L’AUTORITE DE L’ECRITURE (2° partie)

 

 

L’AUTORITE DE L’ECRITURE

2° partie

 

Source et définition

 

Il en est de cette autorité comme de celle de Jésus-Christ : elle émane de sa nature même. Elle est une conséquence immédiate de l’inspiration. Si Dieu a entièrement inspiré l’Ecriture (comme nous l’avons vu), elle est revêtue de son autorité. Aucune autre puissance ne pourrait lui donner ce caractère-là, ni le lui ôter. Le livre qui peut répéter des milliers de fois : « Ainsi parle l'Eternel ! » commande le respect et l’obéissance dus à son Auteur. J. H. Merle d’Aubigné dit à ce propos : « La divine autorité des Ecritures et l'inspiration sont deux vérités distinctes mais inséparables. L'autorité des Ecritures provient de leur inspiration, et leur inspiration établit leur autorité, de la même manière que la trempe produit l’acier et que l’acier provient de la trempe. Si l’autorité tombe, l'inspiration tombe ; si c’est au contraire l'inspiration qui nous est enlevée, l'autorité aussi disparaît. L’Ecriture sans l’inspiration, c'est un canon dont on a ôté la charge » (« L'autorité des Ecritures inspirées de Dieu », p. 10, Toulouse 1850).  

On nous dira peut-être : n’est-ce pas là une pétition de principe, un raisonnement dans un cercle fermé ? Vous affirmez que la Bible a de l'autorité, parce qu’elle est inspirée et que Dieu parle en elle. Mais c’est elle qui le dit! Est-elle inspirée parce qu’elle se dit inspirée ?... Nous avons été convaincus de l’inspiration divine de la Bible par sa révélation sublime de Dieu, de Jésus-Christ, et de l’homme, au point de ne plus pouvoir douter : c’est ici le Seigneur, et non la créature, qui parle. Les prophéties n’ont pu être produites que par l’Omniscient, et la confirmation sans réserve que le Christ apporte à l’Ecriture nous a dicté notre attitude. Nous avons écouté la Parole, et nous avons cru (Jn. 5.24 ; Rom. 10.17). Il s’en est suivi une expérience profonde de régénération, de pardon et de vie nouvelle, qui est devenue notre existence même, notre véritable raison d’être. Et c’est le témoignage intérieur du Saint-Esprit (Rom. 8.16) qui produit et entretient sans cesse en nous une telle conviction. Comme nous venons de le dire, nous sommes pleinement persuadés, non par une accumulation de preuves humaines ou d'arguments intellectualistes, mais par « une démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Cor. 2.4-5).  

Gaussen raconte comment, travaillé de mille doutes, il avait beaucoup cherché et lu d’apologies des Ecritures, pour n'être finalement satisfait et convaincu que par la parole même de la Bible. « Elle se rend témoignage, non seulement par ses assertions, mais par ses effets… car elle porte dans ses rayons la santé, la vie, la chaleur, la lumière… Lisez donc la Bible… c’est elle qui vous convaincra ; c’est elle qui vous dira si elle vient de Dieu... Vous éprouverez que la seule lecture d’un psaume, d’un récit, d’un précepte, d’un verset, d’un mot dans un verset, viendra vous prouver plus puissamment la divine inspiration de toutes les Ecritures, que ne l’avaient pu faire peut-être les raisonnements d’ailleurs les plus éloquents et les plus solides des docteurs ou des livres ».    

Pour quiconque reçoit avec foi l’Ecriture comme la Parole de Dieu, la cause est entendue : son autorité ne doit pas être défendue, mais affirmée (de même que l'existence de Dieu et l'excellence de Jésus-Christ). C. H. Spurgeon disait à ce propos : « Vous n’avez pas besoin de défendre un lion dans sa cage : il suffit d’ouvrir la grille et de le laisser sortir ! » En réalité, comme le dit le Dr Martyn Lloyd Jones, c’est la prédication et l'explication suivie de la Bible qui établissent réellement sa vérité et son autorité. Par exemple : rien sauf la Bible, avec sa doctrine de la chute et du péché, n’explique la situation actuelle du monde après les deux guerres mondiales. De même au sujet de l’origine de l’univers : après tant de rationalisme et de science matérialiste, de très grands savants confessent qu’ils ont dû conclure à l’existence d’une intelligence souveraine, d’un grand architecte de l’univers – ce que la Bible disait depuis toujours. Mais les critiques de la Bible haïssaient la doctrine de la chute et du péché.  Pour eux, l’humanité montait, progressait, s’améliorait sans cesse. C'est donc à contre-cœur que ces hommes en reviennent à la notion du mal et de la ruine de notre race. Ils le font, contraints par les leçons de l’histoire et non à cause de l’autorité de la Bible. Pour nous, c’est précisément à cause de cette dernière que nous croyons ces choses et les enseignons.

 

René PACHE   

 

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