui, nous voyons que les nations et les instances internationales sont prêtes à détruire le peuple juif, à éliminer Israël de la face du monde. La haine antisémite s’est répandue d’une manière jamais égalée dans l’Histoire, et le Seigneur interroge son Eglise : « Où es-tu née, quelles sont tes racines ? ».
Psaume 87 : « La ville de Sion (Jérusalem), l'Eternel l'aime plus que toutes les demeures de Jacob … Je mentionne l'Egypte et Babylone parmi ceux qui me connaissent. Voici le pays des Philistins, Tyr, ainsi que l'Ethiopie : c'est là qu'ils sont nés. Mais de Sion il est dit : Tous y sont nés, et c'est le Très-Haut qui l'a fondée. L'Eternel compte en inscrivant les peuples : C'est là qu'ils sont nés ».
Si je suis chrétien issu des nations, je ne dois pas oublier mes origines : Je suis né en Sion. Abraham, Isaac Jacob/Israël, sont mes racines, pas le Père Noël ! Et Jésus n’est pas né dans une ville palestinienne, mais juive. A Noël et ‘Hanoucca, fêtons la lumière de Dieu qui doit être renouvelée dans nos cœurs ! Reconsacrons nos cœurs au Seigneur de gloire, qui vient régner, et étendre sa paix dans le monde.
Gérald FRUHINSHOLZ
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