IL ANEANTIT LE VOILE
En ce début d’année, nous voulons parler de voiles que Dieu veut ôter, déchirer. En tant que chrétiens, nous espérons en des temps meilleurs, des temps que la Bible annonce, durant lesquels la mort sera anéantie ainsi que son cortège de souffrance et de maladies, durant lesquels l’humanité vivra la paix, l’espérance et la joie.
Il y a également des voiles d’aveuglement que Dieu veut ôter, car nombreux sont ceux encore qui refusent de voir la réalité d’Israël par exemple, comme celle de croire en Dieu tout simplement. Mais avant tout, présentons un voile qui a déjà été déchiré, une fois pour toutes.
Matthieu 27.51 : « Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l'esprit. Et voici que le voile du temple se déchira en deux depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux s'ouvrirent et les corps de plusieurs saints qui étaient morts ressuscitèrent ».
Le voile du Temple déchiré
Le voile (héb « Parokhet ») séparait le Lieu-saint du Lieu-très-saint (Exode 26.33), cachant l'Arche de l’Alliance. Seul le Souverain Sacrificateur entrait dans le Saint-des-saints une fois par an, le jour des Expiations, à Kippour. Le voile du Temple déchiré est également symbolique : il représente la déchirure du corps de Jésus : son corps devait être brisé, l’Agneau de Dieu immolé, pour expier nos péchés. La déchirure du voile représente l'ouverture d'une nouvelle ère de salut et de réconciliation entre Dieu et l'humanité par Jésus-Christ. Elle signifie la suppression de la séparation entre Dieu et l'homme, permettant aux croyants d'approcher Dieu par la foi en Yeshoua’.
Hébreux 10.19 « Ainsi donc, mes frères, nous avons une pleine liberté pour entrer dans le lieu très-saint, grâce au sang du sacrifice de Jésus. Il nous en a ouvert le chemin, un chemin nouveau et vivant à travers le voile du sanctuaire, c'est-à-dire à travers son propre corps ».
Dans la pensée juive, le voile du Temple est décrit comme la « tunique de Dieu ». Son déchirement au moment de la mort du Messie évoque la tradition de déchirer ses vêtements en signe de deuil. Lors des enterrements juifs, le père ayant perdu son fils déchire le haut de sa chemise en signe de deuil - Dieu a déchiré sa « tunique » à la mort de Yéshoua’.
Il est intéressant de savoir que le voile s’est déchiré de haut en bas. Ce voile était très épais : Flavius Josèphe rapporta que des chevaux attachés de chaque côté (du voile) ne pouvaient pas le déchirer. Seule la main de Dieu a pu le faire !
Le voile recousu
Que signifie cette expression : « le voile recousu » ? C’est le titre d’un livre de André Thomas Bres (1901-1978). Cet homme de Dieu a été l’un de ceux qui ont le plus marqué le Mouvement de Pentecôte en France, après le réveil des années 70. Avec son livre, il dénonce le système de la pensée catholique romaine qui a recréé d’une certaine manière le salut par les œuvres, apparenté au système des sacrifices de l’Ancien Testament. Pourtant les Catholiques ne sont pas les seuls responsables.
Tout enseignement…
1) qui met la Parole de Dieu sous un voile en ne la considérant pas comme venant de Dieu,
2) qui n’enseigne pas la foi seule en Christ,
3) qui met de côté la liberté du Saint-Esprit qui seul manifeste la vie éternelle en nous, tombe sous un esprit ou voile religieux qui étouffe et tue la vraie foi. Nous devons ôter ce voile pour laisser libre le Seigneur en nous.
2 Corinthiens 3.17 : « Là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. ».
L’aveuglement théologique
Cet aveuglement étrange est comme un voile qui recouvre l’enseignement sur l’étude de la fin des temps (eschatologie) que l’on trouve dans nos églises. Nous parlons de la théologie a-millénariste grandement enseignée, excluant le Royaume sur terre et le rôle prophétique d’Israël, et de la théologie prémillénariste, donnant sa place au Royaume et à Israël.
Citons simplement le Professeur André Lamorte (doyen de la faculté de théologie d’Aix-en Provence de 1939 à 1954), dans la conclusion d’une étude : « […] Si Israël n’a plus aucun avenir, si nous devons le considérer comme définitivement rejeté par Dieu quant à sa destinée et sa vocation ; si nous devons attribuer à l’Eglise par le jeu d’une exégèse symbolisante, les prophéties de l’Ancien Testament concernant le peuple de Dieu ; si nous devons renoncer à donner aux termes bibliques leur valeur propre ; si le Royaume du Messie sur terre doit être regardé désormais comme une pure conception de l’esprit : … Alors, le plan de Dieu dans l’histoire aboutirait à un lamentable échec. Et ce ne sont pas les proclamations d’une seigneurie purement spirituelle du Christ, d’un règne purement intérieur, ou du seul Royaume céleste qui convaincront le monde de la réalité de cette seigneurie. … Alors, je devrais renoncer à comprendre le sens de l’Ancien Testament et de l’épître aux Romains quant à Israël, et je devrais renoncer à comprendre le sens du Nouveau Testament quant à l’Eglise : son origine, sa vocation et sa destinée ».
Dieu va « anéantir le voile »
De quel voile parlons-nous ? Celui du grand miracle que Dieu veut accomplir, celui que les prophètes évoquent avec beaucoup de joie et d’espérance. Lisons un passage.
Esaïe 25.6-8 : « Sur cette montagne, l’Eternel anéantit le voile qui voile tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations. Il anéantit la mort pour toujours ; le Seigneur, l'Eternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple ».
Cette image n’est-elle pas parlante, une telle évocation n’est-elle pas glorieuse ?... Ce n’est pas seulement un « voile de tristesse » comme le dit la version Semeur, qui couvre les nations, mais un voile d’incrédulité. Le monde entier, sous la puissance de l’Esprit qui va se déverser (Joël 2.28), n’aura plus d’obstacle pour connaître et rencontrer Dieu. Les prophètes le disent, croyons-les !
Le prophète Esaïe précise : « L’Éternel des armées sera roi sur la montagne de Sion à Jérusalem, resplendissant de gloire » (Es. 24.23). Israël sera enfin libéré de toute l’opprobre que les nations font peser sur lui.
C’est vrai, Jean dans l’Apocalypse décrit cette félicité (Apo. 17.7) : Dieu essuiera les larmes de nos yeux. Il n’y aura plus de raison de souffrir et de pleurer. Nous serons libérés de toute maladie, de toute souffrance et de tout conflit, car nous jouirons d’une communion ininterrompue avec Dieu notre Père. Mais Esaïe ne parle pas seulement des croyants, il évoque le Royaume de Dieu sur terre ! Habakuk 2.14 (Esaïe 11.9) : « Car la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l'Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent ».
Alors, pour l’année 2025 … Fixons notre horizon sur la Parole prophétique, sur Esaïe 25 par exemple, qui annonce des jours meilleurs, glorieux ! Dieu a fait tomber le premier voile, il l’a déchiré comme s’il avait déchiré sa propre tunique, pour que nous ayons la vie.
Il nous appartient de déchirer d’autres voiles qui nous bouchent les yeux. Jean décrit sept églises (Apo. 2 et 3), il décrit en dernier les chrétiens de l’Eglise de Laodicée, qui souffrent de cécité.
Est-ce notre génération ?...
Avons-nous besoin de collyre ? On a tous des voiles à déchirer. Voilà ce que Jésus déclare (Apo. 3.20) : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ».
Ouvrons la porte, et laissons Jésus entrer, pour une plus grande communion !
Gérald FRUHINSHOLZ
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